Le Blogs de : THIANDOUM Daouda

Le BREXIT l’a finalement emporté sur le IN autrement dit partir de la Grande Bretagne plutôt que de rester dans l’union européenne. C’est dire donc que le processus du total retrait va commencer comme l’annonçait récemment par le premier ministre britannique David Cameron en cas de victoire du BREXIT. Avec cette nouvelle donne politique en Grande Bretagne, deux enjeux fondamentaux se dessinent en perspective, le repli identitaire de l’Europe d’avant et d’après la deuxième guerre mondiale avec quelques nuances notamment mais également la dislocation du projet de l’union européenne. En effet, jusque là les anglais étaient dans l’Europe du point de vue politique mais n’y étaient pas sur le plan monétaire. Ce qui était paradoxal dans le sens que la City est le haut lieu de la finance européenne. Et d’ailleurs le livre sterling a connu depuis hier une chute considérable traduisant ainsi un avenir incertain du monde des finances. La lecture géopolitique que l’on peut faire de cette nouvelle donne est que l’Europe va s’enliser d’avantage dans un repli identitaire. La peur de l’autre va renforcer d’avantage les mouvements extrémistes radicaux dans la plupart des pays européens et aujourd’hui avec les TICS, il devient quasi élémentaire de tisser des réseaux difficiles à suivre et à contrôler. Les crises sociales en France avec les syndicats et membres du mouvement « Nuits debout » dans les rues et artères, le mouvement Podemos en Espagne, le mouvement des indignés en Grèce, le mouvement 5 étoiles en Italie, le retour en force du front national en France et outre atlantique, le mouvement « occupy wall street », les crises politiques au Brésil, au Venezuela et cerise sur le gâteau une éventuelle arrivée de Mister Donald TRUMP à la Maison Blanche en novembre prochain constituent un cocktail et autant d’indicateurs à lire avec précaution sur la nouvelle carte géopolitique du monde. Ce schéma donnerait à coup sûr de nouveaux fronts à affronter par le monde entier dans le sens que les priorités seront ailleurs. En effet, l’union européenne risque de se disloquer une fois les mouvements extrémistes arrivent en tête dans leurs pays respectifs. Ça sera la revanche des pessimistes du projet européen véhiculé comme exemplaire sur notre continent notamment. Le monde reculera et tous les projets d’unification d’Etat connaîtront un fort ralentissement.Pour l’Afrique, de réelles conséquences existeront dans la mesure où nos économies sont plus orientées vers l’Europe. Et la plupart des pays en difficulté bénéficient déjà de projets et programmes en provenance de la commission européenne. La construction de l’union Africaine va sentir les secousses du point de vue financier mais également psychologique. Quel sera l’argumentaire face aux pessimistes d’unification de l’Afrique ? Le scénario d’une Europe déchirée après 40 années de construction ne risque t’il pas d’arriver en Afrique ? Les organisations sous régionales vont-elles tenir le coup nonobstant les efforts remarquables réalisés depuis plusieurs années ? Autant de questionnement qui nous interpellent tous et que nous sommes appelés d’ entamer une réflexion pour éviter que le réveil soit brutal comme c’est le cas aujourd’hui à Bruxelles.Daouda ThiandoumAménagiste, Urbaniste et Gé[email protected]