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Questions pratiques sur le vote au Sénégal. 2  Le droit de vote peut-il être aliénable  ?

L’exercice du droit de vote est de nature libre, démocratique et non négociable. Les citoyens sénégalais qui jouissent de tous leurs droits civiques, ont la possibilité de s’inscrire sur les listes électorales et par voie de conséquence participer aux différentes élections sans aucune entrave des autorités publiques chargées de veiller au processus électoral.

Les citoyens sénégalais qui se sont acquittés de leur devoir citoyen en s’inscrivant sur le fichier électoral, sont dans leurs droits d’exiger de l’autorité publique la délivrance de leur carte d’identité biométrique.

Toute autre attitude des services du ministère de l’intérieur  chargés de l’organisation des élections relève de la forfaiture, de l’abus de pouvoir et d’une violation manifeste des lois et règlements en vigueur au niveau de la République.  

La rétention délibérée des cartes d’identité biométrique constitue un précédent dangereux pour un  bon déroulement des opérations électorales et va impacter négativement la sincérité du vote. Par cet acte, le jeu politique est faussé  et entraîne de facto une remise en question même de la légalité de ces consultations électorales du 30 juillet 2017.

En effet, des milliers de citoyens sénégalais seront privés par le fait du prince de l’exercice de leur droit de vote. A une dizaine de jours des élections,  les citoyens investissent quotidiennement les commissions afin de récupérer leurs

cartes d’identité,  ce qui constitue un droit inaliénable garanti par la Constitution  et non un quelconque privilège.

La rétention des cartes d’identité biométrique établit de fait deux catégories de citoyens alors que la charte fondamentale de la République du Sénégal prône une égalité parfaite des droits et devoirs de l’ensemble du corps social.

Cette volonté sournoise des autorités chargées du processus électoral de ne pas distribution en totalité  les cartes d’identité biométrique  doit être combattue à la hauteur de leur audace de piétiner de façon délibérée les lois de la République.  Une  faiblesse coupable de la part des citoyens sénégalais de réclamer leurs droits serait incompréhensible vu l’enjeu de ces consultations électorales.

Les électeurs qui sont lésés par les autorités de la République doivent réclamer justice auprès des tribunaux ou à défaut organiser des settings devant toutes les commissions  afin de perturber leurs activités jusqu’à ce que l’autorité publique en l’occurrence le ministre de l’intérieur monsieur Abdoulaye Daouda Diallo entende raison et se plie à la volonté populaire.

En l’absence de ce combat patriotique, le ministre et ses services vont continuer à traîner les pieds afin de ne pas donner les cartes d’identité biométrique  à leurs ayant droits. Ils sont conscients de la colère de certains électeurs qui se sont déjà fait une religion sur la volonté de l’autorité publique de ne pas remplir son  devoir.  

Le ministère de l’intérieur est dans les dispositions de réduire le vote contestataire de l’action gouvernance voire de défiance de l’autorité du président Macky Sall.  

Ce combat citoyen doit être l’affaire de tous les citoyens sénégalais,  même ceux qui ont déjà reçu leurs cartes d’identité électorale. Il y va de la crédibilité des résultats  et de la paix sociale.

Le ministre de l’intérieur monsieur Abdoulaye Daouda Diallo a montré ses limites et son manque d’enthousiasme à défendre l’esprit républicain. Si, les populations abdiquent et se résignent à réclamer leurs droits voire de poursuivre ce combat citoyen salutaire, le ministre Abdoulaye Daouda Diallo et ses complices au sein de l’administration  vont commettre leur forfaiture en toute impunité. Son départ doit être le moteur de l’action politique des opposants sénégalais et des vrais patriotes.  

C’est dans ce cadre qu’une campagne de sensibilisation des masses en vue de récupérer leurs cartes d’identité biométrique , de contestation  voire de dénonciation de l’incurie du pouvoir doit être menée de front par les partis de l’opposition et  les acteurs de bonne foi de la société civile soucieux du respect des valeurs républicaines et de la défense des libertés publiques afin de contraindre les autorités publiques à renoncer à leur projet funeste.

Voter est un droit non négociable. Les citoyens sénégalais doivent être non seulement  vigilants, mais également ils doivent refuser les solutions  du ministre de l’intérieur d’envisager la possibilité d’accepter que les citoyens sénégalais qui sont lésés par ses services, de pouvoir voter avec les anciennes cartes d’électeurs.  

En plus de son irresponsabilité et de son incompétence,  le ministre de l’intérieur Abdoulaye Daouda Diallo veut manifestement aller au-delà de ses compétences en envisageant de violer le code électoral  et les lois de la République. Nous assistons hélas à une énième forfaiture et un coup de force du ministre de l’intérieur monsieur Abdoulaye Daouda  Diallo en vue de permettre à la coalition Benno  Bokk Yakaar la possibilité  de gagner largement les élections législatives.

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