AU DELA DES MATCHES DE LA COUPE DU MONDE BELGIQUE Vs PANAMA

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AU DELA DES MATCHES DE LA COUPE DU MONDE BELGIQUE Vs PANAMA

EN 1903 LE CONGO BELGE, ETAIT UNE PROPRIETE PRIVEE DU ROI BELGE LEOPOLD II OU IL COMMIT UN GENOCIDE

AU DELA DE LA COMPETITION, LA COUPE DU MONDE DE FOOT BALL RASSEMBLE DES PEUPLES A TRAVERS LEUR CULTURE, LEUR HISTOIRE, LEUR PRESENT, ET LEUR AVENIR . L’HUMANITE DANS SA TOUTE GLOBALITE ET DEVERSITE SE RETROUVE DANS CE GRAND EVENEMENT SPORTIF MONDIAL.

en 1885, après de multiples manoeuvres diplomatiques, le roi belge Léopold II obtint lors de la conference de Berlin l’autorisation de créer son propre état au Congo. Le 11 décembre 1906, parut une interview au journal new-yorkais Publisher’s Press où le Roi disait - ayons à l’esprit que nous sommes en 1906, plus de vingt ans après la conférence de Berlin : « Quand on traite une race composée de cannibales depuis des milliers d’années, il est nécessaire d’utiliser des méthodes qui secoueront au mieux leur paresse et leur feront comprendre l’aspect sain du travail ».

Considerant le Congo comme un titre foncier, Léopold II exploita systématiquement la population congolaise qu’il réussit à dominer notamment par la création de la Force publique, en exigeant de cette population qu’elle récolte du latex (du caoutchouc naturel), des défenses d’éléphants, et qu’elle fournisse la nourriture nécessaire aux besoins des colons. Le roi s’octroie un monopole sur à peu près toutes les activités et les richesses du Congo. Son modèle implique une récolte maximale des richesses naturelles du Congo par des moyens qui n’ont rien à voir avec des méthodes directement modernes de production industrielle. Non, il s’agissait de forcer la population congolaise à récolter un quota obligatoire de latex par tête, à chasser pour ramener d’énormes quantités de défenses d’éléphants.

Léopold II entretint une force coloniale dotée d’une armée principalement composée de Congolais et commandée entièrement par des Belges, pour imposer le respect de l’ordre colonial et le respect des obligations de rendement. Il utilisera systématiquement des méthodes d’une absolue brutalité. Pour forcer les chefs de villages et les hommes à partir à la cueillette, on emprisonnait leurs femmes dans des camps de concentration où elles étaient régulièrement soumises à des sévices sexuels de la part des colons ou des Congolais de la Force publique. Si l’on n’obtenait pas les résultats et les quantités obligatoires, on tuait pour faire des « exemples », ou on mutilait. Des photos de l’époque montrent des personnes victimes de ces mutilations, qui avaient un sens tout à fait précis. Les soldats de la Force publique devaient faire la preuve qu’ils avaient utilisé chaque cartouche à bon escient : ils devaient donc ramener une main coupée pour prouver que la cartouche avait bien servi à tuer un Congolais.

La vision, la politique de Léopold II, roi des Belges et représentant des intérêts de la Belgique, du peuple belge, correspondait donc à un mode de colonisation extrêmement brutal. Il dit d’ailleurs à propos du modèle de colonisation : « Soutenir que tout ce que le blanc fera produire au pays doit être dépensé uniquement en Afrique et au profit des noirs est une véritable hérésie, une injustice et une faute qui, si elle pouvait se traduire en fait, arrêterait net la marche de la civilisation au Congo. L’Etat qui n’a pu devenir un Etat qu’avec l’actif concours des blancs, doit être utile aux deux races et faire à chacune sa juste part. »

Manifestement la part qui revient au Congolais, c’est le travail forcé, la chicote et les mains coupées.  Sur la question de l’exploitation sauvage du caoutchouc, quelques chiffres parlent d’eux meme : l’exploitation du caoutchouc commence en 1893 et est liée aux besoins en pneumatiques de l’industrie automobile naissante et du développement de la bicyclette. On produit 33.000 kilos de caoutchouc en 1895, on en récolte 50.000 kilos en 1896, 278.000 kilos en 1897, 508.000 kilos en 1898… Les récoltes vont donc rapporter des bénéfices extraordinaires aux sociétés privées que Léopold II a créées, et dont il est l’actionnaire principal, pour gérer des affaires de l’État indépendant du Congo. Le prix du kilo de caoutchouc à l’embouchure du fleuve Congo est de 60 fois inférieur au prix de vente en Belgique. Cela rappelle aussi des choses très actuelles avec les diamants ou le coltan collectés aujourd’hui.

L'historien belge, Jules Marchal estime avec prudence, que de son vivant, le monarque retira du Congo une fortune colossale évaluée à 220 millions de francs de l'époque, l'équivalent de plus de 6 milliards de francs français, en 1997. Cette fortune a notamment servi à l'embellissement de la Belgique. Cet enrichissement s'est réalisé au prix d'horribles atrocités où périrent des millions de Congolais. Certains auteurs sérieux estiment que la population congolaise en 1885 atteignait 20 millions et qu’au moment où Léopold II dut transmettre à la Belgique en 1908 son Congo à la Belgique pour en faire le Congo belge, il restait 10 millions de Congolais.

Car ce n’est que le 3 juillet 1906, que le Roi Léopold II se déclara prêt à céder son titre foncier le Congo à la Belgique, si celle-ci reconnaît la Fondation du Domaine de la Couronne, afin qu'il garde l'administration et l'exploitation de régions étendues dont la superficie équivalait à 10% du territoire congolais, représentant un espace d'environ dix fois plus grand que la Belgique.

Le 1er février 1908, il renonce à ses prétentions sur la Fondation du Domaine de la Couronne en exigeant en compensation d'un "témoignage de gratitude" qu'un fond spécial de 50 millions de francs belges, à charge de la colonie, lui soit attribué ainsi qu'à ses successeurs. Légué à la Belgique, ce fonds est un des éléments constitutifs de la "Donation Royale" dont le patrimoine équivaut aujourd'hui à 500 millions d'euros" (Le Soir, Bruxelles 23-24 février 2008).

On peut considérer, sans risque d’erreur, que le roi et l’Etat indépendant du Congo, qu’il dirigeait avec l’accord du gouvernement et du parlement belges de l’époque, sont responsables de « crimes contre l’humanité » commis de manière délibérée.  Amadou Bakhaw DIAW qui refuse de suivre la coupe du monde en simplet


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