« Un président ne devrait pas laisser faire ça… »

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« Un président ne devrait pas laisser faire ça… »

Monsieur le Président de l’Alliance pour la République, APR-Yakaar,

C’est en désespoir de cause que nous en sommes arrivés à vous saisir par voie de presse. Nous avons épuisé toutes les voies de dialogue à notre portée, pour lever une dangereuse hypothèque qui menace notre commune d’asphyxie  politique. La commune de Fass Gueule Tapée Colobane !  Selon toute vraisemblance, vous êtes seul à pouvoir trancher le nœud gordien. C’est regrettable dans une organisation politique républicaine, de s’en référer systématiquement à l’autorité suprême pour régler, affaires sérieuses et broutilles ! Tout autant qu’il est regrettable de parler des personnes dans un débat public, qui doit être exclusivement un débat sur les idées, les principes et les valeurs. Mais quand des hommes et particulièrement une femme, deviennent le symbole vivant et agissant d’une réalité abstraite et absconse, difficile de ne pas les interpeller directement. User du politiquement correct pour pointer du doigt leurs responsabilités personnelles, c’est en rajouter une couche! Nous avons saisi par voie épistolaire, avec accusé de réception, plus d’une dizaine de personnalités de votre proche entourage, pour un dénouement heureux du deadlock politique qui nous étrangle. Mais rien n’y fait ! Nous nous sommes heurtés à un mur d’incompréhensions. Un iceberg de lobbies monstrueux. Avec une colossale partie immergée, dans l’appareil partisan ! Aujourd’hui nous nous adressons directement au Président de l’appareil partisan, Président de BBY, devenu Président du Peuple sénégalais. Ce peuple qui a récusé avec intelligence, l’injuste destin politique qui vous a été réservé par le vieux satrape qui nous gouvernait de 2000 à 2012 ! Les aventuriers, les risque-tout, ne retiennent jamais les leçons de l’histoire !

En 2007, vous avez été Premier ministre, Directeur de campagne, grand  stratège de la victoire, d’un président de la république. Au lendemain de sa victoire, de votre victoire sans appel, le vieil autocrate marionnettiste fieffé et incorrigible, chef étoilé de la cuisine politicienne, a voulu ruser pour  vous payer au lance-pierre. Il a lâché la bride à ses hordes de, spin Doctors complotistes, parlementaires godillots et fanatiques de la Génération du concret. Ces monstrueux sicaires  avaient pour cahier des charges : la liquidation politique d’un Président de l’Assemblée Nationale. Au profit d’un prince demi-sang ! Mais le Peuple épris d’intégrité et de justice, redoutable greffier des grenouillages infects, inoxydable sectateur de la cause des opprimés, incorruptible justicier des bêtises politiciennes, a bien retenu la forfaiture et ne l’a pas du tout appréciée. Le dauphin adoubé par le fait du prince, a été désavoué jusque dans son bureau de vote. Le moment opportun du calendrier républicain ! Morale de l’anecdote : On ne doit pas impudemment spolier un ayant droit de sa victoire politique, au profit d’imposteurs et d’usurpateurs à la gomme. Cela s’appelle : Injustice compliquée de l’arbitraire ! La morale vaut pour TOUS. Et nous pensons avec le Président François Mitterrand que « l’oppression se nourrit du silence. » Alors dénoncer et combattre l’injustice est un devoir citoyen !

Etes-vous au courant Monsieur le Président que des caciques de notre formation politique APR-Yakaar, au mépris de tout bon sens, dans une folle entreprise d’entêtement coupable, tentent de nous imposer mordicus un de vos parents ? Ici dans la commune de Fass Gueule Tapée Colobane ? La valeur ajoutée politique de votre parent, est connue de tous. Y compris ces dignitaires qui par cette obstination d’un autre temps, veulent la maintenir ici contre vents et marée. La combine cousue au fil blanc, est éculée ! Les populations ont mis le doigt sur l’absurdité ! Le corollaire est terrible : une  impopularité qui n’a rien à envier à celle d’un certain président français ! Cette impopularité procède certainement des effets combinés de son niveau d’éducation et de ses liens de parenté avec le chef de l’état. Elle a quand même réussi l’incroyable tour de passe-passe, d’effaroucher tous les talents politiques de la commune disposés à soutenir la vision éclairée de Macky Sall. Puis de s’adjoindre des personnages de bandes dessinées à la recherche d’un job ou d’une planque juteuse. De redoutables imposteurs venus d’un autre monde qui ont reniflé le vide autour d’elle et se sont autoproclamés « Cadres politiques » représentants le président de la république et son parti. Quelle extravagance ! Quelle comédie de boulevard ! Ah  le docile bétail politique, de Fass Gueule Tapée Colobane ! Les imbéciles de compétition qui ont fait rêver, tant de négociants et parvenus politiques. Ploutocrates secouristes de la victoire ! Nouveaux nababs aux ambitions démesurées ! Recyclés outrecuidants du Wadisme ! Cette funeste idéologie sombrée ! Judas pathétiques ! TOUS à la recherche d’une base politique facile à dompter. Hélas, les couleuvres sont devenues mambas noirs, voire Dragons qui crachent le feu ! A l’insu de leurs dompteurs et soupirants imprudents !

 Les conséquences ont été désastreuses. C’est la défaite cuisante aux élections locales de 2014 ! C’est le triomphe du Non au Référendum de Mars 2016. N’en déplaise aux Spins Doctors et funambules thuriféraires, qui veulent vous faire croire, par je ne sais quelle alchimie, qu’ils n’ont pas perdu ! Alors que personne n’a vu une campagne du NON organisée dans la commune de Fass Gueule Tapée Colobane. Des hommes au passé trouble, récent et connu de tous ! Des gougnafiers qui inspirent davantage la révulsion horrifiée que la moindre considération respectueuse ou sympathique, ont osé se présenter devant les électeurs comme les représentants du OUI. Excusez le peu ! Etaient-ils vraiment en mesure de nous persuader que votre projet constitutionnel était une significative avancée démocratique ? Certainement pas ! On ne change pas une équipe qui gagne. Mais a-t-on idée de garder une équipe qui ne gagne pas et qui ne peut pas gagner ? Qui aurait la folie de remettre le même scénario qui a conduit aux flops susnommés ? « Quiconque était là aurait perdu ! » « Car Macky Sall ne nous a rien donné ! » : c’est l’argument d’un bœuf  souffrant de graves pesanteurs d’esprit. Un des preneurs d’otage de votre parent ! « Lorsqu'on ne sait pas vers quel port on navigue, aucun vent n'est le bon » disait Sénèque. Ces variétés d’aventuriers, arrivés dans le landerneau politique par effraction, sinon par accident, considèrent malheureusement la politique comme un jeu à somme nulle. Sans faire dans le catastrophisme, ce raidissement de l’électorat de la troisième commune du département Dakar lors des élections locales de 2014 et au Référendum de Mars 2016, laisse augurer la germination souterraine d’une sournoise stratégie de subversion électorale. Au lendemain de la consultation populaire, attristé et outré par cette descente aux enfers, cette dégringolade électorale qui va crescendo, un large panel d’ayants droit de la victoire du candidat Macky Sall, de sympathisants et soutiens de la vision du Président de la république, a décidé de se rendre auprès des populations. Afin de comprendre ce soudain désamour, fatal à notre parti. Les risques d’une prolongation de la désaffection sont réels, si rien n’est fait. Le résultat de nos visites de proximité est sans équivoque : le groupuscule de blancs becs, d’imposteurs autoproclamés « cadres politiques », de bœufs réactionnaires, qui prennent en otage votre représentant, est sévèrement pointé du doigt ! Leurs arguments politiques se résument en un salmigondis d’inepties d’un archaïsme insoutenable : « nous sommes les premiers à monter des comités APR dans la commune ! Nous avons des relations amicales avec les hauts dignitaires apéristes ! Nous ne voulons pas de Mr X ! C’est un ami et collaborateur d’un DG nommé par Macky Sall. Il est coupable de mauvaises fréquentations ! Il faut le punir ! Il faut le bannir ! ». Sans tenir compte du rôle décisif qu’il a joué dans l’élection du candidat Macky Sall, ni de l’apport ou de l’expérience qu’il pourrait nous apporter en perspective des élections législatives de 2017. Elections du grand renversement qui ouvrent des perspectives inédites selon tous les observateurs avertis.

Un président ne doit pas laisser prospérer ce festival de crétinisme et de pagaille politique, animé par de tragiques cabotins au nom de notre formation politique !  

Il est urgent de remiser voire neutraliser définitivement ces frelons, ces dangereux excitateurs et pyromanes politiciens. Ils se promènent avec des bidons d’essence et craquent des allumettes. Ils sont prêts à se damner, pire, à faire alliance avec tacherons et mercenaires politiciens, pour conserver leur statut de rentière de l’APR. Un parti politique n’est-il pas un haut lieu de rationalité démocratique et de réalisme politique ? Nous n’avons que faire de l’hypocrisie infernale de certains dignitaires apéristes à la ramasse. Ils ignorent superbement les nouvelles réalités de notre commune. Ils manquent cruellement de clairvoyance intellectuelle et de lucidité politique. A l’injonction morale d’éviter l’étroitesse d’esprit qui conduit à l’ostracisme de talents qui aurait pu servir la cause de notre parti, des gribouilles et bravaches soi-disant « apéristes de la 1ère Heure », multiplient fanfaronnades et bévues qui provoquent un haut-le-cœur chez nos soutiens et sympathisants !

Nous préférons la légitimité populaire accordée par un socle électoral solidement assis. À force de persévérance dans nos visites de proximité et d’empathie avec les populations, en dehors des urgences électoralistes, nous pouvons renouer les fils distendus avec notre électorat de 2012. C’est notre intime conviction ! Nous y travaillons sans relâche ! La plus-value intellectuelle, la crédibilité morale, sont désormais, une exigence citoyenne de légitimité politique, un gage de leadership apaisé.

L’ostracisme, le repli identitaire, le militantisme obtus et aveugle, le favoritisme vulgaire, l’uniformité dans la médiocrité, la démiurgie totalitaire d’accusateurs publics et d’experts insulteurs, l’immobilisme poussiéreux, la stratégie de victimisation, la peur du devoir d’inventaire et de rendre des comptes sont désormais un amoncellement de détritus d’une puanteur insoutenable. Ça ne marche plus politiquement.  Qui peut faire l’apologie de l’indéfendable dans une démocratie exigeante ? Votre parent, notre parent n’a pas démérité ! Loin s’en faut d’ailleurs ! Elle était là avec nous, « From Scratch ». Comme disent les Anglo-Saxons ! Aujourd’hui, nous devons l’aider à aller vers une reconversion honorable ! Tant il est vrai qu’elle a été rattrapée par l’essoufflement, l’usure du temps et du pouvoir. Dans ces moments difficiles il faut l’exhorter  à l’élégance républicaine et à la grandeur démocratique d’accompagner les changements attendus. Plutôt que le raidissement réactionnaire qui lui est conseillée par des bœufs va-t’en guerre, des frelons apéristes qui ne savent pas distinguer leurs frères de parti d’avec leurs vrais adversaires. Ce serait tout net un suicide politique commis au nom de notre parti !  Aujourd’hui le navire est en haute mer, et en eaux troubles. Elle ne peut plus tenir le gouvernail toute seule. Des valeurs sures, des talents éprouvés, à la loyauté indubitable, doivent impérativement intégrer la cabine de pilotage. N’en déplaise aux gribouilles et boutefeux  déraisonnables  qui lui font croire que : ça peut marcher sans l’ouverture et l’élargissement réclamés ! Au nom de la philosophie Coué ! Oh que non ! Ces dangereux paumés qui prônent le militantisme clivant n’ont pas de plus-value à nous apporter. Il faut se méfier de leurs tirades d’injures qui ne sont d’aucune utilité politique. Les requins politiques en embuscade dans notre commune, les loups aux dents longues, ne demandent que le maintien de l’immobilisme frileux, l’inexpérience compliquée de l’incompétence, l’atomisation des forces politiques, pour le triomphe de leurs sinistres projets !

Veuillez croire Mr le Président à l’expression de mon militantisme indéfectible. Un militant républicain discipliné ne devrait pas parler comme ça à son chef. Un chef devenu,  Président de la république. Hélas, un président est bunkérisé derrière des cloisons, des portes et des verrous. Devant la sournoiserie et la mesquinerie politiciennes cautionnées au plus haut niveau, et qui hypothèquent notre avenir politique, avions-nous autre alternative que la lettre ouverte pour nous faire entendre par le président de l’APR ?

Ass Malick NDOYE

[email protected]

Ex Chargé de Communication et des Elections APR

Ex Mandataire Chargé des Elections Coalition Benno Bokk Yakaar !

 


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