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Mercredi 23 Mai, 2018
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La consultation citoyenne du 20 mars 2016 autour de 15 points censés bonifier notre démocratie ne met officiellement en lice que deux courants : le Oui face au Non. Toutefois, ces camps vont tous deux avoir à s’opposer à celui de l’abstention où se joue la crédibilité du référendum. Le ni Oui ni Non risque de compromettre toute légitimité quel qu’en soit par ailleurs le résultat de l’expression populaire. La campagne qui a démarré ce samedi 12 mars 2016 et qui va se poursuivre jusqu’au vendredi 18 mars à minuit ne devrait cibler que les indécis et tous ceux qui ont opté fermement pour l’abstention. Les militants du camp Présidentiel comme ceux de l’opposition sont déjà acquis à la cause de leurs bureaux politiques respectifs contrairement à ceux que rien n’a encore convaincus d’aller s’exprimer.
Lors des dernières consultations législatives de 2012, malgré l’europhorie post-seconde alternance, seuls 1.968.852 votants s’étaient exprimés sur les 5.368.783 électeurs inscrits au fichier national. Par ailleurs, le constat est établi qu’au Sénégal, l’abstention est le mode d’expression de plus de 60% des votants légalement inscrits. Cette donne majeure, en nette progression, exprime mieux encore que le suffrage valablement exprimé la réalité du climat social et l’opinion du peuple.
En effet une constitution approuvée par 70% de seulement 36% des électeurs d’une nation n’engage légitimement que très peu de citoyens. Ce qui du reste n’enlève en rien la légalité de l’interprétation démocratique des résultats. L’expression populaire de 45% de citoyens qui disent Non n’en est pas plus déterminante pour un suffrage en dessous de la barre fatidique de 25% des inscrits.
Beaucoup d’observateurs et d’acteurs de la scène politique nationale ont théorisé et préconisé le report du référendum du 20 mars 2016. Au motif qu’il n’y a rien qui presse et qu’aucune institution n’est bloquée dans son fonctionnement, ce référendum a des relents d’un forcing qui ne dit pas son nom. Certains soulignent que le projet constitutionnel n’est qu’un remixe de l’actuel texte fondateur avec un arrière-goût émanant du chahut communicationnel sur la réduction du mandat en cours du président de la république. D’autres, occultant les Assises Nationales et le résultat des travaux du comité des 13 experts «confirmés» en matière de réformes institutionnelles et de bonne gouvernance présidé par Amadou Makhtar MBOW, estiment que la concertation n’a pas été assez large et inclusive. S’y ajoute le doute confessionnel qui plane sur les non-dits des nouvelles libertés citoyennes en perspectives qui risquent de promouvoir l’homosexualité et le mariage pour tous, la légalisation de l’avortement et le libertinage corollaire.
Le camp du ni oui ni non va abriter tous ceux qui s’abstiendront de répondre à la consultation nationale du 20 mars 2016. Le 23 juin 2011, le Sénégal avait clairement indiqué que 25% de votes ne sauraient exprimer valablement l’opinion nationale. Or, aucun des camps (Oui ou Non) n’obtiendra 25% de suffrages des sénégalais inscrits au fichier national des votants. C’est dommage que le report ne soit pas envisagé comme alternative et s’imposant comme un deuxième tour et donc un appel à revoir la copie.
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