Entre SENGHOR, DIOUF, WADE et SALL, qui est le pire ?

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Entre SENGHOR, DIOUF, WADE et SALL, qui est le pire ?

Certaines personnes sont faites pour servir uniquement dans l'armée. En effet chez les militaires, le respect de l’ordre établi est un sacerdoce. La détermination de s’en conformer est un pilier dans la formation du soldat. Mais en démocratie, on a besoin d’un leader à la place d’un chef de guerre. On a besoin d’une personne qui se fait suivre par amour et respect, sans pression, ni violence.

En effet un Président de la République doit être une tête bien faite, un cerveau averti, une personne charismatique, un bon meneur dont les hautes dispositions managériales témoignent d’un leadership exceptionnel.

En tant que chef d’Etat, SENGHOR était très rusé ; et par cette ruse, il réussissait à se faire obéir, même par ses ennemis. DIOUF était très administratif ; et par la méthode et la rigueur, il gouvernait avec aisance. WADE était très généreux ; et par sa générosité il se faisait respecter. Par contre, le Président SALL dépourvu de tout charme managérial, se conduit comme un chef de guerre, un vrai dictateur et perd, chaque jour, l’estime et la sympathie du peuple sénégalais qui l’a élu en 2012.

Son amnésie lui dérobe tout le respect de son peuple :

Ne dit-on pas que la promesse est une dette ? Mais sans s’en rendre compte, le Président Macky SALL a violé presque la totalité des promesses électorales qu’il a faites aux sénégalais. N’est-ce pas lui qui disait : « l’une de mes premières missions, ce n’est pas de construire des routes, des autoroutes et des ponts. La première mission est de construire un Etat de droit. Or l’Etat de droit… ce sont des valeurs, ce sont des principes, c’est l’égalité des citoyens devant la loi, c’est la lutte farouche contre la corruption et le népotisme, c’est d’ériger le travail en dogme et que tout le monde soit convaincu que c’est par le travail que nous pouvons développer notre pays. » « S’agissant de la gouvernance économique, je serai toujours guidé par le souci de transparence et de responsabilité dans la gestion vertueuse des affaires publiques. Il ne saurait y avoir de place pour l’arrogance, l’autoritarisme, le règlement de comptes ou la sollicitation de privilèges et avantages indus. Dans le même sens, l’assainissement de l’environnement des affaires et la lutte contre la corruption et la concussion me tiennent particulièrement à cœur. A tous ceux qui assument une part de responsabilité dans la gestion des deniers public, je tiens à préciser que je ne protègerai personne. Je dis bien personne ! J’engage fermement le Gouvernement à ne point déroger à cette règle. »

Actuellement il se dédit en revenant sur tous ses engagements préélectoraux. Il est presque à sept ans de règne, mais son bilan est pire que la somme des bilans négatifs de SENGHOR, DIOUF et WADE. C’est pour cette raison que ses camarades le quittent chaque jour au profit de l’opposition.

Son manque de charisme le rend chaque jour très impopulaire :

On se demande : pourquoi les sénégalais ne sont-ils plus séduits par leur Président ? Pourquoi le peuple lui tourne-t-il le dos ? Où est partie toute cette fascination qu’il exerçait sur les gens le soir du 25 mars 2012 ? Aujourd’hui, Macky se prive de chaleur, même à l’égard de ses propres partisans.

Un leader est certes désavoué quand il n’a que la cravache pour se faire suivre. Un jour, très remonté contre ses partisans naturellement indisciplinés, il leur disait : « … La violence, l’insolence, l’insouciance seront combattues férocement et je mettrai les dispositions pour que tous les responsables jeunes ou adultes qui travaillent à faire perdre le parti soient sévèrement punis et sanctionnés. »

Son hitlérisme fait de lui un très mauvais leader :

Son discours est très violent, même envers ses camarades ou alliés. Il va jusqu’à s’opposer contre son propre parti. Ecoutez-le : « Je n’accepte pas que mon parti… m’impose comment je dois gouverner. » 

« Vous m’indisposez… Le moment est venu d’arrêter… » Ceci montre en toute évidence que l’APR est la formation politique du Sénégal la plus désordonnée, et ses membres, les plus indisciplinés de la République.

Leur leader est très perturbé. Suivez-le : « Je suis le Président de la république… » Mais nous le savons, Monsieur le Président. D’ailleurs, c’est nous qui vous avons élu le 25 mars 2012.

« … je nomme donc qui je veux. » Bien sûr ! Cela va sans dire, Monsieur le Président. C’est la Constitution de la République qui vous concède cette prérogative.

Enfin de compte, un tel manque de charisme et de qualités managériales fait de lui un très mauvais leader. Ce qui lui procure aussi le rang du Président le plus impopulaire de toute l’histoire du Sénégal. Par contre, il ferait un très bon chef de guerre.

Assane Bocar NIANE

Parcelles Assainies, Dakar

[email protected]


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