NOTRE PENSEE EST PIEGEE DANS LA CRITICAILLERIE

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NOTRE PENSEE EST PIEGEE DANS LA CRITICAILLERIE

La démocratie donne à chacun et à tous la liberté de critiquer les gouvernants mais aussi et surtout de leur proposer des solutions. La démocratie ne doit servir ni de rébellions ni de putschs politiques. La démocratie est un mode d’écoute, de dialogue et de consensus. Cependant, il peut arriver que la majorité des citoyens ne soit pas satisfaite par les politiques gouvernementales. Les critiques virent donc rapidement aux complaintes et aux reproches. C’est à la mode de critiquer le gouvernement. La mentalité politicienne devient dominante. Tout est coloré politiquement. Les intellectuels se valorisent dans l’opposition, la contestation et la protestation contre les actions du gouvernement. Ils n’ont pas envie d’être taxés de collabos. Ils se démarquent et se défendent de toute proximité ou complicité avec le gouvernement. Les analyses des experts et des universitaires se noient dans des considérations et des jugements politiciens. Les discours sont marqués par la révolte, par l’incompétence à proposer des solutions, par le mépris et la dévalorisation des hommes politiques qu’ils ont pourtant élus. Après un discours ou une critique virulente nourrie d’applaudissements, ils pensent qu’ils ont déjà donné une solution. Mais que ni ni. La critique malveillante n’est pas une solution. Elle alimente au contraire la haine, le mépris, la discorde et le conflit. Elle éloigne au lieu de rapprocher. Critiquer est d’argent, proposer est d’or et communiquer est de diamant. Les réseaux sociaux ne sont pas en reste. Ils se déchainent et s’emballent dans des débats où tout est abordé sauf les solutions à la crise de la pandémie. Accuser les gouvernants de toute sorte de forfaiture, d’anti patriotes et d’incompétents ne changera pas la situation. Au Sénégal, les paysans produisent du riz, du mais, du mil pour nous nourrir, les pêcheurs nous fournissent du poisson, les éleveurs nous procurent de la viande, les cordonniers nous chaussent, les mécaniciens réparent nos voitures tandis que les intellectuels excellent par le bavardage et les lamentations. C’est tragiquement comique ! La mission d’un intellectuel est de semer la pensée pour récolter de la pensée. Il nous faut une culture de la pensée positive pour se débarrasser de la pensée négative piégée par la criticaillerie. Loin de nous la tentative de censurer les idées et les opinions. Nous voudrions simplement appeler à une prise de conscience et de responsabilité qui ménage nos équilibres fragiles.

Autant les résultats de la lutte contre la pandémie peuvent inquiéter, autant on peut les apprécier à leur juste valeur. Les politiques de prévention collective et individuelle aboutissent à des taux de positivité d’environ 8%, de décès de 1.5% et de guérison de 66%. Cela signifie que sur 100 personnes testées 8 sont positives, sur 1000 personnes infectées 15 décèdent et enfin sur 100 personnes qui entrent à l’hôpital, les 32 continuent leur traitement et les 66 sortent guéries avec une immunité comme bonus. Une maladie que l’on peut guérir est à moitié vaincue. Les cas communautaires ne représentent que 1% des cas testés. On peut les traiter comme une sorte d’incertitude du nombre de cas positifs à côté des faux positifs et des faux négatifs. Le Sénégal a, par défaut de moyens, opté pour des tests ciblés sur des cas contacts qui font 85% des cas infectés. Le ciblage de l’échantillon des contacts est intéressant pour ne pas dire pertinent. Les cas contacts vivent directement avec leurs voisins qui ne prennent aucune mesure de prévention. Ils partagent avec eux les repas, les meubles, les lits, les salons, l’eau, toute forme de contact que la vie sociale en famille et dans le quartier implique. Ce cas positif en contact avec 100 de ses voisins n’en infecte que 8. C’est un pouvoir de contagion qu’il faut apprécier à sa juste signification. Les cas communautaires ne seraient certainement pas plus contagieux.

Ce jeudi 02 juillet 2020, le Sénégal ne compte que 2317 cas positifs et malheureusement 121 décès. La gestion sanitaire de la pandémie doit être renforcée et concentrée autour de la guérison pour relever le défi de la saturation de la capacité d’accueil des malades. Le taux de guérison très louable ne pourrait-il pas être amélioré en s’ouvrant à la médecine traditionnelle ? Il ne faut pas l’exclure de la bataille contre le coronavirus. La gestion du coronavirus est une gestion dynamique qui s’adapte et se réadapte. Les stratégies de confinement, de déconfinement, de reconfinement et des gestes barrières peuvent se completer par toute autre stratégie nouvelle jugée pertinente. Aucune stratégie contre la pandémie ne peut être statique et exclusive.

Les sénégalais sont caractérisés par une villagisation de leurs modes de vie qu’ils transposent en milieu urbain. Ils sont attachés à leurs visites à domicile et à leurs cérémonies culturelles : baptêmes, mariages et deuils. Ils sont allergiques au confinement. Ils ont des problèmes pour s’adapter aux mesures préventives collectives et individuelles. Ils ne sont pas flexibles. Toutefois, notre responsabilité individuelle et collective est interpelée. La discipline doit être de rigueur. Sans discipline nous sacrifions nos vies. Ils doivent arrêter d’organiser les baptêmes, les deuils et les mariages et respecter rigoureusement les gestes barrières. Nous sommes nos propres médecins et nos propres gendarmes. Il faut être conscient de la nécessité de se protéger. La communication sans la conscience est comme la mobilisation sans discipline. Elles n’aboutissent qu’à des résultats médiocres.

Les radios, les télévisions, les réseaux sociaux, tous les médias doivent être mis à contribution pour s’engager dans une campagne de communication dynamique et diversifiée, prenant en compte les différentes réalités sociales et culturelles. Ils doivent se mobiliser pour plancher sur des débats utiles qui fournissent des solutions. Les radios et télévisions peuvent faire des campagnes de micros-trottoirs pour demander aux sénégalais ce qu’ils pensent de la stratégie de lutte contre la pandémie et quelles sont les solutions qu’ils préconisent pour la combattre. Il faut quitter le mode critique pour inaugurer le mode proposition. Les critiques ne sont pas des solutions.

Les politiques et les syndicalistes doivent s’engager dans la bataille de la communication sans attendre les autorités. Ils doivent montrer qu’ils sont d’authentiques républicains. Le contexte de la pandémie leur offre une occasion unique de convaincre les sénégalais qu’ils sont capables de se comporter comme de vrais patriotes qui mettent la patrie avant le parti ou le syndicat. Le temps du politique et du syndicalisme doit être suspendu. Le harcèlement politique et syndical du gouvernement ne doit plus être à l’ordre du jour. Le moment est grave et les équilibres sont fragiles. Nous devons nous unir pour affronter la pandémie.

Le virus économique du coronavirus est pire que le virus lui-même. Nous vivons dans un contexte d’équilibre fragile au plan économique, social comme politique. Nous devons être conscient de cette fragilité et assumer notre responsabilité et notre devoir. Evitons de rompre cet équilibre. La rupture de cet équilibre pourrait nous couter très cher. Nous pourrions le payer en larmes et en souffrances. Un homme alerté en vaut dix. Le bilan de la gestion du COVID-19 est appréciable par comparaison aux résultats atteints dans les autres pays d’Afrique et du monde. Ne sous-estimons pas nos efforts, il faut les décupler. Il n’y a pas d’alternative aux mesures préventives et aux mesures barrières. Le confinement est un suicide économique, social voire politique qui ne doit

intervenir qu’en cas de nécessité absolue. Gardons-nous de rejeter la responsabilité au gouvernement. Rejeter toute la responsabilité au gouvernement, n’est qu’une manière de fuir ses propres responsabilités. Que chacun assume sa part de responsabilité et nous vaincrons. Nous sommes tous responsables de la victoire et coupables de la défaite contre la pandémie. PROTEGEONS NOUS !

Dr. Abdoulaye Taye

Enseignant-chercheur à l’Université Alioune Diop

Président de TGL

Initiateur du RBG-AMO


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Alahjimusamohammed - #1

J'ai été Guéri Du DiabÈte De Type 2 Et De La Dysfonction Érectile Grâce à La Phytothérapie. Je Prends Des Médicaments à Base D'insuline Depuis 10 Ans En Raison De La Réponse Immunitaire Au Médicament, Cela Provoque Une Dysfonction érectile Et D'autres Problèmes De Santé. J'ai Lu Un Témoignage Sur La Page D'un Blogueur Santé Sur Le Dr Nelson Salim, Un Herboriste Qui A Complètement Guéri Le DiabÈte Et La Dysfonction Érectile Avec La Phytothérapie. J'ai Envoyé Au Médecin Un E-mail Auquel Il A Répondu, Et Après Une Série De Questions, Il A Envoyé Le Médicament à Base De Plantes à Mon Adresse Via Le Service Dhl Que J'ai Reçu Dans Les 3 Jours. Le Médecin M'a Donné Des Instructions Sur La Façon D'utiliser La Phytothérapie Et Des Conseils Sur La Façon D'éviter La Consommation D'alcool Lors De L'utilisation De La Phytothérapie. Après Une Semaine De Traitement Avec Le Docteur Nelson Salim, J'ai Remarqué Une Très Grande Différence Dans Mon état De Santé. Aujourd'hui, Mon Diabète Est Complètement Guéri Et Je Suis En Bonne Santé. Je Recommande Le Dr Nelson à Tous Ceux Qui En Sont Atteints. Hépatite, Diabète, Cancer De La Prostate, Maladie Cardiaque, Infertilité, Arthrite, Zona. Son Email; [email protected] Ou Whatsapp / Appelez Le +2348116522191.

le Mardi 28 Juillet, 2020 à 23:07:56RépondreAlerter

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