La légende Ndyadyane Ndyâye, d’après YORO BOLY DYAO

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La légende Ndyadyane Ndyâye, d’après YORO BOLY DYAO

Lorsque, dit la légende, Boubakar-ebn-Amar, ou Abou Darday, fut sur le point de mourir, à Mboumba, chef-lieu de la province du Lao, au Fouta, de la maladie qui l'y avait atteint, il fit appeler sa femme Fatimata Sal, qui l'accompagnait dans tous ses déplacements. Il lui fit ses dernières recommandations « en peu de mots formées des deux formules ci-dessous, prescrites par le Coran aux musulmans, et ponctuellement pratiquées par les orthodoxes mahométans : de ne se soumettre à l'expulsion des deux matières excrémentielles qu'en des endroits loin  et cachés de la vue des humains, surtout des femmes et des enfants, et de se laver les parties souillées jusqu'où le moyen le permet dans les excrémentoires ».

Huit ans après la mort de Boubakar-ebn-Amar, Fatimata Sal appela son fils Ahmadou. Elle lui rappela les recommandations dernières de son père et lui fit part d'un projet qu'elle tenait secret depuis longtemps. Elle ne pouvait rester sans mari et, ne voyant que Mbarik Bô, captif Bambara de Boubakar-ebn-Amar qui se conformât aux dernières volontés du défunt, elle avait décidé de lui offrir sa main.

« Pour toute réponse, Âhmadou, qui ne savait pas nager, se jeta  précipitamment dans  le fleuve, le Sénégal, et s'y jeta pour y mourir asphyxié. Il ne reparut  point à la surface de l'eau et toutes les recherches faites pour le retrouver  furent vaines ». Ceci se passa à Gallal, village de la rive gauche, voisin de Bakel, et qui était alors la capitale du Lam-Tôro.

Le mariage de Fatimala Sal et de Mbarik Bô n'eut lieu que longtemps après la disparition d'Ahmadou qui avait plongé sa mère dans la plus grande tristesse. De cette union naquit un fils unique, Barka Bô d'où est issue la famille Mbodj, famille guényo des Brak du Ouàlo.

Ahmadou ne mourut pas dans l'eau; il put y vivre, dit la tradition, aussi facilement qu'à terre. Il venait de temps en temps à terre reprendre haleine.

Il fut vu une fois, couché et dormant, à la pointe de l'ile de Todd, par un homme du nom de Yane Seye, du village de Nkare-ou-Todd, situé dans l'île (actuellement entre les villages de guidakhar et de Mbilor).

Réveillé par le bruit des pas de Yane, Ahmadou se précipita promptement dans le fleuve et ne reparut pas. Frémissant de stupéfaction, Yane regagna rapidement son village et raconta l'aventure. Une autre fois, Ahmadou fut vu à Ndieuk Ronk, où il n'y avait pas encore de village, par un Peul nommé Ndyouk-ou-Malik, nom répandu dans le peuple, qui faisait paître son troupeau par là. Les choses se passèrent comme à Todd; Ahmadou plongea et Ndyouk, effrayé de ne pas le voir reparaître malgré une longue attente, se sauva avec son troupeau et rentra à Ntionyor où se trouvait un campement des Dyallobé, tribu dont il faisait partie. Depuis la fondation de Ronk, les gens du village entretiennent un abri à palabres à l'endroit où .Ndyouk trouva Ahmadou.

Ahmadou entra dans le marigot de Ndyasséou ou Ndyalakhar) et y resta longtemps à hauteur du grand village de Mboy-ou-Gar, Mboy le bloc, ainsi appelé parce qu'il était alors la capitale du Ouàlo et, par suite, un lieu de réunion pour les habitants de ce pays.

Mboy signifie vlllage des Boy, « en quelque sorte Boy-ville », parce qu'il fut fondé par boy ancêtre des Boy de Menguènye, qui prirent son nom pour nom de guényo.

Les Seb et Baor du Ouàlo et les gens de Menguènye sont les descendants des anciens habitants du grand village de Mboy-ou-Gar, situé entre Menguènye et Mpal, et qui fut abandonné en 1280, sous le règne du Brak Tyaka Mbar, fils de Barka Bo et de Fadouma Youmeyga.

Rien ne permet plus aujourd'hui de reconnaître l'ancien emplacement de Mboy-ou-Gar, que les grandes et nombreuses buttes formées par les ordures que l'on apportait toujours aux mêmes endroits. Les habitations des grands se distinguaient des cases du menu peuple par l'importance des tas qui s'amoncelaient auprès. On remarque encore aussi des sentiers nombreux et profonds, venant de toutes les directions et creusés autrefois par les multitudes qui venaient à Mboy- ou-Gar pour rendre hommage à Ndyadyane Ndyàye, ou pour leurs affaires personnelles

La tradition dit qu'à l'endroit du marigot de Ndyalakhar, où se fixa Ahmadou, les jeunes gens de Mboy-ou-Gar avaient l'habitude d'aller pêcher. Elle ajoute que, les esprits n'étant pas développés anciennement comme ils le sont aujourd'hui », les pêcheurs, au lieu de garder chacun le produit de sa pêche, accumulaient leur poisson en un tas unique et qu'ensuite le partage ne finissait jamais sans des batailles où le sang coulait quelquefois.

Pendant tout son séjour dans le marigot, Ahmadou sortit des eaux à trois reprises pour regarder la pêche, mais il ne prononça jamais une parole. La première fois, il ne fit aucune tentative pour faire cesser les rixes à propos du partage et replongea dans le marigot quand les jeunes gens reprirent le chemin du village.

La seconde fois, il courut au devant d'eux dès qu'il les entendit venir. Il tenait à la main une cordelette qu'il avait tressée avec des fibres d'écorce de rand, d'acacia à l'écorce textile qui poussait par là en grand nombre. Il fit comprendre par signes aux pêcheurs, en leur montrant un rand de se fabriquer chacun une cordelette semblable à la sienne, pour y enfiler leurs poissons afin que, chacun gardant ses prises, les querelles fussent évitées.

Cette cordelette, appelée kal en ouolof, a généralement deux mètres ; on en attache les extrémités à une baguette de bois, polie, de 20 centimètres de longueur environ, assez forte pour pouvoir supporter le poids et les secousses des poissons enfilés au kal .

Les batailles cessèrent du jour où le conseil d'Ahmadou fut suivi, et les jeunes gens en expliquèrent la raison à leurs parents '. Dyào, dont je descends en ligne directe par filiation paternelle et dont le nom est celui de ma famille guényo, Dyào était alors roi héréditaire du Ouàlo avec le titre de Lamane qui, en sérère, signifie chef propriétaire du sol; sa capitale était Mboy-ou-Gar. Il avait six intendants, dont les charges étaient héréditaires, et qui étaient, par ordre d'importance Amar Guey, Attmane Boy, descendant du fondateur de Mboy-ou-Gar;  Ma-Haib Mbing, d'origine mandingue ; Youssou Sek; Mbaoual Sar et Biné  Ouad.

 Après plusieurs palabres, le Lamane Dyào et ses intendants résolurent de capturer cet être extraordinaire. Le Lamane Dyào était réputé pour son intelligence et son audace. Avec l'aide de ses intendants, il creusa un trou sous le tamarinier à l'ombre duquel Ahmadou avait l'habitude de s'asseoir; il le recouvrit avec soin de branches et de feuillages afin de ne pas éveiller la méfiance de leur futur captif.

C'est dans ce trou qu'il se mit en embuscade avec ses intendants, un bon moment avant le commencement de la pêche à l'occasion de laquelle la capture devait avoir lieu.

Arrivés au marigot, les jeunes gens se mirent à pêcher, mais à proximité du tamarinier, comme le Lamane le leur avait recommandé. Bientôt, Ahmadou sortit de l'eau et s'assit à sa place habituelle. Sortant de leur embuscade, le Lamane et ses gens se jetèrent sur lui. Aidés des pêcheurs, ils s'en rendirent maîtres malgré sa très vive résistance, et l'emmenèrent au village. Dyào le plaça dans une case, sous bonne garde, pour l'empêcher de prendre la fuite, « non pas comme prisonnier,  mais comme un phénomène dont il voulait connaître la nature ».

 Les curieux venaient en foule de partout, mais le prisonnier gardait toujours le même mutisme. Il ne répondait à aucune question. Dyào et les principaux habitants de Mboy-ou-Gar, après avoir employé tous les efforts pour le faire parler sans en obtenir aucun résultat, réunirent toutes les plus jolies filles du village, comme appât agissant en des tactiques amoureuses. Ce fut parce moyen qu'on réussit à le faire parler, au bout d'un très longtemps.  

 Ce fut la plus jolie de ces filles, et une des plus intelligentes, Maram-i-Doyé- Guey fille d'Amar Guey, un des six lieutenants du Lamane Dyào, et qui devint.  peu après la femme d'Ahmadou, qui se couvrit de cette fameuse renommée. »

L'élégance et les qualités de celle fille l'avaient fait choisir parmi les autres pour être chargée des soins à donner au prisonnier.

 Un jour, en lui préparant son diner, elle se disposa à la vue d'Ahmadou et faisait exprès de vouloir poser sa marmite entre deux mottes de terre comme supports sur le feu, au lieu de trois, et comme la marmite menaçait plusieurs fois  de chavirer quand elle voulait la lâcher, elle la rattrapait et redoublait ses efforts pour la fixer sur les deux mottes ; Ahmadou qui la regardait depuis le commencement, excité probablement d'impressions cordiales quelconques, lui dit en peul : katandé tati (en ouolof bos nyat), trois mottes. Ahmadou voulait dire qu'il faut trois mottes pour que la marmite puisse tenir sur le feu.

 Katandé et bos, sont en peul et en ouolof, les mots qui désignent tout ce qui sert à soutenir une marmite au-dessus du feu.

Le même jour, vers trois heures, Maram-i-Doyé-Guey passa près d'Ahmadou en fumant sa pipe; il lendit la main, faisant signe qu'il voulait la pipe.

 Je te donnerai la pipe, lui dit-elle, quand lu parleras, comme tous les hommes dont tu n'es que le semblable.

Fodanam, fais m'en tirer, lui dit-il en peul.

 Quand tu parleras au Lamane et à tout le monde. Tu es cause d'une très grande perplexité dont il faut tirer les esprits égarés des gens.

 Yah noddou bé, va les appeler, répondit Ahmadou, en peul. Maram-i-Doyé-Guey lui tendit la pipe et courut informer et appeler le Lamane qui se rendit ventre à terre au logis du miracle qui leur raconta tout ce que je viens de décrire, depuis la proposition faite par sa mère, de se marier avec Mbarik Bo.

 Ahmadou déclara qu'il respirait aussi bien dans l'eau que sur terre; qu'il avait toujours à ses cotés quelques Ntamb, d'une construction colossale et informe, qui le nourrissaient de mets [tellement] délicieux que le mélange de la patate cuite, réduite en pâte, et du lait frais bien sucré, quoique bien loin d'en approcher en délicatesse, pourrait seul]être donné en comparaison; et qu'ils le protégeaient contre les animaux féroces amphibies ».

 Ahmadou continua, au milieu de la population de Mboy-ou-Gar, son existence d'homme extraordinaire. Il préférait la solitude aux divertissements et donnait de ses goûts des preuves incessantes et visibles.

 Toujours retiré dans sa case, il n'en sortait que pour faire les prières selon les prescriptions de l'Islam, au milieu du peuple païen de Mboy-ou-Gar. Il ne parlait que fort peu, « s'inclinant entièrement sous l'autorité du Lamane et de tous ses délégués, et se montrant très affable à l'égard des nombreux visiteurs, ou plutôt admirateurs, dont il était journellement entouré ».

 Voyant qu'Ahmadou persistait dans cet état le Lamane envoya au roi du Sine, Manyesa - Ouali-Dyone, sous l'escorte d'un corps de cavaliers, une mission composée de son propre fils Ntanye Dyao et de Demba Guey, frère de Maram-i-Doyé Guey et futur Tènye du Baol. Ntanye devait donner les renseignements les plus complets de l’Ahmadou au Manyesa Ouali Dyone, païen fervent et le plus fort magicien de son temps.

 Lorsqu'il eut entendu le récit fidèle de ces événements, le roi du Sine, saisi d'effroi, mit la main devant sa bouche et s'écria : « Ndiadiane Ndyaye ! »

 En ouolof, sérère et mandingue, Ndiadiane est une exclamation d'étonnement toujours motivée par quelque chose d'extraordinaire ; Ndiadiane exprime, dans les mêmes conditions, la réalité, la pureté. L'exclamation poussée par le roi du Sine voulait donc dire qu'il considérait Ahmadou comme un phénomène d'une étrangeté indiscutable et complète.

 Après être resté un bon moment le regard fixe et la main devant la bouche, Manyesa Ouali Dyone donna l'ordre que l’on hébergeât les messagers et qu'on leur fit bonne chère ; il leur promit de ne pas faire attendre longtemps sa réponse. Il s'empressa de réunir tous les magiciens sérères et mandingues de son royaume et tint conseil avec eux dans les lieux sacrés où se tiennent les Dyane (nom sérère des Ntambe).

 Ntanye Dyao séjourna à Mbissèl, alors capitale du Sine, trois jours, suivant les uns, un jour seulement suivant les autres.

 Une fois épuisées les ressources des sciences augurales, le roi du Sine fit appeler les envoyés et, s'adressant à Ntanye, lui dit : « Dis à ton père que celui qui est entre ses mains est un homme surnaturel, guidé par les Ntambe, suivant l'itinéraire que leur trace Dieu, pour venir à Mboy-ou-Gar que lui choisit l'unique maître pour capitale des nombreux pays dont le Sîne et le Ouâlo, son propre royaume, font partie. Qu'il l'élise Mâd (Roi) en sérère et se soumette sans hésitation à son autorité suprême ».

 Cette nouvelle publiée à son de trompe ébranla gravement l'autorité du Lamane Dyào.

 Cependant Ahmadou ne lui fut complètement substitué que trois jours après le retour de Ntanye Dyào. Alors, en effet, arriva une ambassade plus importante, envoyée par le roi du Sîne, sous le commandement de son fils Mar Fatim dont la mère, Fatim Bey, est la souche de la famille mène princière Dyés, du Ouàlo.

 Les envoyés étaient chargés d'annoncer à Ahmadou la soumission à son autorité suprême du Manyesa Ouali Dyone et de lui remettre en hommage 300 paires de pagnes, un beau cheval, un jeune garçon et une jeune fille pour son service particulier. Depuis, et jusqu'à la dislocation de l'Empire Dyolof, le tribut payé au Bour-Ba par le roi du Sîne fut égal au cadeau fait par Manyesa Ouali Dyone.

 Le roi apportait ce tribut au Bour-Ba dans sa capitale, à la Tabaski  et à la Kori -. Le Lamane Palen-Dedd, titre que portaient, sous l'empire Dyolof, les rois du Cayor, et le Tènye du Baol, ajoutaient à ce tribut trois charges de bœuf de beau sable de Cayor  pour l'embellissement du palais du Bour-Ba, et deux charges d'âne d'écorce de baobab dont on faisait des entraves pour ses chevaux.

 Malgré sa grande intelligence, le Lamane Dyào ne trouva aucun moyen de conserver son indépendance; il fit sa soumission à Ahmadou, que l'on nomma d'après l'exclamation du roi du Sîne : Ndyadyane Ndyàye. C'est sous ce nom qu'il est le plus connu et qu'il a régné sur l'Empire Dyolof.

 En abdiquant ainsi, Dyào obéissait en quelque sorte à la pression de l'opinion publique qui avait fort approuvé le message et l'acte de Manyessa Ouali Dyone. Il lui restait cependant un pouvoir suffisant pour qu'il pût conclure avec le nouveau souverain une convention qui lui garantissait, ainsi qu'à son fils Ntanye, des droits importants.

Elle leur assurait tout d'abord l'exercice de deux prérogatives royales : celle de faire exécuter les jugements ayant prononcé une peine capitale, et celle de condamner à mort des coupables en se conformant simplement aux règles du droit naturel, qui sont « très largement arbitraires ».

Les huit clauses suivantes étaient :

1" La famille du Lamane Dyào serait considérée dans le Ouàlo, comme de la seconde classe de noblesse, venant immédiatement après la famille royale.

2° Sa famille aurait part, dans l’avenir, à la nomination des rois moyennant le paiement d'une redevance de dix captifs.

3° Dyâo recevait le commandement de la province de Ntounguène (rive droite) et son fils Ntanye, celle de Nalèou (rive droite); les habitants de ces provinces étant exemptés de toute redevance aux rois, y compris Ndyadiane Ndyàye, à condition de leur être entièrement soumis et fidèles, sous les ordres de leurs chefs Dyào et Ntanye Dyâo.

4° Le Mâlo Néoudat-Dijàk, cousin maternel de Dyào, était reconnu chef de la province de Gammàlo, dans les mêmes conditions que les chefs précédents.

5° Les Kangames paieraient à Dyâo, le jour de leur nomination, un droit de deux paires de pagnes, et lui feraient, ainsi que les notables de l'entourage du roi, un cadeau, à l'occasion des deux fêtes, Kori et Tabaski.

6° Dyâo exercerait le droit de faire exécuter les jugements royaux rendus en appel, pour le cas où la partie condamnée ferait résistance.

7° Il exercerait le gouvernement du pays pendant les interrègnes.

8° Un tiers des revenus royaux serait versé à Ntanye Dyào.

 Ces droits furent reconnus aux familles guénio de Dyâo et de Néoudat Dyàk jusqu'à la dislocation de l'Empire Dyolof (l549) ; ils passèrent ensuite à leur famille mène et s'y maintinrent jusqu'en I855, année où commencèrent les guerres qui finirent par la conquête du Ouàlo.

Djolof Mbeng, Mandingue, premier habitant sédentaire et fondateur du premier  village du Dyolof, devenu pour cette raison Lamane de ce pays, nommé d'après lui, suivit les conseils de Manyesa Ouali Dyone, et apporta lui-même à Ndyadyane  Ndyâye un cadeau de soumission égal à celui du roi du Sîne. En résumé, le nouveau roi reçut les soumissions, accompagnées d'un tribut égal, des chefs des différents pays qui formèrent l'Empire Dyolof et qui sont : le Ouàlo, le Dyolof, le Cayor, le Baol, le Sine, le Sàloum, la province du Fouta, limitrophe du Ouàlo, et appelée aujourd'hui Dimar, et les provinces du Bambouk voisines du grand désert de Ferlo, qui sépare ce pays du Dyolof.

 Parvenu au pouvoir, Ndyadyane Ndyâye épousa Maram-i-Doyé Guey, qui fut sa  première femme. Il en eut Saré Ndyadyane et Thioukly Ndyadyane, qui furent rois après lui, et une fille, Guet Ndyadyane. Celle-ci fut la souche de la famille mène princière Ouéguédye du Cayor et du Baol. Elle fut mère du premier Beur Guet Gueddo Guet. Beur Guet est le titre du chef de la province du Cayor ainsi nommée d'après Guet Ndyadyane qui la reçut en apanage de son frère Saré Ndyadyane alors qu'elle était encore déserte.

 De Ndyadyane Ndyâye est issue la famille royale Ndyâye, du Dyolof, dans laquelle tous les droits se transmettent de père en fils, sans intervention d'influences  utérines, comme dans les pays de Oualo, Cayor, Baol, Sîne et Sàloum. Le litre de  Bour-Ba Dyolof s'y transmit ainsi pendant plus de trois siècles.

 Le déterminatif Ba donne au titre la signification de Bour qui est là-bas au Dyolof », spécifiant qu'il était Le Bour et que les autres n'étaient que des vice-rois.

 

Amadou Bakhaw DIAW

Historien traditionnaliste

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