A PROPOS DE MONSIEUR MOUSTAPHA NIASSE : UN HOMME DU PASSE.

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A PROPOS DE MONSIEUR MOUSTAPHA NIASSE : UN HOMME DU PASSE.

A Monsieur Moustapha Niasse : un homme du passé.

 

Qu’est ce qui fait courir le président de l’Assemblée nationale, monsieur Moustapha Niasse ? Le pouvoir, les honneurs de la République, l’argent quoi d’autres encore ? Vu son parcours politique,  il serait hasardeux de privilégier un ou plusieurs éléments de cette stratification fortuite. En vérité,  nous avons du mal encore à cerner la personnalité voire le psychique de monsieur Moustapha Niasse. Ce dernier ne reflète t- il pas une attitude extravertie orientée principalement par une gratification externe de sa personnalité ? Tout semble l'indiquer.

En effet, le président de l’Assemblée nationale, monsieur Moustapha Niasse a  toujours été porté par les événements. Il craint la solitude comme le chat échafaudé craint l'eau froide. Il ne vit que dans le groupe, hors  de ce ciment il se sent presque inexistant  d’où sa propension à faire preuve de zèle pour démontrer sa loyauté à toutes épreuves.

Notre homme s’est empêtré dans une situation inédite eu égard à son parcours politique au sein de nos institutions républicaines. Le président de l’Assemblée nationale, monsieur Moustapha Niasse a participé depuis l’ascension du Sénégal à la souveraineté étatique à tous les régimes au pouvoir. Il a été au cours du système et très souvent à des niveaux de responsabilité qui inspirent le respect. Qu’est ce qui a pu se passer entre temps pour qu’il renonce à ses convictions de socialiste  et à l’héritage du président – poète Léopold Sédar Senghor sur le sens de l’engagement voire une approche critique du lien social nonobstant les contraintes inhérentes à la vie en communauté ?

C’est tout ce substrat socio – politique que l’actuel président de l’Assemblée nationale a décidé sous le poids d’une certaine convenance partisane de tourner le dos afin de donner des gages à son bienfaiteur du moment,  notre président par défaut monsieur Macky Sall.    

En vérité, l’actuel président de l’Assemblée nationale monsieur Moustapha Niasse n’a que faire des honneurs ou de l’argent. Il en a eu beaucoup dans sa riche carrière de politicien. Son revirement spectaculaire et indigne de son statut d’homme d’Etat est en grande partie liée à l’exercice du pouvoir.

Sa participation à l’exercice du pouvoir est une sorte de pathologie qui annihile toute volonté à prendre du recours et à analyser froidement la situation socio-économique du pays avant de s’engager dans des issues hasardeuses à contre courant des politiques de rupture souhaitées et voulues par l'immense majorité de la population sénégalaise. Son comportement atypique est celui d’un homme riche d’un passé de grand commis de l’Etat qui craint par-dessus tout l’oubli dans le cœur des sénégalais. Cette crainte morbide de l’oubli a jalonné tout son parcours politique .

En effet, à la suite du Congrès sans débat du Parti socialiste qui a fini par consacrer monsieur Ousmane Tanor Dieng,  l’actuel président de l’Assemblée nationale monsieur Moustapha Niasse n’a jamais accepté voire digéré l’affront de l’ancien président de la République, monsieur Abdou Diouf à son encontre. Il s’est démarqué du parti socialiste du président- poète Feu Léopold Sédar Senghor pour créer l’AFP, l’Alliance des forces du progrès afin de ne pas hypothéquer sa carrière politique et in fine de tomber dans l’oubli,  un facteur inhérent à l’activité politique.

Après un compagnonnage de circonstances avec maître Abdoulaye Wade  pour se défaire de l’ancien président de la République, monsieur Abdou Diouf accusé de tous les péchés d’Israël  pour le seul tort d’avoir choisi sans fard monsieur Ousmane Tanor Dieng à la tête du parti socialiste à son détriment,  il revit le même traitement en se faisant congédier séance tenante à cause d'un soupçon de bicéphalisme à la tête de l’Etat. Ce énième affront au cœur du pouvoir conjugué avec le fait que les électeurs sénégalais ne lui ont pas donné l’opportunité d’en découdre avec l’ancien président de la République maître Abdoulaye Wade en 2012  lui ont laissé le goût amer d’une certaine rancune avec l’opposition sénégalaise d’aujourd’hui.

A la tête de l’Assemblée nationale, il prend sa revanche sur ses anciens compagnons de route qui ont eu l’outrecuidance de l’écarter du pouvoir sans état d’âme. Il savoure aujourd’hui son pouvoir au sein de l’hémicycle sur un air narquois dans le dessein de bafouer les droits légitimes des députés de l’opposition et de traduire la volonté sournoise du président de la République, monsieur Macky Sall de réduire l’opposition à sa plus simple expression.

Cette attitude indigne est d’autant plus regrettable pour un homme qui par le passé a subi les mêmes méthodes staliniennes de pensée unique. L’histoire bégaie et nos hommes politiques n’apprennent jamais de leurs revers. Sa formation politique l’AFP n’est plus comme l’ombre d’elle-même. Elle est devenue une coquille vide. Beaucoup de ses cadres lui ont toujours le dos dans le dessein de s’affranchir d’une certaine servitude volontaire perfide en vue de proposer aux citoyens sénégalais une autre approche de la politique plus ancrée sur les valeurs de liberté, de courage, d’abnégation, de probité morale au service exclusif du peuple loin des tractations politiciennes de notre président par défaut,  son Excellence monsieur Macky Sall sur le dos des populations précarisées.

Le comportement désinvolte du président de l’Assemblée nationale,  monsieur Moustapha Niasse dessert de facto la cause du chef de l’Etat, monsieur Macky aux yeux de la population. Au plus, il est en train mettre une souillure  indélébile sur son riche parcours politique pour des gages de soumission voire de loyauté au détriment de la défense du peuple, qui pourtant lui a tout donné en termes de privilèges,  de positions au sein de nos institutions républicaines,  sauf  la dignité et/ ou le sens du devoir que seule une socialisation réussie respectueuse du substrat socio-culturel permet d’acquérir. Et c’est l’essentiel à retenir dans la vie d’un homme d’Etat ou dans celle d’un simple citoyen sénégalais.

Il est plus que  temps pour le peuple de tourner la page de ce vieux briscard de la politique sénégalaise, qui au demeurant n’a pas jugé  nécessaire de rendre à la patrie tous les sacrifices qu’elle a consentis à son encontre pour le propulser au devant de la scène nationale et internationale. 

Quel gachis ! Surtout pour un homme, au crépuscule d'une longue vie politique, décide de contourner la voie de la sagesse qui sied le mieux à son âge pour partager de concert avec notre président par défaut, monsieur Macky Sall au nivellement de nos valeurs démocratiques en portant le ou les combats du déshonneur tout en écrivant de surcroît dans les annales de l'histoire les pages les plus sombres et les plus avilissantes de l'Assemblée nationale sénégalaise.

 

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