Ibrahima,haggar Et Sarah : Idrissa Seck ....
Mercredi 23 Mai, 2018
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Le foisonnement des mouvements de soutien n’augure rien de bon pour la réélection d’un Président de la République en exercice. Le signe est sans équivoque et le toupet est à son summum avec le lancement des mouvements tels « les amazones de la 1ère Dame pour la réélection du Président », « les griots des HLM de Dakar derrière leur cousin du Fouta pour la réélection du Président », « La famille des HLM Grand Diourbel derrière leur ministre de fils pour la réélection du Président » et la liste des aberrations s’étend à l’infini.
Ces buissons qui poussent ne cachent que très maladroitement les réalités de la forêt dense de tous les dangers pour Macky SALL, futur candidat à sa propre réélection. Le président n'est pas dupe, certes. Il sait qu’au sein de chaque famille, il compte autant de d’amis que de pourfendeurs inconditionnels. Même chez les religieux qui lui prodiguent des prières à qui mieux-mieux, dans les paroisses, chez les tidianes comme à Touba, il est maudit dans le secret de certaines soutanes et des Caftans et pas des moindres. Les rebelles prient pour sa chute dans le bois sacré de la Casamance ; même ses cousins et beaux-frères invoquent sans cesse les foudres de ROOG sur sa tête.
Et ce ne sont pas ces mouvements de convergence d’opportunistes convaincus de rien du tout qui y changeraient quelque chose. Macky SALL le sait pour avoir défait Maître WADE et Karim, au plus fort de leur millier de mouvements de soutien dont la fameuse « Génération du Concret » qui pourtant tous se proclamaient aussi efficaces que redoutables.
Macky SALL, a loupé ses meilleurs mouvements de soutien, non pas pour qu’il soit réélu, c’aurait du être le cadet de ses soucis, mais plutôt pour l’aider à bien réussir son unique mandat de 05 ans qui l’aurait permis à se faire réélire sans candidature ni campagne. Mais, le Jeune président qui allait restaurer la vertu de la fougue et redonner parole à l’ambition de la jeunesse s’est renié.
Il avait été admirable, au point de mériter non pas des mouvements de soutien mais plutôt d’alerte pour que jamais il ne dévie de sa voie car au lieu de promettre, il s’était engagé. Solennellement, sa posture avait rallumé la flamme de l’espoir.
Un moment Macky était convainquant, juste avant qui ne relègue Mimi TOURE aux fonctions de « Nangou Yonni » Envoyée Spéciale Hors Paire. Macky à la Présidence et Mimi à la Justice puis à la Primature, à tord ou à raison, formaient un duo qui promettait de transgresser le bon vieux vouloir des sages pour redonner parole à l’action concrète, réfléchie, accélérée pour un Sénégal émergent.
Malheureusement, les magiciens ont encore eu le dessus sur les techniciens. Les temps de prières l’emportent de nouveau sur les temps de labeur aux fabriques et aux champs. On s'emploie plus à glorifier à longueur de semaines nos saints sous les tentes de nos confréries qu’à travailler au bureau ou à l’usine. De nouveau la parole est aux divertissements saupoudrés de contes et de légendes, de dictons et de fausses leçons de morale.
Ainsi tout ce que nous passe sous le nez dans ces moments de liesses populaires est comblé par des maximes attribuées à nos sages aïeuls qui ont bien prié pour que le Sénégal se suffise de très peu.
Le fer de lance de la Nation, ces jeunes leaders, passent le plus clair de leur temps à écumer les concessions familiales des religieux, bras tendus, paumes ouvertes dans l’attente d’une hypothétique bénédiction. Dans l’antichambre du Gouvernement pas sobre et peu vertueux, les aspirants en rangs serrés brandissent cornes et amulettes remis au gout du jour. Le pays a régressé de presque un siècle.
Les intellectuels domestiqués ont peur de bousculer nos certitudes, de repousser les frontières de l'interdit. Le chemin de l’impensable leur est désormais défendu car les prédicateurs ont remplacé le législateur et les conseillers technique. Les interprétations, les plus contradictoires, des textes sacrés supplantent le droit positif.
A la recherche de prébendes, tous hurlent avec la meute afin d’attirer l’attention du Président qui nomme à tous les postes, surtout diplomatiques, civils et militaires. Alors qui oserait violer le jardin des points d’ombre où nichent les interrogations non appréhendées et surtout non résolues par nos illustres prédécesseurs ?
Macky SALL devrait renier publiquement cette floraison de mouvements de soutien pour sa réélection et demander à tous d’accélérer la cadence de la production des idées, des biens et des services. Le Sénégal perd trop de temps à l’ombre des bâches, à danser, à chanter, à festoyer au rythme des Sabars à la gloire du Président….feu Mobutu et feu Barou BONGO, au top de leurs partis-Etat Unique, en rougiraient de jalousie.
Mais personne ne dira au Président de la République qu’il gagnerait à renoncer publiquement au soutien de tous ces charognards qui, sentant la fin proche, survolent la bête blessée afin de se tailler les morceaux les meilleurs avant même qu’elle ne tombe foudroyée. C’est le « Djiiroo » autour du bol finissant.
Il reste un peu moins d’un an mais il est encore possible, par cet acte, de redonner à la Jeunesse la fougue de l’espoir qui renait, l’envi d’entreprendre et de réussir, de destituer ou de réélire tout élu national ou local, avec civisme et panache….
Toute cette meute de mouvements de soutien qui aboient au son des tam-tams n’est que signe du crépuscule du Yoonu Yokkute, du Plan Sénégal émergent et surtout de l’APR qui n’auront pas brillé plus qu’une bougie sous bourrasque.
Le plus dangereux reste à venir. À vous de trouver les offrandes expiatoires.( à suivre)
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