Le Blogs de : william sagna

Textes bibliques : Jr 1, 4-10 ; 1 P 1, 8-12a ; Lc 1, 5-17 (Messe de la veille au soir) ;  Is 49, 1-6 ; Ac 13, 22-26 ; Lc 1, 57-66.80 (Messe du jour)

Homélie  N°1

Aujourd'hui, l'Eglise célèbre la Nativité de Saint Jean-Baptiste, cousin de Jésus, fils de Zacharie et Elisabeth. Il est le dernier et le plus grand des prophètes d'Israël. Sa vocation prophétique et son extraordinaire histoire de naissance nous montre une fois encore que nous sommes tous égaux devant Dieu. C’est Lui qui nous a voulus et choisis. Par conséquent, il doit être le premier dans nos vies. Avec lui, nous pouvons réussir à gérer, avec équilibre, notre vie parce que tout est perçu à travers les yeux du cœur.

L'histoire de Jean Baptiste nous révèle que le Seigneur n’oublie pas ses promesses qui durent de génération en génération. Il se penche sur son humble et simple serviteur; comble de biens les affamés, renvoie les riches les mains vides et rempli de joie la stérile. A cet effet, les parents du Précurseur du Messie, entrant dans le projet de Dieu n'appellera pas l’enfant Zacharie, qui signifie d’ailleurs "Dieu se souvient", mais Jean qui signifie "Dieu fait grâce ou Dieu est grâce." C'est ce qui se réalisera. Dieu a fait grâce à Elisabeth et Zacharie dans leur vieillesse en leur donnant un fils. Ils lui donneront un nom qui exprime tout un programme de vie. On voit ici l’importance et la nécessité de choisir, de donner un nom à un nouveau-né. Le nom caractérise l'individu, affirme sa spécificité, indique son identité et sa mission, les espoirs, les aspirations, les rêves, les parents et la famille. Il faut réfléchir avant de donner un nom à un fils.

La mission de Jean était précisément d’annoncer et de préparer la venue du Sauveur. Dieu donne la grâce, oui, mais sa grâce doit conduire à la conversion, au retournement, à la "Metanoia". Nous ne pouvons pas accueillir le Christ-Sauveur, si nous n’accueillons pas en premier lieu le message de Jean-Baptiste: « Convertissez-vous et croyez à l'Evangile. Moi, je vous baptise d’eau; mais il vient, celui qui est plus puissant que moi, et je ne suis pas digne de délier la courroie de ses souliers. Lui, il vous baptisera dans Saint-Esprit et le feu ».

C’est ainsi que Jean Baptiste a préparé la venue du Christ sauveur. Il l’a montré aux foules de son temps et il les a renvoyés vers lui. A la suite de Jean Baptiste, nous sommes tous appelés à préparer la venue du Sauveur dans nos vies, nos familles, nos associations et nos divers lieux de travail et de loisirs. Préparer les chemins du Seigneur c’est enlever toutes les pierres qui font mal, c’est aplanir toutes les montagnes d’égoïsme, c’est combler tous les fossés creusés par l’indifférence. Tout au long de son ministère, Jean insistait sur le partage, la justice et le respect de l'autre. Ce sont des points sur lesquels nous devons travailler pour le bien de notre ville, de notre pays et de notre église locale.

A l’exemple de Jean Baptiste, nous sommes appelés à donner le meilleur de nous-mêmes en évitant de nous disperser dans des futilités. Dieu a besoin de chacun de nous pour faire connaître son salut. Prions, pour qu’à l’exemple de Saint Jean-Baptiste, nous ayons le courage de proclamer l'Evangile, de dénoncer ce qui ne va pas, de professer notre foi avec joie et d’accueillir la grâce de Dieu fait homme : Jésus-Christ.

Homélie  N° 2

Nous célébrons aujourd’hui, la solennité de la naissance de Jean Baptiste, cousin de Jésus, fils de Zacharie et d’Elisabeth. Selon l'évangile de Luc, Jean-Baptiste a été envoyé par Dieu pour préparer la voie à son Fils Jésus, le Messie. Il est le premier martyr de notre foi, témoignant d’abord par sa parole, puis par sa vie que le Messie annoncé depuis des siècles par les prophètes, est enfin parmi nous sur la terre!

 Ses paroles sont d’une force incroyable, parce que prononcées par un homme qui est prêt à mourir pour son maître, et aussi parce que lui, Jean, avec son comportement, basé sur la pénitence, la prière, devient un exemple formidable pour tous ceux qui l’écoutent. En effet, l'Evangile nous dit qu'une multitude d'hommes et de femmes  allaient à lui, se repentaient de leurs péchés et demandaient à être purifiés dans les eaux du Jourdain.

 Jean certainement était heureux de tout ce qui se passait autour de lui. La liturgie d'aujourd'hui met sur sa bouche les mots du prophète Isaïe: «Le Seigneur a fait de ma bouche une épée tranchante, il m’a protégé par l’ombre de sa main ; il a fait de moi sa flèche préférée, il m’a serré dans son carquois. Il m’a dit : "Tu es mon serviteur, Israël, en toi je me glorifierai!"  Et moi, je disais: «Je me suis fatigué pour rien, c’est pour le néant, c’est en pure perte que j’ai usé mes forces. »

 C’est en cela qu’il serait nécessaire pour nous, chrétiens d'aujourd'hui, d’avoir le courage de nous rapprocher de ce saint prophète. Il nous apprend certaines vérités fondamentales:

   - Croire en Jésus-Christ, c'est être prêt à mourir parce que la foi est une perle précieuse d'une valeur inestimable que nous ne pourrons appréhender qu’en cherchant à assouvir notre soif inextinguible de bonheur.

Pour avoir cette pèle précieuse, comme dit la parabole de l'Évangile, il va falloir qu’on vende tout ce qu’on possède : les faux biens, les faux amours et donner tout à ceux qui sont dans le besoin.

   - La foi à ce niveau, s’alimente par la méditation tenace, humble et constante de la Parole de Dieu. Cette parole doit conduire à l'amour qui se donne sans limites, goutte à goutte, jusqu'à la mort! C’est ce qu’a fait notre frère Saint Jean-Baptiste, le prophète martyr que nous célébrons aujourd’hui. Qu’il nous accompagne donc dans notre foi. Amen !