Avant liberté d\'expression, Liberté!

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  • Article ajouté le : 20 Dimanche, 2017 à 21h08
  • Author: Babacar DIARRA

Avant liberté d\'expression, Liberté!

Définition: "Une institution est une structure d'origine coutumière ou légale, faite d'un ensemble de règles tourné vers une fin, qui participe à l'organisation de la société ou de l'État." Donc ni Dieu ni son Représentant. ----------------------- Je doute fort que mes oncles paysans de Kéniaba en attente de semence ou mes cousins éleveurs de Dioudé aient quelque attachement "à la notion d'institution". Pas parce qu'ils n'en comprennent pas le sens mais que leur occupation est ailleurs et que leur influence ne dépasse guerre le tour de la ferme.  L'aliénation est le meilleur moyen de dominer un peuple disait CheikhAnta Diop. Et l'élitisme, surtout le corporatisme et l'oligarchisme qu'il engendre, en est un un. C'est ce vent des bienpensants "les intellectuels" je veux dire ce groupe de personnes défilant sur les plateaux de télé/radio avalisant des définitions écrites il y a près d'un siècle par des colons assoiffés de dominance et d'exploitation et qui n'avaient d'yeux de dominer ceux pour qui ils écrivaient ces textes. Il est (re)devenu à la mode d'être "intellectuel" et pour bien paraître en plus de la cravate il faut avaliser le politiquement correct: "Le président est une institution" au dépens des libertés fondamentales et de nos droits. Seulement en un rien de temps "le Président est une institution" est devenu, comme un air de déjà vu, subitement le tube de l'été venu refouler la chanson de l'année "Paataazélen vidéo yi" dans ma tête quand j'officine mes nuits de garde, qu'on se passe, se lasse de dénoncer avant d'y retourner pour recommencer. Preuve par quatre qu'il n'y pas que la presse qui est inféodée. La société civile est aussi infestée de renégats et de complexés dont le seul adjuvant est le titre d'intellectuel qu'ils se masturbent devant les rédactions pour paraitre un peu plus intelligents; c'est le nouveau type de "doorkat".

Le plus grand danger qu'encourt le Sénégal viendra sûrement de Son Excellence Monsieur le Président de La République Laïque du Sénégal (attention respect total). Vous vous rappelez des élèves maîtres de FASTEF radiés pour fraude à leur examen et qui avaient saisi la Cour Suprême la plus haute institution Administrative (dans une République, tiens! Ce mot aussi est devenu une star au Sénégal) annulant la radiation. Macky Sall s'y était opposé farouchement en soutenant publiquement le Ministre Mbaye Thiam contre cette décision. Etiez vous choqué par la violation de cette institution? Je passe sous silence bien évidemment le Yoyo conseil constitutionnel que le "petit garçon" Macky Sall a ramassé dans la rue depuis 2012!

- Sur la Tfm Birima y déclarait "Wade est le plus grand Deum au Sénégal" et régulièrement traite Idrissa Seck de voleur - Maître El Hadj dit a qui veut l'entendre qu'Ousmane Sonko est un terroriste (plus grave que salamandre) - Cissé LO a traité publiquement Malick Gakou de "Goor djiguen" (Homosexuel) sans que notre émoi en bave et notre colère fut ébaubie. - Pape Alé est souvent traité de soulard - Si traiter Macky de Ounk amène en prison, alors traiter Wade de "Niobor (lièvre) aurait du faire des 14 millions de sénégalais des prisonniers et il l'avait compris! Au delà des institutions qu'ils incarnent respectivement en tant que Président de parti ou journaliste, ce sont aussi des Pères de famille et de nobles citoyens...N'était il pas judicieux de s'en émouvoir? Parce que depuis le début des arrestations intempestives, à aucun moment le droit n'a été cité. Les sbires du palais ont préféré, et à raison, enfermer le débat dans l'émotion et l'émotivité. L'émotion est une manifestation du ressenti alors que l'émotivité est l'aptitude à éprouver des émotions. La deuxième engendre la première. Sauf dan ce débat biaisé d'émotivité forcée, on a bafoué la présomption d'innocence. Amadou Demba Diallo n'est pas jugé en fonction des émotions de Demba Ba mais de la loi. C'est en ce sens que l'article 80 est caduque. Car il dépend du principe d'émotivité, ce qui choque ou offense le Président; ce qui est valable pour Mademba ne l'est pas pour Massamba: elle devient alors personnelle violant l'impersonnalité de la loi.

Je n'encouragerai pas qu'une mère de famille se fasse humiliée pendant 4 tours d'horloge avec des insultes, mais nous auront ouvert et couvert un précédent. Vos conversations privées peuvent désormais vous envoyer en prison.

La question que je vous pose pourquoi que le Sénégal? Pourquoi dans les autres pays les gens ne vont pas en prison pour ce qu'ils disent sur Facebook ou WhatsApp?

 

Babacr DIARRA


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