DE STAR A TSAR, DE BOOBA A BOBARD !

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DE STAR A TSAR, DE BOOBA A BOBARD !

«Le rap sénégalais est comme le rap polonais, il n’est pas connu». Waw badaboum ! Je rabaisse d'abord ma tension et ma passion car je suis dans mon bastion Daka-rois. Et je me dis simplement que c’est le langage d'une personne qui n'a pas grandi. Ce n'est pas une figure de style. C'est du (petit) Elie Yaffa alias Booba pur jus ! Yafoy.

Quand même, reconnaissons-le, la ficelle fut grosse telle une insulte inutile pour expliquer l’absence de featuring (collaboration musicale) entre son auteur (un arriviste hautain et snob) et les talentueux rappeurs locaux.La consternation fut toute grande également ! En tout cas, c’est peu dire que les mélomanes Sénégalais férus de rap, expriment en chœur, leur triste dégoût du cœur, à propos de ces propos pompeux du Duc exilé de Boulogne. Au-delà du périphérique et sans aller bien loin, je pense que cette « star » sans talent devenue « tsar » hautain, devait avoir d'autres chats à fouetter. Rohff. La-fouine. Kaaris. Ah ah ah.

Si le rap galsen n’est pas connu, en revanche il est bien connu que ce Booba est bien coutumier des scandales et des coups médiatiques pour chercher le buzz. Uniquement. Un disque déjà rayé ? Pour rappel rapide, on se souvient qu’il s’est presque battu à Los Angeles avec son collègue La-fouine. Avant, il s’était attiré les foudres de Rohff, le comorien d’origine avec qui il partageait difficilement la scène en france. D’ailleurs c’est après cette embrouille majuscule, qu’il avait quitté la France pour les Usa où il poursuit sa carrière. Pour sa dernière casse,il s’était également chamaillé avec Kaaris, un rappeur qu’il a lui-même lancé. Last but no least.

In finé, l'inconsistance de booba, absolument parlante, le pousse à sur jouer un rôle pour lequel il n'est pas fait, ce qui l'oblige à improviser à longueur de temps, au gré des situations dont il aura été incapable de prédire et d'anticiper. Je regrette l'excès de sa formule, le caractère définitif de son portrait sur le rap sénégalais, qui tournent aux procès. En comparant le rap sénégalais à l’inexistant rap polonais, ce n'est rien d'autre qu'un infamant procès. Bref venant de lui plus rien ne surprend et pire, ne prend.

Mon expérience et ma passion de la musique en général et du rap en particulier, sont les socles sur lesquels reposent mes propos, car j’ai eu la chance, grâce à la musique, de faire le tour du monde, de connaitre les plus grandes scènes et aussi de rencontrer des artistes multidimensionnels, les uns plus hard-core que les autres, mais avec un seul dénominateur commun : le respect !

Aujourd’hui, à écouter ce gredin sans génie, arrogant et suffisant, pilonner le rap sénégalais, j’ai l’impression et je ne suis pas le seul, que son sang chaud qui gicle, tâche d’une vraie éclaboussure sur le visage reluisant du hip-hop sénégalais tellement que ses propos d’ignorant, sont très en deçà du minima requis en la matière.

Ah oui, savoir communiquer, savoir respecter son métier, ses collègues, font partie aujourd’hui de la palette de l’artiste du 21e siècle. Nous vivons un marketing, de tous bords, où l'important est d’être le « top of mind ». Booba, lui ne connait pas cet enjeu. Il parle comme un enfant. Il ne calcule pas. Il s'en fout. Car il est convaincu que cela lui ferait capter plus l’attention et la tension des médias.J’en déduis que le respect, c’est ce qui manque cruellement à ce Booba, pardon à ce bobard.Donc cette « sortie » désolante, détonante, n’est pas étonnante !

Il est vrai que nous nous attendions à ce que les paroles capricieuses de la « star » du rap français (l'est-il toujours vraiment ?) soient acerbes et sévères, c’est sa marque de fabrique et il en est libre. Mais nous ne nous attendions nullement à ce que ses dires soient aussi pauvres,insultants et affligeants, au point de n’être même pas appréciés par un fou, à fortiori par quelqu’un en possession de toutes ses facultés.Demandez aux journalistes qui étaient présents à cette conférence de presse « quasiment innommable et consternante ». Aucun n’a finalement été enchanté de ces volées de booba (bois vert) envoyées au rap Galsen..Mais la vraie question est la suivante :

Est-ce que ce gars-là se prend vraiment au sérieux ? Ça nous étonnerait quand même ! Ce qui est très dommageable, c’est que sa posture décrédibilise férocement l’image de solidarité connue et saluée dans le mouvement hip hop.Mondialement. Mais d’où tire-il cette légitimité pour prétendre parler en mal du rap Sénégalais ?

Cette interrogation peut paraître anodine mais il est possible que plusieurs d’entre nous n’aient pas encore pris le temps d’y penser et assez sérieusement. En tout cas, «Le rap sénégalais est comme le rap polonais, il n’est pas connu», ce punch line plus que noir du noir Booba, qui a grandement et urgemment besoin de muscler son cerveau, ne correspond pas à la réalité des choses. Dakar n’est pas une scène d’Hypocrisie pardon d’« HipHopcrisie » où une supposée star larguée, un tsar à bobards en réalité, peut venir percher. Loin de là.


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