Le Prophète Mohamed, « le plus grand économiste de tous les temps »
Le Prophète Mohamed, « le plus grand économiste de tous les temps »
La technique financière en islam
Celui que ni le sang, ni le rang social, ni le pouvoir, ni le savoir ne prédisposaient à une célébrité et à
une reconnaissance de l’humanité a inventé le principe économique de la technique financière la
plus productive, la plus performante et la plus pertinente de toute l’histoire de l’économie. Il n’est ni
technocrate sorti des grandes écoles ni universitaire produit d’une formation académique
supérieure. Le prophète de l’islam a pensé, treize siècles avant, de financer l’économie par le crédit
sans intérêt contrairement au système bancaire moderne. Il a mis en place la théorie économique la
plus rationnelle et la plus juste de tous les temps en contradiction flagrante avec la théorie
économique irrationnelle des universitaires et des technocrates de la finance moderne. En
supprimant l’intérêt sur la dette, le prophète a supprimé à la fois la source de spéculation la plus
dangereuse et la plus parasitaire de l’histoire. L’intérêt défie toutes les règles de l’éthique, de la
morale, de la justice et du bon sens. L’intérêt est un monstre antiéconomique qui fait exploser les
déficits publics, crée la pauvreté, l’inflation et les crises de toutes sortes. L’intérêt qui n’est pas de
l’argent prêté est un vol commis sur le travail produit à chaudes sueurs. En d’autres termes, une
maison dont le coût réel est de 30 millions revient à 60 millions si sa construction est financée par un
crédit bancaire dont l’échéance dépasse 20 ans. Les bénéficiaires de cet intérêt (30 millions) n’ont ni
transpiré, ni sué, ni risqué des accidents contrairement aux individus qui ont dépensé de l’énergie, de
la force et de l’intelligence. Ils parcourent les hôtels, voyagent en première classe, se payent les
petits plaisirs, mènent la belle vie et sont auréolés de reconnaissance et de célébrité. C’est la couche
la plus parasitaire de l’histoire de l’humanité qui n’a pas besoin de travailler pour vivre. Ils ne
travaillent pas mais ils reçoivent la plus grande part de notre production. N’est-ce pas de l’injustice
insolente ? Le prophète en interdisant l’intérêt a compris l’injustice qui s’y dissimulait. Toute dette
frappée d’intérêt retire de la production du pouvoir d’achat, de l’argent réel qui n’a pas été prêté.
Plus des deux tiers de l’humanité souffrent de pauvreté. Cet argent retiré « frauduleusement »
représente des besoins vitaux non satisfaits. Cette richesse confisquée affame des enfants, tue des
malades, abrutit des jeunes par l’ignorance, sème le dénuement, déshabille les populations, fragilise
la société et la démocratie. La dette grevée d’intérêt favorise la spéculation et détourne l’épargne du
circuit de la production alors que la dette sans intérêt incite les riches à investir dans la production.
L’activité économique florissante devient la seule source de gains économiques, de richesse. Il
devient désormais inutile de faire dormir dans les banques de l’argent qui ne rapporte rien. L’argent
sort de la production et revient dans la production. Il se transforme en investissement, en bénéfices
et en pouvoir d’achat et réintègre la production par la consommation et l’investissement. L’activité
économique est toujours stimulée, le chômage recule, s’éloigne et s’éteint, la pauvreté disparait. Plus
de récession, une croissance épanouissante, de l’embellie, de la richesse réelle, de l’abondance. Le
phénomène financier contemporain donne raison au prophète. L’argent est prêté en Europe à des
taux d’intérêt nuls ou négatifs. Les technocrates européens viennent de démontrer qu’une dette
frappée d’intérêt n’est pas nécessaire à l’activité économique. L’accumulation de la richesse en
dehors de la production dévalorise l’argent qui se prête désormais à des taux négatifs. La spéculation
boursière va prendre du plomb dans l’aile. Les actions achetées par du crédit vont s’étioler comme
une peau de chagrin. L’économie se purifie, elle est assainie. La richesse spéculative est morte. Tout
l’argent en circulation dans l’économie est réel. C’est de l’argent qui rentre dans la production par
l’investissement et en sort par les bénéfices et les salaires et revient dans la production. C’est la
nécessaire fonction et le véritable destin de l’argent. L’argent renoue avec sa mission de moyens
d’échange et rompt avec sa fonction vicieuse et spéculative d’accumulation de richesses en faveur de
parasites inconscients, véreux et voraces. Du pouvoir d’achat réel n’est plus retiré de la masse
monétaire pour dormir dans les paradis fiscaux en privant des millions d’individus de moyens
d’existence.
La technique financière moderne
La technique actuelle de la dette est doublement injuste. Elle est injuste parce que la dette est
chargée d’intérêt perçu par le préteur mais que le débiteur n’a jamais reçu dans son compte. Elle est
injuste parce que l’argent de la dette prêtée appartient au peuple, il n’appartient pas à ceux qui le
prêtent. Ils ont usurpé ce droit au peuple. L’argent-dette est né des besoins de l’économie associés à
l’augmentation de la population qui demande plus de soins de santé, plus de formation, plus de
téléphones, plus de voitures, plus de nourritures, plus de services, plus d’infrastructures,…, donc plus
de moyens d’échange. Il correspond à l’augmentation annuelle de la masse monétaire nécessaire
pour faire circuler les biens et services que nous échangeons entre nous. Ce surplus d’argent ou
argent neuf, n’appartient à personne, il appartient au peuple tout entier. Malheureusement des
gangs d’actionnaires privés organisés en associations bancaires ont fait main basse sur cette cagnotte
sous la complicité de nos états dépositaires de nos lois et règlements. Les banquiers ont confisqué
notre droit de battre et d’émettre la monnaie. Le contrôle de l’argent du peuple par des mains
privées est dorénavant acquis et béni par tous nos états modernes. Il a été décidé de financer
l’économie par la dette frappée d’intérêt. Tout l’argent en circulation rentre dans la production sous
forme de dette. Toute la masse monétaire qui constitue notre pouvoir d’achat national est une dette
chargée d’intérêt qui n’existe pas dans cette quantité de monnaie en circulation. L’argent rentre
donc par le principal de la dette et sort par le remboursement équivalent au principal plus l’intérêt
(« un impôt bancaire »). On retire au débiteur plus que ce qu’on lui a prêté. Il y aura des débiteurs
qui ne pourront pas honorer leurs engagements. Ils seront comptés dans la masse des perdants, des
appauvris. Ils seront saisis de leurs biens hypothéqués, tant pis pour eux. Il y aura des gagnants ceux
qui ont honoré leurs engagements avec l’argent des perdants. La mécanique du système secrète
nécessairement des gagnants et des perdants puisque l’argent en circulation ne suffit pas à payer le
principal de la dette et l’intérêt associé. Il faut que le gagnant Niokhor prenne chez Modou le perdant
pour payer le principal plus l’intérêt de sa dette. Il y a des gens qui s’enrichissent et d’autres qui
s’appauvrissent, c’est la logique implacable de notre vicieuse technique financière en vigueur. Toute
dette accordée correspond à une perte de pouvoir d’achat. Notons en passant que l’intérêt sur le
crédit à la consommation est un impôt grossier comparable à la TVA (à la différence que la TVA est
perçue par l’Etat et l’intérêt par le banquier). Il est réglé comme une redevance moyenâgeuse au
seigneur banquier. Le crédit à la consommation ne crée aucune valeur pour le débiteur mais celui-ci
doit le rembourser avec de l’intérêt. Il illustre l’escroquerie la plus mesquine et la plus criminelle que
nos financiers civilisés sont capables de commettre sur les pauvres citoyens innocents que nous
sommes.
Le revenu de base généralisé (RBG) et la nouvelle vision financière
La révolution financière consiste à rétablir notre droit régalien sur cet argent neuf. Au lieu de
transformer en dette frappée d’intérêt cet argent neuf qui appartient au peuple, il faut le distribuer
au peuple et le prêter sans intérêt. On rétablira ainsi la justice contre l’injustice liée au contrôle privé
de notre argent et contre l’injustice liée à l’escroquerie au moyen de l’intérêt. La justice sociale
requière de distribuer cette augmentation annuelle de la masse monétaire sous forme de revenu de
base généralisé (RBG) et de dette sans intérêt. L’argent doit rentrer désormais dans le circuit
économique par le RBG sous forme de pouvoir d’achat (c.a.d crédit à la consommation non
remboursable et sans intérêt), par le crédit sans intérêt mais remboursable et enfin par l’épargne
sous forme d’investissement. Les vertus de ce nouveau mécanisme financier révolutionnaire
reposent sur la suppression de l’intérêt et de ces conséquences désastreuses sur l’économie mais
aussi sur la disparition du confinement de l’épargne thésaurisée dans les banques. L’argent qui se
fructifiait dans les banques par l’intérêt quitte celles-ci pour se renchérir dans la production par
l’investissement sous forme d’actions. La réappropriation du droit régalien de battre et d’émettre la
monnaie ou du monopole du droit de la création monétaire est le fondement de la souveraineté
monétaire qui est la base du pouvoir financier de l’Etat. Tous les gouvernements peuvent financer un
revenu de base généralisé (RBG) dans le contexte de cette souveraineté monétaire. Le RBG est un
concept politique et social de transfert financier qui inaugure et préfigure une nouvelle révolution de
la (re)distribution. La COVID-19 prouve que le bannissement de l’usage de la planche à billets est
tendancieux et ne profite qu’aux actionnaires financiers qui ont transformé l’Etat en un gros coq à
déplumer. L’usage de la planche à billets a été à l’occasion réhabilité au grand bonheur des peuples
européens. L’argent doit rentrer dans le circuit économique sous forme de revenu de base
généralisé, de crédit sans intérêt et d’épargne au lieu d’y être injecté sous forme de dette chargée
d’intérêt au profit d’individus voraces sans foi ni éthique. Il ne s’agit plus de donner du pouvoir
d’achat de la main gauche et de le retirer le lendemain de la main droite comme c’est le cas pour
notre trop technocratique concept de la dette. Cette nouvelle vision est une révolution de la
technique financière. Elle tue le crédit à la consommation en le substituant par le revenu de base
généralisé (RBG), autorise le crédit sans intérêt mais rémunéré par le dividende et déconfine en la
décourageant l’épargne thésaurisée dans les banques.
Contribution parue dans : Le soleil du samedi 24 et dimanche 25 octobre 2020 N°15122 L’AS quotidien du mardi 20 octobre 2020 N°4496 DakarTIMES du mardi 20 octobre 2020 N°1030
Dr.
Abdoulaye Taye
Enseignant-chercheur à l’Université Alioune Diop Initiateur du RBG-AMO Opérateur politique
Cette entrée a été publiée dans
Politique. Vous pouvez la mettre en favoris avec ce permalien.
Alerter
Vous pouvez lire aussi
Mercredi 28 Septembre, 2022
Mercredi 28 Septembre, 2022
Samedi 10 Septembre, 2022