Anarchie Et Cadre De Vie : Diagnostic Et....
Jeudi 11 Avril, 2019
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Voilà un tout petit pays du point de vue superficie et malgré ce constat, plusieurs entités territoriales le partagent. Nous constatons que l’on n’arrête pas de découper sous le signe qu’il faudrait décentraliser ou rendre le pouvoir très accessible aux populations. L’idée est bonne et très noble si une fois les moyens suivent toutes les compétences transférées. Aujourd’hui le Sénégal dispose 14 régions administratives emboîtées les unes des autres avec un manque criard de cohérence sur les limites territoriales et sur l’appellation des territoires. Comment allez-vous comprendre que la commune, le département et la région disposent le même nom. Exemple : Commune de Kaolack, Département de Kaolack et Région de Kaolack. Mieux encore, prenons un habitant de Médina Sabakh et posons lui la question à savoir êtes-vous Kaolackois ? La réponse sera non à 95% car pour lui il est de Médina Sabakh. Prenons le même et reposons la question autrement, êtes-vous Saloum-Saloum, à 100% la réponse sera oui. La lecture que l’on peut faire de ces deux exemples est le fait que le terme Saloum créerait une plus grande synergie de représentation que celui de Kaolack. Et dans ces similitudes, la population que la décentralisation vise réellement se voit léger du point de vue de compréhension des différentes missions assignées aux collectivités locales. Le débat est donc à mener dans ce sens là pour une meilleure utilisation des réelles opportunités qu’offre ce bel outil qu’est la décentralisation.
Toujours dans le sillage des découpages, nous avons dans notre pays des régions nouvelles avec une capitale dépourvue de moyens. Des compétences sans les ressources humaines et financières adéquates. Dès lors, ne faudrait-il pas se lancer dans une nouvelle prospection territoriale allant dans le sens d’inscrire le développement de notre pays non seulement dans une ligne horizontale (concurrence harmonieuse entre-collectivités locales) mais également d’insérer le Sénégal dans une cohérence sous régionale. Le Président de la république l’avait souligné lors du denier sommet de l’union Africaine à savoir ouvrir une fenêtre à nos régions pour les demandes de subvention. Belle idée mais pour la réaliser, la taille, le rang et le niveau de développement nous seraient très restrictifs comparés à certains pays. A nous donc de repenser le territoire dans un esprit marketing avec de grands projets structurants pour la sous-région et pour l’Afrique.
Le but recherché est de rendre nos territoires attractifs et compétitifs entre-eux et entre toutes les grandes villes de notre continent. La création de grands pôles donnerait une meilleure visibilité au développement local et surtout à placer nos villes stratégiques dans une position de capitale sous-régionale. Pour se faire, je tenterai dans les lignes qui suivent de dessiner quelques pistes à défricher ou approfondir que certains prendrons comme utopie et que d’autres chercherons à explorer davantage :
Tout d’abord, l’organisation territoriale du Sénégal présente de réels déséquilibres. Notre territoire est loin d’être maîtrisé. Il suffit juste de se référer à l’actualité avec les inondations pour s’en faire une idée. Il faut dire que cela n’est que le reflet de l’Ice berg (pollutions, occupation anarchique, insalubrité, patrimoine délabré, cadre de vie désolant…). En effet, au niveau national, en 12 ans au pouvoir, l’ancien régime a créé 04 nouvelles régions qui loin de s’inscrire dans une cohérence nationale et internationale pour les rendre attractives et compétitives, obéissaient à d’autres logiques. Aujourd’hui, nous constations des régions très limitées en moyens humains et financiers, et pire encore certains bâtiments administratifs sont en location au moment où les caisses de l’Etat sont vides.
Au niveau local, nous avons des compétences transférées sans moyens humains pour assoir une réelle politique de développement. Je pense qu’il faudrait que l’Etat soit, reprenne certaines prérogatives ou du moins affecte des personnes pour le contrôle de certaines initiatives locales.
UN PROJET AMBITIEUX ET AUDACIEUX !!!
Tout d’abord, l’espace sénégalais se verra subdivisé en CINQ ou SIX régions avec un Président élu.
Ensuite, l’ASSEMBLEE NATIONALE supprimée et remplacée par des assemblées régionales. Nos chers députés sont élus pour le peuple, eh bien ils siégeront localement à côté de la population. Le sénat, appelé à représenter les territoires se verra maintenu avec 2 sénateurs par région. Ce qui fera un nombre total de 10.
Les cinq régions auront une dotation annuelle de 100 à 150 milliards (500 milliards pour les cinq régions) avec une légère augmentation pour la capitale. Les députés locaux contrôleront la gestion du montant alloué. Rappelons tout simplement que le budget de l’Etat du Sénégal est plus de 1300 milliards.
Au dessus des régions, le Président de la République ne jouera que le rôle d’arbitre et de représentation du pays dans les relations internationales. Chaque année, il aura une idée claire sur l’avancée des territoires vers le développement et au bout des cinq années de son mandat, il assistera ou laissera un pays sur la voie de l’émergence. Afin de favoriser le développement, des primes et encouragements seront décernés aux meilleures initiatives locales.
Daouda Thiandoum
Aménageur/Géomarketeur/Urbaniste
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