Anarchie Et Cadre De Vie : Diagnostic Et....
Jeudi 11 Avril, 2019
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Franchement je me demande ou sommes-nous ou que voulons-nous ? Le Président de la République a été élu pour engager des réformes allant dans le sens de propulser notre pays vers le développement ou l’émergence. Aujourd’hui, nous n’avons pas besoin d’aller à l’école pour comprendre le constat ci-dessous :
Concentration dans la capitale de presque 3 millions de personnes sur 550 Km ou 0,3 % du territoire national.
Concentration des infrastructures et de toutes les grandes décisions à Dakar
Un développement linéaire, occidental et côtier allant de Saint-Louis à Ziguinchor dans une largeur de moins de 300 km à l’intérieur des terres c'est-à-dire de Dagana à Vilingara. D’où Le déséquilibre Est-Ouest du pays. Les projections de 2030, montrent que 80% de la population habiteront en ville, les 70% dans la partie ouest et 51% sur -4% du territoire national. Doit-on attendre d’y être pour prendre des décisions ? ou doit-on anticiper en planifiant ? Je laisse le débat ouvert.
Aucune capitale régionale ne jouit aujourd’hui d’un vrai développement eu égard des attentes fixées lors de la réforme de 1996 dite l’Acte 2 de la décentralisation
Une fragmentation de plus en plus profonde entre le monde rural et urbain ce qui explose l’exode rural et intra urbain
Des dotations très faibles qui ne représentent que – 6 % de la TVA
Des compétences transférées sans ressources humaines adéquates
Des territoires peu cohérents (taille, toponymie, démographie..), compétitifs et attractifs (sauf Dakar dans une moindre mesure)
Des élus locaux qui font plus de lotissement que la création d’une VILLE au sens technique du terme.
Le manque de viabilité des territoires et de valorisation des potentialités de développement des territoires
Etc.….
Nous pouvons rappeler que l’Aménagement du Territoire est la base du développement, le territoire est par excellence ce substrat sur lequel s’exercent la vie et la mort. Le maîtriser devient donc une obligation pour nos gouvernants et figurez-vous que dans notre pays, il a fallu attendre 7 bonnes années après notre indépendance pour voir la création d’une direction dans ce sens (Direction de l’Aménagement du Territoire en 1967) et 30 ans après son existence se sont passées pour que le premier PNAT (Plan National d’Aménagement du Territoire) soit adopté en 1997. Et aujourd’hui encore nous pouvons rajouter l’absence d’une loi dans ce sens.
Face à ce contexte, le Président de la République avait-il le droit de ne rien faire ? lui qui était ministre chargé des collectivités locales puis maire. Ma réponse est négative car nous avons des territoires bourrés d’opportunités et qui n’attendent qu’une seule chose, être exploités. Tant qu’il n’ya pas de l’équilibre, de la solidarité, de la complémentarité, d’un vrai leadership entouré d’une belle équipe dynamique pour relever les challenges du développement local, le Sénégal continuera à rester dans des calamités. Voilà pourquoi, nous devons être dans la GLOCALISATION (le local et le global) en laissant de côté nos divergences et différences pour le seul intérêt de notre pays. L’Acte 3 de la décentralisation est plus qu’une nécessité bien vraie qu’une loi n’est jamais parfaite et qu’il faudrait la réajuster et la parfaire durant tout son processus. Le déterminisme naturel existe partout et il nous appartient à tous de l’accommoder dans une perspective de doter à notre pays des « territoires viables, attractifs, compétitifs et porteurs d’un développement durable ». Pensez-vous que la beauté de la carte des pays comme la France, l’Allemagne, les USA, de l’Angleterre …. Relèvent de la nature ? Non je ne le pense pas car à un moment de leur histoire des hommes et des femmes de ces pays se sont engagés totalement pour le résultat d’aujourd’hui.
Daouda Thiandoum,
Aménagiste, Urbaniste et Géomarketeur
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