Le Blogs de : oumar ndiaye

Toute personne qui souhaite avoir une bonne hygiène de vie sexuelle doit faire de ce manuel son livre de chevet. L’ouvrage salutaire a été publié au bon moment. Son auteur s’est inspiré d’une chaîne de transmission orale qui remonte à l’aube des temps et qui s’inspire de la médecine des prophètes et des sages de tous les peuples. Loin de partager les thèses de Sigmun Freud (un malade mentale drogué), il fait toutefois remarquer d’emblée qu’il n’est plus question que de « ça »….. « Les performances » sexuelles.

 Il invite le lecteur à l’examen de la plupart de nos langues nationale où le couronnement des rapports sexuels se dit «  TOMBER ». Malheureusement, cette  « chute » qui consacre le dénouement heureux du devoir conjugal est devenue un cliché fortement influencé par la pornographie.  Ainsi, on la veut spectaculaire, bruissante et sans équivoque par un KO toujours mémorable à raconter à ses copines de bureau ou ses copains de grand-place. On ne s’étonne plus alors que la chambre conjugale prenne les allures d’une arène de lutte où les gladiateurs disposent de leur arsenal de trucs et astuces glanés suivant des réseaux bien huilés.

L’auteur continue le constat de l’envahissement. En surfant sur le net, en écoutant la radio et en suivant les talks show télévisés, il n’est partout question que de sexe et  de sexualité. Chaque jour qui se lève nous apporte un flot de nouveaux visages de « Docteurs », d’ « experts », de « spécialistes», mystiques, modernes et traditionnels pour nous vanter les vertus de potions ou de ceintures, de décoctions et de pilules capables de booster la libido et d’assurer des performances inouïes.

Les femmes enfument les esprits des hommes d'encens, Thiouraye Goonga (rien que la vérité), Dejjul fii(tu ne bouges pas), s’arment de petits pagnes et de perles au nom très évocateurs, Dor mou danou(le KO), quatre appuis ( jete l’éponge), Kayitou Keur gui (le titre foncier en échange de…) et j’en passe. Les hommes, ah ! Les pauvres. Ils n’ont qu’un choix très limité, pharmacie ou pharmacopée pour un viagra ou une poudre dans des emballages forts douteux.Jusque-là, il n’y a pas le feu.

Mais les démangeaisons s’invitent avec les « Safals » et « Nokoss », corps étrangers en liquide ou mottes qui  agrémentent le « Combat » comme toute cette multitude de bouteilles d’eau bénie et miraculeuse des lutteurs traditionnels.  

Le chercheur nous recommande vivement de ne  jamais jeter un coup d’œil sous le  lit conjugal. La  surprise peut être désagréable ou suspicieuse d’y voir des collines de gris-gris entassées et des amulettes qui se balancent, solidement accrochées comme des chauves souris. Et c’est là qu’il nous invite à un retour aux sources, bien avant l’invention et la découverte de tous ces poisons chimiques et artificiels qui, à la longue, rendent les hommes impuissants et les femmes frigides.

Avant tout refuser de faire du devoir conjugal un devoir de performances absolues.

Le faire naturellement avec beaucoup de préliminaires non baveux. Autrement dit ne soyez pas reptiliens.

Choisir de ne le faire que les jours qui se terminent par «  REDI » car c’est là que réside le grand secret…Mercredi….Vendredi et surtout ne pas acceptez que votre couple fasse dans le néologisme en disant que le premier jour de la semaine peut bien se dire aussi «  Lundredi ».

La Photo est de Karla Hoffman, une amie: www.karlahoffman.nl