L’ENIGME DE LA MONTAGNE:Achille plus lent que la tortue?

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L’ENIGME DE LA MONTAGNE:Achille plus lent que la tortue?

 2.1. J’ai séjourné durant treize jours aux Enclos de Yokaam Ndigil. J’étais arrivé en ces lieux où un ami de mon grand-père m’avait indiqué un autre ami de leurs amis communs, un pasteur du nom de Wéthiar Ndigil. J’enquêtais alors au sujet des savoirs endogènes. Durant tous les onze premiers jours de mon séjour au milieu des bergers, j’ai fait tout ce qu’il faisait comme activité quotidienne et que je savais faire parce que ne demandant pas de spécialités particulières, mais exigeant toujours l’attention. L’ami de mon grand-père m’a recommandé de ne pas poser de question à personne au sujet de Wéthiar. Je n’ai posé de question à personne au sujet de Wéthiar. J’entendais qu’on me parla de lui ou que lui-même me parla de lui ou d’autres sujet concernant l’existence en général, ou sur une portion de l’existence. Dans la nuit du douzième jour, une voix intérieure m’a réveillé me disant de sortir de caverne dans laquelle je dormais, pour aller prendre la relève du berger qui avait la surveillance des lieux depuis le coucher du soleil. Je voyais bien la montagne mais je n’avais jamais vu un homme au-dessus. J’avais une montre et j’ai regardé l’heure quand je suis arrivé au somment de la montagne de la surveillance aux enclos de Yokaam Ndigil. Un autre jour naissait, mais le soleil n’était pas encore visible. Par contre, devant moi, je voyais un voyageur qui marchait sur la terre plate tout de blanc vêtu. J’ai pris l’arc et la flèche que j’ai trouvée au sommet de la montagne. L’homme que je vis sortit des limites de la forêt qui ceinturait le périmètre de l’enclos, n’a pas fait plus de trois pas dans l’espace de l’enclos. Il est passé comme un éclair, disparaissant derrière un tronc d’arbre. J’ai attendu, espérant le revoir dépasser cet écran. En vain. J’ai hésité, mais je suis descendu de la montage. J’ai fait le tour du tronc de l’arbre mais je n’ai vu personne. Personne ne m’a demandé ce qui s’était passé et je n’ai demandé rien à personne. Dans la nuit suivante, au même moment, la même voix m’a réveillé « lève-toi et rend toi au sommet de la montagne ». Je suis arrivé au sommet de la montagne à la même heure que la veille. J’ai vu l’homme tout de blanc vêtu réapparaître avant de disparaître derrière un autre tronc d’arbre en dehors de l’enceinte de l’enclos, retournant dans la nature de laquelle je le vit sortir. C’est au matin de ce treizième jour que j’ai vu Wéthiar Ndigil qui salua l’assemblée des bergers : «  Ainsi sont faits tous les chemins de la connaissance. Ceux qui d’entre vous ont rencontré l’étonnement ici, peuvent partir, ayant ainsi reçu la plus haute information qu’ils pouvaient attendre depuis ces lieux de séjour. Je ne suis pas le maître pour répondre à vos inquiétudes au sujet de l’existence, celles que vous portez individuellement et collectivement, et au sujet de l’existence plus ancienne que celle que vous portez individuellement et collectivement. Comme vous, comme toi, je cherche encore à savoir comment un homme peut-il être aussi ponctuel, régulier et aussi lent, plus lent que la caméléon »

 

 

 


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