Le Blogs de : Tamba Danfakha

L’être humain n’est rien sans la communauté, mais l’individu court, à chaque instant, le risque de se faire broyer par le groupe. 

Tout se passe bien lorsque nous arrivons à tisser des liens amicaux, amoureux ou fraternels avec les autres. Par contre, c’est l’enfer lorsque s’installent l’adversité, la jalousie, les rivalités insensées et la haine entre nous et les autres.

Tout conflit nait sous le coup des émotions; chacun d’entre nous, à travers ses expériences de vie, est le siège de sensations, de ressentis communément appelés « émotions ». 

Les émotions comme la peur, la joie, la colère, le désir, le dégout sont involontaires; personne ne peut y échapper. Ceux d’entre nous qui sont capables de bien gérer leurs émotions sont ceux qui évitent d’être pris dans des conflits interminables. 

Une émotion étant quelque chose dont la survenue nous échappe est, aussi par définition, passagère; la colère, aussi grande qu’elle soit, finit par s’estomper. 

Dès lors, lorsque nous sommes sous le coup d’une émotion, nous devons éviter de la cacher.

il faut libérer la joie ou la colère qui est en vous. 

L’intérêt de ce "lâcher prise » est de vider le trop plein d’énergie qui risque, si elle reste en vous, de vous détruire mais, c’est aussi, le seul moyen de montrer aux autres que vous avez mal ou que vous êtes content.

Si ceux qui produisent, volontairement ou non, des émotions en vous vous aiment, ils éviteront de reproduire les actes ou paroles qui vous font du mal et, à l’inverse, ils sauront comment vous faire plaisir si leurs paroles ou actes vous ont fait du bien. 

Une personne qui ne se soucie pas de vous faire du bien ne mérite pas que vous lui accordiez de votre temps. C’est la raison pour laquelle, je vous conseille, dans la vie de tous les jours et pour éviter de vous consumer dans des conflits stériles de favoriser la communication émotionnelle.

La communication émotionnelle consiste à dire aux gens, à qui vous tenez, ce que vous ressentez lorsqu’ils provoquent des émotions qui vous font du mal ou du bien. 

Il faut éviter, en effet, d’accuser les gens, de leurs faire des reproches, c’est la meilleure manière d’entrer en conflit avec eux.

Parler, avec le coeur, c’est dire son ressenti. 

Par exemple, vous avez rendez-vous avec un proche qui vient, comme à son habitude, 2 heures après l’heure fixée pour votre rendez-vous. Au lieu de lui faire des reproches, dites lui que vous ne vous sentez pas respecté quand il ne vient pas à l’heure indiquée pour vos rendez-vous.

Peut-il nier ce que vous ressentez?

Non, et s’il tient vraiment à votre relation, la prochaine fois il fera des efforts pour venir à l’heure. 

Mais pour que la communication émotionnelle soit un succès, il faut l’appliquer dans des conditions adaptées. On ne communique pas avec les gens, sauf pour montrer son ressenti, sous le coup des émotions. 

Les décisions que nous prenons sous le coup de la colère ou de la joie ne sont pas de bonnes décisions car nous ne sommes pas lucides quand nous sommes traversés par un torrent émotionnel.

Il faut, donc, suspendre la prise de décisions, il faut laisser le calme revenir, les choses vous apparaitront, finalement, moins dramatiques, moins insupportables et plus compréhensibles que vous ne le pensiez.

Evitez les conflits n’est ni un signe de lâcheté ni un manque de courage, c’est, au contraire, se convaincre que notre vie est tellement précieuse et souvent, trop courte, pour que nous la consacrons à des conflits stériles ou interminables. 

Les conflits nous entrainent dans la tristesse, dans le gaspillage de nos précieuses ressources et nous éloignent de la joie, la joie de vivre. Or, sans la joie, la joie de vivre, nous restons dans la médiocrité, dans l’échec, individuel ou collectif.

C’est pourquoi, nous devons éviter les conflits ou prendre le temps de les circonscrire, car les conflits interminables finissent par nous détruire.

Inexorablement.