Le Blogs de : Association Architecte du Bien(AAB)

S’adressant aujourd’hui à son domicile à des professeurs du public et du privé sur un projet d’appui scolaire aux élèves par des cours et conférences de renforcement, monsieur Alioune Sall, maire de Guédiawaye se confie : « J’ai pleuré, je me suis indigné, quand j’ai vu l’état du lycée Banque islamique à l’époque où l’établissement allait être fermé par les autorités étatiques, si rien n’était fait pour assurer le minimum de sécurité aux élèves, aux enseignants et à l’administration : l’état d’alors des locaux ayant dépassé les limites du raisonnablement acceptable. Je me suis demandé comment pouvez-t-on accepter d’en arriver à cet état des lieux, même dans la pauvreté collective extrême ? A mon avis, les enseignants abattent un travail citoyen et colossal dont le prix et la reconnaissance ne peuvent pas être seulement économiques. C’est pourquoi sincèrement, j’estime qu’ils gagnent très peu et ne sont pas en sécurité dans les conditions actuelles du monde et du pays. Partout, pour les bonnes écoles, les bons ouvrages, les hautes études, il faut de l’argent et beaucoup d’argent. Peuvent-ils gagner légitiment plus et dans des conditions humainement supportables sans devoir s’épuiser physiquement et intellectuellement dans les écoles privées ? Devons-nous accepter le privé, la partie soit plus saine, plus dynamique, plus productive que le Tout ? Cela devrait être un idéal pour tout Etat moderne viable et durable, parce que juste et rationnel, une cause nationale dans laquelle chaque citoyenne et chaque citoyen s’engagerait. Y’aurait-il encore dans la république une voix que tout le monde entend et à la demande de laquelle toutes les passions s’apaiseraient sans être nécessairement satisfaites par l’atteinte, la restitution ou la conquête des objets signifiants qu’ils réclament ? Une voix comme celle de Sergine Abdoul Aziz Sy Dabakh ?»