La Coalition panafricaine de la société civile (Sotu) tient sa réunion annuelle, depuis le 10 novembre. La rencontre se poursuit jusqu’au 15 de ce mois à Dakar. A cet effet, Aboubakry Mbodj, Secrétaire général de la Rencontre africaine pour la défense des droits de l’homme (Raddho) a déclaré que le Sénégal a signé mais n’a pas encore ratifié la charte africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance. «Nous faisons du plaidoyer auprès des autorités sénégalaises pour qu’elles ratifient cette charte car les questions de bonne gouvernance, de transparence, de redevabilité, d’élections, et autres, sont aujourd’hui, d’actualités en Afrique», note-t-il. Selon lui, l’objectif de la rencontre est de faire des délibérations sur l’ensemble des travaux que la coalition est en train de mener au niveau du continent africain.
Le Secrétaire général de la Raddho a aussi déclaré que la Coalition milite en faveur de la signature, de la ratification, de l’harmonisation et de la mise en œuvre des traités, des décisions et des pratiques standards de l’Union africaine (Ua). Une coalition dont l’objectif est de «vulgariser les instruments au niveau de l’ensemble des citoyens africains afin de connaitre les outils juridiques de l’Ua, tels que : la charte africaine des droits de l’homme et des peuples, la charte africaine des droits et du bien être de l’enfant, le protocole à la charte africaine relatif aux droits des femmes, le protocole à la charte africaine portant création de la cour africaine des droits de l’homme et des peuples, la charte africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance, etc ».
Crée en 2009 à Addis-Abéba, la coalition regroupe 11 pays dans les 5 sous-régions de l’Afrique, à savoir : l’Afrique du Sud, l’Algérie, le Cameroun, l’Ethiopie, le Ghana, le Kenya, le Mozambique, le Nigéria, le Sénégal, le Rwanda et la Tunisie. Elle travaille, précise Aboubakry Mbodj, pour que «l’Ua ne soit pas seulement une institution africaine des Etats mais celle des peuples». Selon lui, l’application effective de ces instruments juridiques pose un problème fondamental en Afrique, même s’ils sont ratifiés.
La coalition panafricaine de la société civile regroupe les organisations suivantes : la Raddho, Oxfam international, le Collectif des ligues et associations de défense des droits de l’homme (Cladho), l’Institut pour gouvernance démocratique (Ideg), le Centre pour les sciences sociales avancées (Cssa), le Fahamu, entre autres.
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