Nelson MANDELA n’a jamais quitté la prison de OUALATA.

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  • Article ajouté le : 20 Jeudi, 2015 à 11h08
  • Author: oumar ndiaye

Nelson MANDELA n’a jamais quitté la prison de OUALATA.

L’injustice sociale est comme une maladie opportuniste, insidieuse, elle ne se camoufle et ne s’endort qu’enfin de conforter sa virulence, de mieux surprendre et détruire toutes les forces de résistance.

«  Image saisissante, émouvante, inoubliable: Ten Youssouf Gueye rassembla tout ce qu'il lui restait d'énergie, essaya de redonner à sa voix habituellement forte et claire, présentement tremblante, tout son tonus, et malgré la douleur qui se lisait sur son visage, et comme s'il avait conscience d'émettre sa dernière volonté, il voulut s'assurer que tous ses propos fussent entendus, articula aussi fort que le permettait son état, à l'intention du lieutenant Oumar toujours penché au-dessus de lui:

- Lieutenant Oumar, vous n'allez pas laisser mourir comme un chien l'un des hommes de culture de ce pays? (….)


Conséquence tragique d'une telle vacance de pouvoir et du refus des responsables administratifs sur place d'engager leur responsabilité: Ten Youssouf Gueye agonisant, évacué d'un fort-mouroir pour être hospitalisé, se retrouva, malgré son état, dans la prison des détenus de droit commun de Nema. C'est dans
cette prison qu'il expira dans la nuit du 2 septembre 1988. Sans sépulture, il serait enterré dans une tombe anonyme dans un cimetière de Nema. Telle fut la fin de l'un des plus prestigieux écrivains et hommes de culture de la Mauritanie."1

De Nouakchott à Pikine, de Mbagne à Guédiawaye et de Kaeidi à Yeumbeul, des voix avaient alors retenti pour pleurer mais aussi pour avertir. C’était au temps des centres et foyers ardents d’alphabétisation dans la langue nationale PULAAR. Murtudo, Mamadou Samba DIOP avait balisé la voie et toute une génération de moniteurs bénévoles et d’artistes engagés avaient repris le refrain :

« Mandela sortira mais d’autres Mandela resteront encore enfermés ».

Refuser au FPC-Mauritanie un récépissé de Parti Politique c’est comme croire que l’acte de baptême seul conduit à la naissance et à l’existence. Mais La Lutte Continue, mes frères ! Tant il est vrai qu’une paume tendue vers le ciel ne saurait cacher l’éclat d’un soleil au zénith.

L’actualité politique en République Islamique de Mauritanie interpelle de nouveau toute l’Afrique. Ce qui s’y trame sous nos yeux pour réduire au silence politique les FPC ex FLAM est pire que le génocide des années de braise de 1988 à 1990.

Ma nationalité sénégalaise passe d’abord par mon identité de Halpulaar Foutanké et c’est pour cette raison, suffisante, que ce combat est le mien…car ce sont encore les miens qui vont en payer le prix le plus fort. Peut-être faut-il le rappeler que « des deux rives, sud et nord, le FOUTA demeure un terroir indivisible ».

On va encore diaboliser tout un groupe social dans le but de réduire au silence ses leaders ou à défaut de les éliminer physiquement ; l’histoire récente prouve que les possibilités en la matière sont illimitées.

Le Lieutenant Oumar de 1988, devenu en 2015 Colonel en retraite met en garde sa Patrie en ces termes : "Quant aux Flam, il s’agit d’authentiques citoyens mauritaniens qui ne sont ni racistes ni sécessionnistes, détenteurs d’un projet de société raisonnable pour la Mauritanie qu’ils veulent soumettre au peuple. C’est leur droit le plus élémentaire. Leur exclusion du débat national constitue une erreur monumentale, leur parti doit être reconnu officiellement. Seul le peuple, souverain, peut refuser leur projet." De quoi on-t-ils peur, ces Khaym Kébir de dunes? Que la majorité Négro-mauritanienne s'appuie sur un socle Pulaar pour exprimer son ras-le-bol du racisme esclavagiste Beydane. Cet aparthied arabo-berbère sera combattu et vaincu comme hier à SOWETO et Johanesburg!

J’en ai un pincement au cœur ; car la Pulaarophobie, un mal absolu, est banalisé au point de devenir normal et acceptable. Tous les néo-nazis des tropiques s'en servent pour combattre la démocratie, le progrès et la Liberté. Jusqu’à quand ?

1.     (Extrait de "J´ÉTAIS À OUALATA- Le racisme d´Etat en Mauritanie"- BOYE Alassane Harouna- Préface par Samba Thiam)

 


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