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[Enquête] Splendeurs et misères d'une entreprise Immobilière

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[Enquête] Splendeurs et misères d'une entreprise Immobilière

Lancée en 2018 par Aita Magassa, cette entreprise immobilière se positionnait comme une solution avec une gamme de servicesalléchants. Cependant, des scandales récents ont mis en lumière des retards, des litiges et des accusations d'escroquerie, ébranlant l’image de la société et la confiance auprès de sa clientèle.

Investir dans l'immobilier en Afrique, un désir partagé par de nombreux individus, mais souvent confronté à des défis inattendus et complexes. Sur un continent en pleine expansion économique, où le secteur immobilier promet des opportunités de profit, de nombreuses personnes, particulièrement la diaspora africaine, se tournent vers l'investissement dans la propriété comme moyen de sécuriser leur avenir et de contribuer au développement de leurs nations d'origine. Néanmoins, derrière les perspectives de rendements attrayants, se profilent une multitude de difficultés et de risques, souvent exacerbés par un déficit de régulation et de transparence dans le domaine. C’est face à ce constat que naît Nawali en 2018, sous la houlette d'Aita Magassa, une Franco-Mauritanienne. « Je suis Soninké et le terme « nawari » signifie « bienvenue ». Lorsque j'arrivais en Mauritanie, à l’aéroport, il y avait souvent une pancarte « Nawari » en soninké, à côté du « Bienvenue » en français et d’autres langues. C’est la première chose qu’on voit à l’entrée du pays. Ce mot signifie aussi « merci », donc je dirais que c’est un joli clin d’œil à mes origines », raconte-t-elle lors d'un entretien accordé au web magazine Ayana en juillet 2019.

Nawali offre une gamme exhaustive de prestations immobilières en Afrique de l'Ouest, incluant la vente de terrains sécurisés, la construction de résidences individuelles ainsi que de projets de plus grande envergure, et propose également des solutions de financement innovantes, comme les tontines. Les terrains disponibles sont proposés à des prix abordables et avec des modalités de paiement échelonnées sur plusieurs mois. L'objectif premier est de fournir une plateforme fiable et transparente pour faciliter les investissements immobiliers, en mettant l'accent sur la sécurité, la qualité et la quiétude de l'esprit de ses clients. La société opère depuis un bureau à Dakar, Sénégal, pour superviser les projets en cours sur le continent africain, ainsi qu'à Paris, France, où elle prodigue ses conseils à sa clientèle.

Une stratégie de communication bien huilée

Lors du lancement de son entreprise, la fondatrice mettait en avant une expérience robuste dans la gestion locative, forgée au fil de onze années passées à œuvrer dans la gestion de patrimoine, le traitement des réclamations et le management d’équipes. Sous la houlette d'Aita Magassa, la communication de Nawali a joué un rôle important dans son ascension fulgurante sur le marché immobilier. À travers des campagnes de communication d'envergure, impliquant des médias prestigieux tels que Forbes Afrique, ainsi que des influenceurs renommés sur les réseaux sociaux, comme les chaînes YouTube « Oui Hustle » et « Investir au pays », l'entreprise a su capter l'attention de la diaspora africaine. Les messages diffusés étaient axés principalement sur la sécurité et la fiabilité des investissements proposés, ainsi que sur l'expertise de l'équipe dans le domaine immobilier.

Cette stratégie de communication a contribué à édifier une image de marque solide pour Nawali, lui permettant d'étendre rapidement ses activités dans plusieurs pays africains. À l'échelle du continent, la structure immobilière opère désormais au Sénégal, au Mali, en Mauritanie, en Gambie et, récemment, en Côte d’Ivoire. Lors d'une interview diffusée sur la chaîne Youtube de "Oui Hustle" le 10 août 2022, Aita Magassa, face à LeChairman, a exposé la solide santé financière des entreprises qu'elle dirige. Elle a déclaré : "La première société, en activité depuis 2018, est valorisée à plus de 2,5 millions d’euros. C'est une entreprise qui affiche des performances remarquables et qui présente des perspectives très prometteuses d'ici 2025. Quant à la société basée à Paris, en l'espace d'un an, elle a réalisé un chiffre d'affaires dépassant les 100 000 euros."

Un mécontentement en appelle des autres

Alors que la prospérité semblait être au rendez-vous, un scandale vient secouer l'entreprise. Le 22 novembre 2022, Hawa Diakité, une figure très influente sur les réseaux sociaux, a diffusé un communiqué à travers ses plateformes sociales, s'adressant particulièrement à la diaspora africaine. Dès le début, elle avertit : "Si vous avez l'intention d'investir en Afrique, je vous mets en garde contre une société : Nawali Immobilier, ne leur accordez pas votre confiance !". Dans ce communiqué, elle explique qu’un litige oppose cette société à sa mère. Cette dernière avait sollicité l'entreprise pour la construction d'une villa de plain-pied en Gambie, d'une valeur totale de 38 555 euros. Un acompte de 11 000 euros, représentant 30 % du montant total, avait été versé sur-le-champ. "Du 10 mars 2022 au mois d'avril 2023, Madame Diakité a été prélevée mensuellement de la somme de 459,25 euros, pour un total à ce jour de 5 970 euros", a-t-elle précisé, regrettant que pendant ces 15 mois, "le terrain est resté à l'état de friche". Cette situation a conduit sa mère à interrompre unilatéralement les paiements. "La société Nawali Group SUARL a alors 'réagi' en déposant quelques briques sur le sol du terrain et en commençant quelques fondations, puis a sommé Madame Diakité de reprendre les versements", déclare-t-elle dans son communiqué.


@hawa.dkt_

COMMUNIQUÉ OFFICIEL - lundi 20 novembre 2023 ] Ma maman a contractualisé avec la société @nawali_immobilier le 27 janvier 2022 en vue de la construction d’une villa de type plain pied en Gambie. À ce jour, le terrain de ma mère demeure quasiment à néant. Elle souhaite donc obtenir le remboursement total des sommes qu’elle a versées depuis la signature du contrat, soit 17.120, 25€. Après plusieurs relances et mises en demeure, la société @nawali_immobilie ne réagit pas. Je suis donc contrainte de publier ce communiqué pour faire entendre la voix de ma maman, victime elle aussi des pratiques commerciales douteuses de la societé @nawali_immobilier

? son original - hawa.dkt

Après avoir épuisé toutes les voies de communication possibles, la famille aurait été confrontée à un mur de silence de la part de la société en question. Hawa Diakité, porte-parole de la famille, révèle avoir tenté, sans succès, d'entrer en contact avec Aita Magassa à travers la plateforme Instagram. Même une mise en demeure adressée à ladite société aurait été ignorée. Dans un communiqué officiel, il est stipulé que « le contrat spécifie clairement que si le projet bénéficie d'un financement avec une contribution d'au moins 30 %, les travaux immobiliers du client devraient débuter dans les 20 jours suivant la signature du contrat. » Cependant, les délais convenus n'ont pas été respectés, et Madame Diakité affirme n'avoir jamais été tenue informée de l'avancement des travaux, en violation flagrante des termes contractuels. En conséquence, la cliente demande formellement la résiliation du contrat pour réticence dolosive et inexécution, tout en exigeant le remboursement intégral des sommes avancées, soit un montant total de 17 120,25 euros.

Un retour « tardif » sur les avancées

Pour obtenir la version d'Aita Magassa sur cette affaire, Seneweb a cherché à la contacter. Initialement encline à accorder une interview, elle a finalement décliné de commenter l'affaire le jour J, arguant qu'elle ne souhaitait pas "raviver cette polémique secouant son entreprise". Cependant, elle a accepté de discuter longuement avec nous, révélant qu'une plainte avait été déposée contre Hawa Diakité pour diffamation. Selon la responsable de la société, le chantier n'a jamais été à l'arrêt. Dans une vidéo qu'elle nous a transmise, on peut voir des murs érigés sur le terrain, bien que de manière sporadique. Cette vidéo contraste avec celle diffusée par la plaignante, où l'on peut observer l'ossature de l'ouvrage déjà en place. La plaignante d’ajouter que le groupe aurait accéléré les travaux après la mise en demeure de l’avocat.

La fondatrice de l'entreprise immobilière attribue l'erreur à l'une de ses collaboratrices qui n'aurait pas envoyé les vidéos des progrès des travaux à la famille en temps voulu. De plus, Aita Magassa affirme que, face au refus de la mère de Hawa Diakité de continuer les versements mensuels, l'entreprise a contribué financièrement au chantier à hauteur de 11 000 euros. La déclaration de Hawa Diakité a déclenché une série de réactions parmi de nombreux clients qui, jusqu'alors, étaient restés silencieux. Quelques jours après, le groupe "Victimes Nawali" voit le jour sur Instagram, rassemblant actuellement 1495 membres. Parallèlement, un groupe WhatsApp est créé, exigeant une preuve d'achat ou de cession délivrée par Nawali pour l'adhésion. Actuellement, ce groupe WhatsApp compte 81 membres. Même si, selon la PDG de Nawali, le nombre de clients en litige serait une trentaine.

Chantier à l’abandon depuis plusieurs années

Au sein de cette communauté, témoigne un individu ayant fait appel aux services de l'entreprise en 2021 pour la construction d'une maison en brique de terre cuite, située à 23 kilomètres de Dakar. Préférant garder l'anonymat, cette personne révèle avoir versé la somme totale de 11 millions de Fcfa pour ce projet. Selon les termes du contrat, la maison devait être achevée en décembre 2021. Cependant, le chantier, actuellement au stade de finition, est demeuré inachevé jusqu'à ce jour, marqué par une végétation sèche et des excréments d'animaux sur les lieux. L'intervenant anonyme révèle avoir saisi la justice pour résoudre ce litige en portant plainte contre Nawali, préférant taire son identité pour ne pas compromettre le dossier. Il souligne également que l'entreprise lui a proposé de payer un supplément pour la poursuite des travaux, une demande à laquelle il a catégoriquement refusé de céder.


De nombreuses réactions de mécontentement ont émergé concernant l'entreprise immobilière, avec une prédominance des plaintes émanant des clients ayant opté pour l'achat de terrains. Parmi les localités touchées, Yène se démarque particulièrement. Nawali a proposé plusieurs terrains à ses clients dans cette commune, dont un client de la diaspora, qui a souhaité garder l'anonymat. En 2021, il découvre une annonce de l'entreprise sur les réseaux sociaux, proposant une tontine pour l'acquisition de terrains à Yène, limitée aux 30 premières personnes inscrites. Séduit, il s'inscrit et est sélectionné pour l'offre. "J’ai pris 2 terrains. Les terrains étaient bradés à -50%. Au lieu de payer 5000 Euros. Du coup, j’ai pris 2 terrains", partage-t-il, précisant que l'accord a été finalisé en septembre 2021.

Un faux protocole d’accord entre l’entreprise et la mairie

Cependant, des éléments curieux ont émergé, comme l'indication "Fait à Dakar" sur l'acte de vente alors que l'accord a été conclu à Paris, ainsi que les versements effectués sur le compte privé d'Aita Magassa. En novembre 2021, le client envoie un message à Nawali pour des clarifications sur les démarches administratives, sans obtenir de réponse jusqu'en 2023, date à laquelle il reçoit un document annonçant un accord entre l'entreprise et la mairie de Yène, daté de décembre 2022. Ce document, présenté comme un "protocole d'accord", implique un certain Mamadou Sene, affirmant collaborer avec Nawali pour régulariser des démarches en suspens depuis 2018. Cependant, une enquête auprès de la mairie de Yène révèle que ce document n'émane pas  de l'administration, et que Mamadou Sène est inconnu dans ce contexte.


Par ailleurs, les tentatives de vérification des actes de cession des clients, délivrés par Nawali,  par la commission domaniale se sont révélées infructueuses, le président expliquant qu'il était impossible de les authentifier uniquement sur la base d'extraits de plan cadastral et d'actes de cession. Quant à notre client anonyme, qui a acquis deux terrains à Yène, il a reçu une réponse de Nawali seulement deux ans après sa demande initiale, le 18 décembre 2023. Le groupe a admis des retards dans le traitement et a promis de se renseigner auprès de ses équipes et de l'administration locale sur la situation administrative des parcelles. Depuis ce message, le client affirme n'avoir reçu aucun autre suivi de la part de l'entreprise.

La satisfaction au bout d’une réclamation acharnée

Dans le panorama des clients exprimant leur insatisfaction, Birahime Ndiaye se distingue comme l'un des plus heureux, une rareté dans une mer de mécontentements. Son parcours avec Nawali, amorcé à la fin de l'année 2020 suite à une découverte via les réseaux sociaux, s'est métamorphosé en une expérience gratifiante, du moins dans sa rétrospective. Accompagné de son épouse, il s'est engagé dans une tontine d'une durée d'un an, optant pour une contribution mensuelle de 500 euros chacun, totalisant ainsi deux parts de 5000 euros chacune. Tout au long de cette période, les échanges avec l'entreprise se sont déroulés principalement via les canaux numériques, nourrissant une relation de confiance. Cependant, l'enthousiasme initial a été éclipsé par une série de péripéties lorsque vint le moment de concrétiser leur investissement en choisissant un terrain au Sénégal, fixé au mois de juin 2021. Malheureusement, les attentes du couple ont été suspendues dans un silence prolongé de la part de Nawali, retardant ainsi leurs plans jusqu'au mois d'août suivant. Face à cette impasse, Birahime Ndiaye a décidé de prendre les devants en exprimant son mécontentement sur les plateformes de médias sociaux dédiées à l'entreprise, une stratégie qui s'est avérée fructueuse. En effet, deux jours après cette initiative un représentant de Nawali a pris contact avec lui, relançant ainsi le processus.

Grâce à cette réactivation, Birahime a pu finalement conclure l'acquisition d'un terrain à Rufisque, évalué à 12 000 euros, moyennant un ajustement financier de 2000 euros supplémentaires. Toutefois, les tracas ne se sont pas arrêtés là. À son retour au Sénégal pour les vacances, Birahime a entrepris les démarches pour obtenir les documents de propriété de son bien. Nawali a répondu à cette demande en lui fournissant un acte de cession et en facilitant un contact avec un chauffeur pour une visite sur site. Malheureusement, cette expérience ne s'est pas déroulée selon les attentes initiales, laissant un goût d'inachevé dans l'ensemble de cette aventure. 

Six mois plus tard, Birahime Ndiaye est de retour au Sénégal pour un séjour de vacances. Confronté aux multiples ajournements administratifs, il entreprend les démarches nécessaires afin de régulariser son terrain en vue de la construction de sa maison. Après s’être rendu aux impôts et domaines pour solliciter un numéro d'identification cadastrale (NICAD), il se heurte à une impasse. "On m'a informé que je ne pouvais pas obtenir ce document car le numéro du terrain n'était pas dans la base de données", explique-t-il. Déterminé à résoudre cette énigme bureaucratique, il se dirige vers les bureaux de la société qui le met en rapport avec un agent  des impôts et domaines. Cette personne lui présente un NICAD qu'il qualifie de "douteux", accompagné d'un devis exorbitant de 1 256 000 Fcfa.

L’entreprise contre-attaque

Méfiant face à cette situation obscure, Birahime refuse de s'acquitter de cette somme, arguant l'ambiguïté entourant le statut de son terrain. Après son retour en France, il confie le suivi de son dossier à son frère qui, après de multiples périples administratifs, parvient finalement à obtenir les documents du terrain tant convoités. À leur présentation, le cadastre identifie enfin le numéro de la parcelle, délivrant le NICAD tant attendu, mais cette fois-ci moyennant un montant de plus de 300 000 Fcfa, soit bien loin des 1 256 000 Fcfa initialement réclamés. Alors que la situation semblait se normaliser, Birahime rapporte qu'Aita Magassa aurait contacté le couple avec une requête des plus simples : "Elle nous a demandé de résoudre le problème à condition que nous supprimions tout ce que nous avions publié sur les réseaux sociaux. De plus, nous devions rédiger de nouveaux commentaires afin de clarifier qu'il s'agissait en réalité d'un malentendu". Bien qu'initialement réticent, il finit par céder face à l'insistance d'un collaborateur de Nawali. "Lorsque mon épouse a rédigé le démenti dans le groupe, les menaces ont commencé à affluer. C'est alors que nous avons découvert un aspect différent d'Aita Magassa"

Suite à cela, le groupe Nawali décide d'intenter une action en justice pour "injures, diffamations et menaces" contre Birahime Ndiaye. Cependant, lors de la rédaction de la plainte, l'entreprise semble être en défaut d'informations basiques. "L'huissier m'a contacté pour m'informer que je faisais l'objet d'une plainte et que je devais lui fournir mon adresse. J'ai refusé en soulignant que Nawali avait déjà connaissance de mon adresse puisqu'ils possédaient mes documents d'identité. Depuis lors, je n'ai reçu aucune nouvelle", conclut-il.

180 000 euros déjà remboursés par l’entreprise depuis décembre 2023

Face à ce flot d'accusations, comme annoncé plus haut, nous avons cherché à obtenir la réaction de la fondatrice de l'entreprise Aita Magassa. Cependant, elle a préféré ne pas revenir sur le sujet. Suite à la publication d'un article dans le quotidien "Bes Bi" intitulé « Des émigrés grugés par Nawali" le 13 décembre 2023, la responsable a jugé nécessaire de donner sa version des faits dans le même journal. Deux jours plus tard, le média du groupe Emedia a diffusé un entretien titré "Nous n’arnaquons personne". Dans cette interview, la dirigeante reconnaît que la communication de son entreprise a été insuffisante. Elle déclare : "Au niveau de nos équipes, j’ai constaté qu’il n’y avait pas beaucoup de communication avec les clients qui, généralement, sont de la diaspora". Aita Magassa avance également comme argument le ralentissement administratif observé dans certaines mairies, notamment à Yène, pour justifier les retards dans la délivrance de documents fonciers. Selon elle, le changement de maire à Yène, dû à l'élection locale  de janvier 2022 au Sénégal, a contribué à ces délais. 

 Pour les clients souhaitant obtenir un remboursement, Aita Magassa affirme avoir entamé des protocoles de remboursement avec le soutien de son avocat, Me Mbeko Tabula. Jusqu'à présent, elle déclare avoir remboursé près de 180 000 euros depuis décembre 2023, et assure que le processus suit son cours "normalement". Cependant, ces remboursements se font dans des conditions difficiles pour l'entreprise, qui estime ses pertes à plus de 500 000 euros suite à l'arrêt des cotisations de nombreux clients à la suite de cette affaire.

Nawali : renaissance ou dernier sursaut ?

Ce revers interpelle : comment une entreprise prometteuse, proposant des solutions d'investissement novatrices pour la diaspora, s'est-elle retrouvée précipitamment dans la tourmente ? 

Seneweb a pu interroger un ancien collaborateur, souhaitant garder l'anonymat, qui a éclairé certaines zones d'ombre. Il révèle avoir œuvré au sein de cette entreprise pendant une année, bénéficiant d'un contrat solide. "Initialement, les transactions immobilières se déroulaient sans heurt. Les clients obtenaient leurs documents administratifs dans des délais raisonnables", a-t-il précisé. Cependant, selon lui, la donne a changé lorsque la direction a été confiée à une nouvelle directrice générale, dont l'identité demeure confidentielle. Cette dernière, experte de la commune de Yène, aurait imposé sa marque. Il est même avancé que le faux protocole d'accord présenté aux clients aurait émané d'elle. Malgré ces turbulences, l'entreprise tente de se relever en relançant ses activités en Côte d'Ivoire.

Dans un registre plus personnel, la dirigeante avoue traverser une période sombre, marquée par des menaces de « mort » proférées à son encontre et à l'égard de ses enfants. Mais, elle assure rester déterminée à aller jusqu’au bout de ses engagements. Et ça passe aussi par la reprise des travaux de 3 maisons par l’entreprise qui a trouvé un nouveau partenaire comme constructeur. A ce jour, Nawali a déjà livré 3 maisons.




13 Commentaires

  1. Auteur

    il y a 2 semaines (12:29 PM)
    Qui a payé pour ce long exposé ?
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  2. Auteur

    il y a 2 semaines (12:44 PM)
    Elle n'a qu'à rembourser et fermer la boîte. 

    Cela ne sert à rien de communiquer partout pour se laver de vos cafards
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    Auteur

    Koth B

    il y a 2 semaines (13:41 PM)
    Nous écrivions iciqu'il y a cinq choses que nous ne pouvons rattrapper une fois que nous les avons commises : le TEMPS quand nous l'avons laissé passer, la deuxieme est ici le mobile de la ruine de cette compagnie qui avait reussi son take-off: c est la CONFIANCE une fois que nous l'avons trahie. A vous de chercher les trois autres pour éviter d'en faire les frais.Nous sommes croyants et prions bcp, mais retenons que Dieu agit selon des Principes de Vertu dont il nous laisse le libre chois face au Vice, le Bien , le Mal,que notre conscience sait tirer parfaitemenbt au clair. Le choix est nôtre
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    Auteur

    Ama Ba

    il y a 2 semaines (13:51 PM)
    Je conseille à ceux qui souhaitent investir dans l'immobilier, après avoir acheté un terrain, de construire eux-mêmes leur maison/appartement en faisant appel à un bon maçon. Avec Internet, vous pouvez gérer le projet à distance et effectuer le paiement en plusieurs fois. Il serait nécessaire d'avoir un document légal entre le maçon engagé et le propriétaire indiquant les termes du contrat, le prix, la durée du projet, l'échéancier des paiements, etc.
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    • Auteur

      Reply_author

      il y a 2 semaines (15:01 PM)
      Ce n'est pas suffisant car de loin on ne peut deceler la qualité des materiaux, le circuit incorporé plomberie et electricité entre autres. Il n'y a pas de panacée qd on investit en étant loin de chez soi
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    Auteur

    il y a 2 semaines (13:52 PM)
    La diaspora souffre, elle veut investir en Afrique, mais on les laisse pas faire. Trop de truands et de parasites. Des gens qui pensent qu'escroquer, surtout les émigrés, est la voie du salut. On est fatigué, on ne peut pas rester toute notre vie à l'étranger parce que c'est pas chez nous. On a peur d'envoyer notre argent au pays par peur d'être arnaquer. On ne peut pas avoir assez de congé pour aller s'occuper de notre investissement. Toutes les personnes qui devraient te protéger à savoir la famille, l'état, les entreprises, les notaires etc... sont presque tous des escrocs. Que faire ?
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    • Auteur

      Reply_author

      il y a 2 semaines (16:39 PM)
      Comment ca vs ne pouvez pas investir z l'etranger la ou vs habitez?C'est pas chez vous,cad?Vous travaillez,vs y payez des impots vous vous y reveillez?Je vois des gens qui paient un loyer pendant des decennies.Vs ne pouvez pas construire ou acheyer une maison et une fois que vous voulez rentrer vous la vendez et construisez au pays?Heureusement que les nouvelles generations sont plus intelligentes et sont proprios avant la trentaine
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    • Auteur

      Reply_author

      il y a 2 semaines (17:06 PM)
      As-tu un coeur pour avoir oublié là ou tu es né et grandi? C est spécial en soi.On y a poussé des racines avant des ailes
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    • Auteur

      Reply_author

      il y a 2 semaines (18:17 PM)
      Non je n'oublie pas.Justement je veux lui eviter le piege de la plupart des compatriotes.Louer dans le pays d'accueil et construire une belle maison au pays pour 2 mois de vacances et l'apres retraite.Priver ainsi ses enfants d'un bon endroit ou vivre.Si on rentre dans les 5 ans oui,construire directement zu bled.Sinon il faut penser a construire la ou on se reveille ts les matins d'abord.
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    Auteur

    Patientez Avant D'investir

    il y a 2 semaines (13:58 PM)
    La Diaspora a toujours été considéré comme une vache à lait. Plusieurs sénégéléis de la Diaspora ont été escroqué dans des histoires immobilières. 

    J'appelle donc mes frères émigrés à patienter et à bloquer leurs investissements en attendant que les enquêtes en cours lancées par Diomaye-Sonko se termine car il y'a apparemment bcp de litiges fonciers au pays. Attendez d'y voir clair avant de vous lancer car il y'a bcp d'escroqueries dans l'immobilier au Sénégal

     
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    • Auteur

      Reply_author

      il y a 2 semaines (17:33 PM)
      Je confirme. Pastef vous a escroqué bien bon. Comme vous êtes des idiots, tout le monde va vous niquer. Next up.
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    Auteur

    il y a 2 semaines (16:04 PM)
    Je suis moi-même victime de cette société. Je confirme tout ce qui est avancé ici.
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    Auteur

    Mouhamed M

    il y a 2 semaines (17:15 PM)
    Un beau travail de journalisme et d'enquête qui devrait prévaloir sur tous les articles du site . Félicitations!
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    Auteur

    il y a 2 semaines (17:33 PM)
    Peu de promoteurs sont sérieux au Sénégal. Et souvent la diaspora est victime de ces escrocs et l'Etat ne la protège pas
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    Auteur

    Bira

    il y a 2 semaines (18:17 PM)
    Mme Aita arrêt de menacer les gens avec plainte personne n'a peur de vous si vous me croyez pas viens au Sénégal et pourquoi ta déménager vos locaux au Sénégal (point E)
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    Auteur

    Assetou K

    il y a 2 semaines (22:50 PM)
    Je confirme, la plupart des choses dites ici, mais il y eu plusieurs polémiques notamment une en 2021 sur Facebook. La personne n'avait pas beaucoup d'influence comme Hawa Diakite, c'est pour cela que s'est passé sous silence comme plusieurs d'entre nous d'ailleurs, nous nous sommes pleins à plusieurs reprises mais personnes nous calculer même pas, Aïta MAgassa Aujourd'hui on est en procédure de justice. On attend la totalité des remboursements. Cette entreprise nous a fait perdre notre TEMPS et de l'ARGENT, en plus de cela, on a été menacé par boîte mail, qu'ils allaient porter plainte pour diffamation, alors que les épreuves sont là, c'est une entreprise incompétente. La directrice elle-même ne s'y connaît pas vraiment dans l'immobilier en Afrique. nous lui avons fait confiance et voilà le résultat depuis 2021. Aujourd'hui on est en 2024, nous avons même pas de fondation ni de terrain certifié fuyez ! je le répète, fuyez qu'elle ferme sa boîte et rembourse les gens!
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    • Auteur

      Reply_author

      il y a 2 semaines (16:29 PM)
      vous mentez et vous le savez ! Mais vous avez beaucoup de temps à perdre. Que Dieu vous guide 
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    Auteur

    il y a 2 semaines (01:26 AM)
    Des lundi ca passera a la télé car il faut aller jusqu'au bout avec nawali ce sont des menteurs et ils chercherobt toujours a gagner du temps par des bla bla je suis un dossier d un artiste qui a entamé une procédure auprès du procureur de la république et de UFC que choisir ainsi qu a Ascosen...avec le nouveau régime tous ces délinquants immobiliers vont payer chers...sans compter que Aissa soyez sûre que tu le paiera sur le plan mystique 
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    Auteur

    Galsen

    il y a 2 semaines (11:39 AM)
    Faîtes un reportage aussi svp sur la cité des Akys  à BAMBILOR!
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