ALTERNANCE GÉNÉRATIONNELLE : DE L’OBLIGATION D’ASSUMER NOTRE LEADERSHIP

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ALTERNANCE GÉNÉRATIONNELLE : DE L’OBLIGATION D’ASSUMER NOTRE LEADERSHIP

Notre génération, qu’elle le veuille ou pas, devra assumer ses choix politiques et se préparer à accomplir son destin, quel que soit par ailleurs la manière dont elle s’y prendra. Pour ma part, j’ai l’intime conviction que nous sommes tous engagés dans le même combat : élever le Sénégal parmi les leaders de ce monde.

C’est notre mission, notre dénominateur commun, notre doctrine j’allais dire pour reprendre les mots de Sun Tzu, qui en disait qu’elle « fait naître l’unité de penser ; elle nous inspire une même manière de vivre et de mourir, et nous rend intrépides et inébranlables dans les malheurs et dans la mort ».

C’est la raison pour laquelle notre génération est celle du savoir, nous sommes avides de tout connaitre, comme si aujourd’hui nous sommes saisis de cette fièvre qui enfanta le Siècle des lumières et servit de levain à la Révolution française.

Nous nous intéressons à tout ce qui touche au sort de notre pays en effet, et quel que soit le bord d’où nous sommes, du pouvoir comme de l’opposition, notre dénominateur commun est que nous ne « [dédaignons aucunement] d’entrer dans un détail exact de toutes les choses qui peuvent servir, et [nous] mettre au fait de chacune d’elles en particulier ».

C’est que nous en sommes arrivés à un moment charnière de notre vie en tant que nation, et nous devons valablement avoir le courage de tirer les leçons du passé, si nous les avons apprises, et bien assimilées.

L’époque du messie ou de l’homme providence est passée et enterrée. Désormais, l’heure est à l’union, à la mise en commun de nos forces, selon les convictions que nous partageons et les valeurs qui peuvent nous réunir. C’est autour d’un projet commun de société porté par une vision qui cimentera notre compagnonnage que nous serons capables de charrier une énergie positive et démontrer une détermination courageuse qui forceront l’adhésion de nos concitoyens. Dès lors, de manière collégiale, nous en arriverions à « discerner parmi [nous] (…) celui qui a le plus de doctrine et de vertus » et qui est, en conséquence, « en état de marcher dignement à la tête des autres ».

Un seul homme ne peut plus incarner le changement et porter seul le combat de tout un peuple. Quel que soit sa force son engagement et sa fougue, son action solitaire est vouée à l’échec. Cela est vieux comme l’histoire. Sun Tzu le grand stratège disait à ce propos que « si quelque brave veut sortir seul hors des rangs pour aller provoquer l’ennemi, ne le permettez point ; il arrive rarement qu’un tel homme puisse revenir. Il périt pour l’ordinaire, ou par la trahison, ou accablé par le grand nombre. » 

Le leadership désormais est éclaté. L’incarner suppose qu’il soit théorisé et porté par des hommes et des femmes pleinement engagés qui choisissent librement, sur la bases de valeurs partagées une parmi les personnes qui militent pour leur cause commune, celui qui va incarner ce combat et en être le visage, selon une lettre de mission qui cadre clairement ses missions. Le temps du leader bien aimé paré de tous les atours et qui s’autoproclame général à la tête des troupes car il a les ressources financières requises pour prendre en otage l’Etat et opérer une vaste entreprise de retour sur investissement en s’arrogeant tous les pouvoirs a disparu depuis longtemps, en Afrique. 

Les citoyens attendent désormais de leur dirigeant, « par le rang qu’il occupe, (...) qu’il sache gouverner les hommes ; (…) qu’il sache les conduire ; (…) qu’il soit véritablement au-dessus d’eux, non pas seulement par sa dignité, mais par son esprit, par son savoir, par sa capacité, par sa conduite, par sa fermeté, par son courage et par ses vertus. » 

Vaste programme !


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