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Samedi 21 Septembre, 2013
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Le diktat des élèves est inacceptable
Du flot d’informations qui nous envahit ces jours-ci, dominent celles qui retracent les écarts de conduite des pontes du régime déchu, la déliquescence du PDS et les premiers pas pénibles du nouveau gouvernement. Nous sommes tellement interloqués par certains comportements de responsables que nous semblons négliger une information surprenante et inquiétante : les élèves de plusieurs lycées décrètent une année blanche. Du jamais vu dans l’histoire de l’humanité. Nous aurons tout vu et entendu, mais celle-là dépasse l’entendement.
Même s’il est vrai que la crise scolaire, à force de négligences et de la quête d’intérêts égoïstes de part et d’autres, est mal négociée – sciemment ?-, il est inadmissible et inacceptable qu’une minorité d’élèves voulant certainement continuer le farniente, veuille factoriser l’année scolaire en prétextant l’hivernage et les inondations. Tout le monde est interpellé pour barrer la route à ces élèves mus certainement par des intérêts inavouables.
D’abord, les élèves qui veulent étudier doivent continuer à aller à l’école tant qu’ils trouvent des enseignants prêts à faire cours. Le cas échéant, ils doivent avoir l’intelligence de rattraper le temps perdu et tout faire pour que l’année ne soit pas blanche. Dans le cas contraire, c’est eux qui perdent une année de leur scolarité qui va certainement les poursuivre tout le long de leur cursus.
Ensuite, les enseignants dont les revendications peuvent être légitimes s’ils regagnent le chemin des classes en attendant un moment favorable pour préciser leurs doléances. Il est à faire remarquer que seul le CUSEMS est actuellement en grève depuis que le SAEMS a accepté de suspendre son mot d’ordre en attendant la fin de la période de grâce du nouveau régime. C’est maintenant que les enseignants doivent saisir l’occasion de montrer que l’avenir de ce pays leur tient à cœur en rattrapant l’ensemble des heures perdues pour l’atteinte du quantum horaire.
Aussi, les parents d’élèves ne doivent pas laisser leurs enfants sans éducation pendant une si longue période. Ils doivent les sensibiliser davantage en les persuadant de reprendre le chemin de l’école sans laquelle leur avenir est davantage compromis. Ils doivent, ce faisant, conduire leurs enfants à l’école si l’Etat assure les conditions d’une reprise paisible.
Enfin, l’Etat est interpellé à un triple point de vue. Primo, le nouveau régime ne peut pas se permettre d’inaugurer son magistère par une année blanche qui entacherait tous les efforts qu’il aura à consentir. Deuxio, le ministre de l’Education doit recevoir les syndicats immédiatement pour non pas satisfaire les revendications séance tenante, mais donner des gages pour des négociations sérieuses sur les différentes plateformes et dire ce qui est faisable et ce qui ne l’est pas pour permettre aux grévistes de sauver la face. Tercio, l’Etat doit assurer ses pouvoirs régaliens et permettre à ceux qui veulent étudier de le faire dans de bonnes conditions en mobilisant, si nécessaire, les forces de l’ordre.
Dans tous les cas, si la minorité inconsciente d’élèves obtient gain de cause, ce serait une catastrophe pour toute la communauté éducative qui peut s’attendre à ce que les élèves soient désormais des manitous qui pourront tout se permettre à l’avenir. Et dans ce cas, bonjour les dégâts.
Amadou Diop SALL
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