Le Blogs de : oumar ndiaye

Marine le PEN est certes de ces ennemis de la France qui lui dérobent son vrai visage. La vague bleue Marine déferle sur la Raison, l’Intelligence et l’Esprit Critique des français, noyant leur bon sens dans une peur injustifiable de l’immigration et de l’islam  qui menaceraient l’identité judéo-chrétienne  de leur nation. L’histoire de la France est singulièrement tortueuse. Ainsi donc, la prise de la bastille, la chute de la monarchie, l'émeute vendéenne et  la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen de 1789 n’auront finalement servi qu’à introniser Marion Anne Perrine Le Pen, dite Marine Le Pen, reine de France en 2015. Les français ignorent-ils qu’il y a beaucoup plus de catholiques pratiquants en Afrique noire qu’il y en a en France ? Ne voient-ils pas que les minarets et les clochers  procèdent des mêmes arrières-mondes ? Pourquoi font-ils semblant d’ignorer que Jésus et Moïse sont aussi au paradis des musulmans en compagnie de Mohamed ?

Le monde  des valeurs d’égalité, de liberté et de fraternité s’effondre et la longue marche vers les ténèbres commence avec en tête de file cette même Marine, emmitouflée dans sa burqa de la laïcité, prêchant la haine du Prochain, l’intolérance et le terrorisme. Daesh a fait des émules car les militants du FN français et les jihadistes fonctionnent sur les mêmes registres d’apologie du terrorisme et de  pureté d’une certaine nation béatement idéalisée.  L’armure d’un certain judéo-christianisme de la fille aînée de l’Eglise pourrait-elle prévenir l’accouchement de Marianne de ses enfants issus de ses relations sous les champs Elysées avec des barbares venus de contrées étrangères ?

Ainsi donc, l’expression la mieux partagée de l’idéal et de l’identité nationale des français dans leur majorité est cristallisée dans l’avatar du  Poujadisme ; ce Front National, un mouvement politique conservateur de petit-bourgeois, ouvertement xénophobe à tendance réactionnaire. En voici l’un des inconvénients du jeu démocratique où souvent une majorité d’imbéciles l’emporte de leur vacarme sur  la sagesse d’une minorité qui devient  subitement inaudible. Jean Marie le PEN  avait agité l’épouvante et Marion Maréchal-Le Pen et Marine Le PEN ont hurlé que le loup est dans la bergerie: une phobie de clan. La patrie des philosophes des lumières s’est voilée la face et s’est bouchée les oreilles et a voté pour le racisme, la haine, la xénophobie et l'extrémisme. Le coq imite l’Autriche, plonge sa tête dans le sable et dit : le problème est ailleurs car je refuse de le voir.

  La reine Marine veut voiler la France au reste du monde dans un repli identitaire pour sauvegarder une identité fossilisée dans des valeurs sclérosées. Cette France virtuelle  ne renvoie pas moins à l’image d’une puissance coloniale qu’est la France qui dans un passé très récent symbolisait chauvinisme, impérialisme et racisme. Cette identité peu reluisante n’est pas  à sauvegarder. En la perdant, la France de l’explorateur, du soldat et du moine des colonies pourra espérer, au plus, le purgatoire et  ainsi participer au banquet du donner et du recevoir sans se départir (comme dans un échange de fichiers par internet).

Reine Marine nous a servi un discours de campagne qui ne résistera  pas à la realpolitik. Elle le sait car au soir de ce 06 décembre 2015, elle commence déjà à lancer un appel  à l’ensemble des fils de la nation "qui seront accueillis fraternellement" car ayant "leurs places à ses côtés dans ce grand mouvement de redressement national". Elle sait que l’avenir de la France est dans l’idéal Blanc Black Beurre qui est le seul gage du maintient de l’ensemble national. Le bleu Marine n’est qu’une illusion optique qui lui sert dans son prêche de l’impossibilité du « Bien vivre ensemble » juste  pour accéder au pouvoir.

 Ou alors c’est DAESH qui gagne  avec sa petite guerre et ses petits moyens en coupant la France de toutes ses relations et en l’isolant de l’espace de la  francophonie  et de l’échiquier européen.

Le titre est un vers tiré du poème de Leopold Sédar SENGHOR, THIAROYE.  Le poème évoque le massacre de tirailleurs  sénégalais par l’armée française en décembre 1944 à Dakar, au Sénégal.