Obama, et non Banana

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  • Article ajouté le : 14 Samedi, 2013 à 09h23
  • Author: babacar diop

Obama, et non Banana

   Barak Obama usera et continuera à user de tous les atouts qui lui sont offerts durant son mandat, pour que le bilan de son action soit généralement positif. Les naïfs se sont grandement trompés en croyant qu’en la personne de Barak Obama les Etats-Unis allaient élire un président assez mou, assez faible qui ne pourra pas survivre ni à sa faiblesse, ni à sa mollesse. Ils se sont lourdement trompés..  tous ceux qui pensaient qu’il n’y a pas de différence entre Obama d’une part et ananas et banana d’autre part. Obama, selon le point de vue de ces crédules, sera inévitablement, à l’instar de ces fruits délicieux, murs et frais, facile à mâcher et à avaler dans le gosier des groupes excentriques. Ceux qui ont payé le plus lourd tribut pour cette méprise ce sont évidemment les jihadistes d’Alqaïda et les sionistes, maîtres absolus et incontestés du Proche-Orient. La presse arabe dans sa globalité ne donnait aucun crédit au premier président noir des Etats-Unis. Un bon nombre de ses chroniqueurs politiques pensaient plutôt qu’Obama allait être écrasé sous le poids lourd des institutions américaines et sous la force implacable des grandes sociétés US. Pour ces naïfs, l’élection d’un noir à la tête des Etats-Unis ne serait qu’une farce de mauvais goût. Avec ce qui s’est réellement passé, ils sont maintenant en pires difficultés d’ingurgiter l’amertume qui ronge leur gorge. Obama est non seulement élu mais réélu et présidera au destin de l’Amérique et du monde huit années durant. Il a en effet démontré qu’il n’est pas réductible à un simple symbole. La fonction de président des USA est loin d’être symbolique. Obama en a administré aux américains et au reste du monde une leçon inoubliable en prenant des décisions historiques audacieuses.

  

   Certains analystes dans la presse du Proche-Orient que le rédacteur de ces lignes connaît mieux que toute autre presse, pensaient que le règne d’Obama allait sombrer inéluctablement dans l’autoglorification et l’hypertrophie de son passé récent, dans la tautologie, voire dans un discours narcissique centré uniquement sur sa personne et ses prouesses personnelles. Tout chez Obama, du début à la fin de son double mandat, ne sera, selon ce point de vue erroné, que chimère et onirisme.

 

   Mais dis-moi : est-ce que la fin tragique de Ousama Ben Laden, suite à une action militaire très audacieuse et habilement préparée, est chimérique, irréelle ? Est-ce que la fermeture totale de la prison et des geôles de torture à Guantanamo Baie est une chimère ? Est-ce que La politique de santé du locataire noir du fameux Bureau Ovale, au bénéfice des citoyens vulnérables, n’est que des rêves ? Sa décision de fuir l’enfer d’Irak et d’Afghanistan, ces pays en proies livrées à l’anarchie, où un meurtre perpétré sur un citoyen américain est toujours une bonne nouvelle, est-elle une imagination ou une réalité ? Jusqu’au début du règne obamique, les Etats-Unis étaient épuisés, exténués par leurs interventions militaires sur les différents points du globe et par la haine qu’elles ont suscitée notamment dans les cœurs des peuples du Proche-Orient. Ces haines et ces rancunes s’estompent, pas totalement en fait, mais quand même progressivement. La politique étrangère de l’Administration obamique a pu réussir une sérieuse percée dans le sens de l’apaisement, tout en affichant, si nécessaire, de gros muscles. Evidemment cet exploit est loin d’être une fiction.

 

   Dans une autre perspective, celle du pragmatisme politique, Obama n’a jamais été en reste. Il s’est engagé, corps et âme, dans toute pratique politique pouvant protéger les intérêts matériels des Etats-Unis. La morale est le cadet de leurs soucis. Cette insouciance n’est nullement un mauvais trait psychologique chez les américains originaux, car leur conception de la morale est très étroite, très relativiste. L’actuel locataire de La Maison Blanche n’a cessé de tout faire pour que le reste du monde suive ses traces. Sa politique réaliste face à l’Iran s’inscrit dans cette même dynamique, en dépit des menaces verbales réitérées ça et là. C’est d’ailleurs cette politique pragmatique qui exaspère les alliés traditionnels de l’Amérique, particulièrement l’Arabie Saoudite. L’Amérique sous le règne de son premier président noir ne laisse personne indifférent, elle force plutôt le respect et l’admiration. Obama a réussi un  grand coup en démontrant qu’il est fort possible d’admirer les Etats-Unis et de les tenir en respect, sans pour autant les craindre ou les prendre pour des idoles adorables. La reconnaissance de la puissance de l’Amérique ne signifie guère que l’on ait peur des Etats-Unis. Autrefois, seuls les Etats craintifs et peureux au monde respectaient, voire même adoraient les Etats-Unis d’Amérique.

 

   Emblème de la cohésion sociale des américains, Obama est aussi le symbole de l’obstination américaine face aux menaces des groupes et des individus qui oeuvrent sans relâche pour que triomphent les valeurs du chaos.

 

                                                 Babacar Diop


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Babacar Diop - #1

Les Rédacteurs Du Journal Le Quotidien Doivent Faire Attention. Ceux Qui Leur Envoient Des Contributions Font Du Plagiat. A La Fin De L'article Publié Dans Ce Journal Aujourd'hui Sur Souleymane B. Diagne, Il Y A Cette Phrase: "car Son Génie Réflexif, Ses Prouesses Analytiques, Sa Sincérité Dans La Réflexion Et La Pensée.." Que L'auteur De Cet Article-là A Plagiée De Moi-même à Partir D'un Article Que J'ai Envoyé Au Dit Journal Et Qu'ils N'ont Pas Publié, Mais Que Le Site Seneweb A Publié Sur Soleymane B Diagne. Voila Ce Que J'ai écrit Dans Le Dit Article Sous Le Titre: Les Orientation D'un Philosiphe: "ses Prouesses Analytiques Sont L'oeuvre De Sa Capacité Réflexive, Mais Notamment De Sa Sincérité Dans La Pensée Et La Réflexion." Voir: Les Orientations D'un Philosophe, Par Babacar Diop. Seneweb

le Jeudi 26 Décembre, 2013 à 21:56:57RépondreAlerter

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