La pieuse Burqa dévoile intégralement un profond malaise au Sénégal.

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  • Article ajouté le : 23 Lundi, 2015 à 13h11
  • Author: oumar ndiaye

La pieuse Burqa dévoile intégralement un profond malaise au Sénégal.

La burqa n’est plus seulement un voile intégral pour femmes dévotes mais aussi un camouflage efficace pour des criminels qui cherchent à bombarder sites historiques et  lieux symboliques, tuant au passage d’innocents et paisibles personnes dont le seul tort aura été d’être là au mauvais moment. Le pays de la Téranga, par la voix autorisée du chef de l’Etat, a critiqué et menacé d’interdire le port de cette camisole en public pour des raisons sécuritaires.

Le contexte troublant de la CEDEAO explique cette posture préventive de potentiels actes de terrorisme. Au Mali (il ne s’agit plus du nord Mali mais désormais de Bamako), au Nigéria et partout ailleurs en Afrique de l’ouest, villes et villages font l'objet d'attaques kamikazes terroristes et de razzia avec des porteuses de burqa dans les rangs des assaillants. En effet on aura vu des femmes jihadistes voilées faire sauter des bombes dans des mosquées, dans des marchés et autres endroits à forte concentration humaine, toute confession confondue.

La ligne de défense des pro-burqa est classique. Elle oppose les sénégalais de l’école occidentale à ceux issus de l’école arabo-coranique et le tour est joué. Ainsi le glissement  s’opère comme sur du lubrifiant « Lâlo » faisant de la décision du chef de l’Etat une déclaration de guerre contre l’islam en faveur du paganisme occidental. L’Etat est accusé de mener une  destruction planifiée de notre culture et de porter atteinte à nos mœurs pour le plaisir de la France-Afrique. La mosquée et l'église étant par ailleurs toutes deux construites sur du ciment de l'impérialisme et du colonialisme, chacun est en droit d'avoir ses préfrèrences. Or en procédant ainsi, les néo-islamistes comptent bien titiller la fibre confessionnelle de plus de 95% des sénégalais pour faire reculer la puissance publique.

De Gounass, à Touba, de Tivaoune à Ndiassane, de Kaolack à Cambérène et j'en passe, de nos arrières grand-mères à nos petites-filles, la femme sénégalaise musulmane s'est toujours habillée avec décence sans jamais qu'un voile intégrale ne lui soit imposé. Du fleuve au champs, du marché à la mosquée, jamais respect ne leur  a fait défaut sauf de la part de quelques rarissimes psychopathes. 

 Et pourtant les Pro-burqa comptent bien s’appuyer sur les forces confrériques pour encore ridiculiser le gouvernement. Les néo-islamistes croient ainsi pouvoir rallier à leur cause nos chefs religieux qu’ils ont toujours taxés d’associationistes mécréants qui ne méritent que le sabre de la décapitation. Les islamistes wahabo-salafistes critiquent les confréries jusque dans la façon de prier, de jeuner, de porter  barbes, moustaches et pantalon. D’où leurs bombes dans les mosquées des soufis qui à leurs yeux sont plutôt des temples du paganisme. Ils réfutent l’exégèse coranique de tous nos chefs religieux. Pour eux, la seule lecture qui vaille est celle des arabo-persanes d’obédience WAHABITE.

Là où ils prétendent lutter contre le colonialisme occidental (judéo-chrétien de Nadine MORANO), ils prônent et mènent des croisades pour une autre acculturation adossée aux valeurs Moyen-Orientales. Pour eux ce n’est que du tout bénéfice pour un négro-africain de se soustraire au colonialisme Toubab pour celui de l’Arabe qui lui offre certes une vie de chien mais tout en lui promettant un paradis dans l’au-delà….sans aucune garantie !

 Le Sénégal réussira-t-il là où la France a échoué ? La faiblesse de l’Etat Sénégalais face au fait religieux n’est plus à démontrer. Les chefs religieux manipulent et se jouent de l’Etat et de toutes ses représentations à leur guise. Toute action, tout fait social à caractère confessionnel musulman échappe à la liberté d’opinion et d’expression ; beaucoup d’intellectuels l’ont appris à leurs dépends et y ont cassé plumes et caméras.

On ne peut parler, sauf dans un blog anonyme, de l’islam que pour en magnifier les valeurs  et pour louer la clairvoyance des Saints Cheikhs et marabouts. Or il est ici question de référence à des sourates du livre Saint et de la parole inspirée par Allah à son Prophète Mohamad(PSL).  Sur les questions de foi,  la réflexion, l’analyse, le savoir diffusé et échangé n’ont pas voix au chapitre. Il faut accepter et obéir car pousser la réflexion devient une inspiration satanique qui mène à la damnation. Donc les musulmans sont invités à ne parler que d’une seule voix,  pour cette fois-ci seulement.

Cette jonction opportuniste que les islamistes veulent opérer avec les confréries soufies ne doit pas prospérer car pour eux tout ce qui n’est pas salafo-wahab est égarement à anéantir…à plus ou moins long terme. ce qui a détruit Tombouctou n'épargnera pas Touba et Tivaoune.


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