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Dans la nuit du 26 au 27 septembre 2002, le bateau ‘’Le Joola’’ s’abîmait dans les côtes gambiennes. Ce naufrage qui a provoqué près de 2000 morts, dont 18 Français, est la plus grande catastrophe maritime de tous les temps. 15 ans après, rescapés et familles de victimes continuent de réclamer justice. Mais, le dossier reste toujours au point mort.
Le‘’ Joola’’ a sombré dans l'océan pour toujours. Le peuple sénégalais, notamment les rescapés et les familles des victimes, restent toujours campés sur leur position. 15 ans après, jour pour jour, tous continuent de réclamer la justice. Au lendemain de cette catastrophe maritime qui a enregistré la mort de 1863 personnes, le régime du Président Abdoulaye Wade, qui était au pouvoir, avait juré de faire toute la lumière sur cette affaire, en situant les responsabilités. Du coup, la justice a pris le dossier en charge et des enquêtes ont été ouvertes.
Mais, depuis lors, la machine judiciaire sénégalaise tarde à poser des actes concrets. Et quelques années après, l'affaire a été classée sans suite. Jusqu’à ce jour, les responsables restent impunis. Et la question du renflouement est tombée aux oubliettes.
Macky Sall, alors ministre des Mines qui gérait par intérim les transports, avait déclaré : «le Chef de l’Etat, Abdoulaye Wade, a donné des instructions très claires : l’épave du bateau sera remorquée». Une situation qui inquiète beaucoup les familles des victimes, qui réclament justice toujours.
«Amnésie ou banalisation»
Depuis 15 ans, le collectif des familles de victimes du ‘’Joola’’ se bat pour que les responsabilités soient établies, mais pour le moment, ce sensible dossier est au point mort. Joint par Rfi, Nassardine Aïdara, responsable dudit collectif, estime que ce silence de l’Etat sur ce drame n’est rien d’autre que de «l’amnésie ou de la banalisation».
«Le renflouement : une question de dignité humaine»
«Quinze ans après, nous avons toujours les mêmes douleurs, les mêmes interrogations, les mêmes problèmes. Jusqu’à présent, rien n’a changé. Dès le départ, nous avions demandé le renflouement parce que, pour nous, le renflouement, c’est une question de dignité humaine. Il y a aussi une question fondamentale. Dans un Etat démocratique, il faut rendre justice», a-t-il lancé.
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