La fête du travail n’est pas la Fête du travailleur

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La fête du travail n’est pas la Fête du travailleur

Demain, partout dans le monde,  depuis longtemps et pas arbitrairement,  c'est un jour de fête au moins vérirablement universel parce qu' engageant côte à côte chrétien, musulman, boudhiste, juif, thiédo, homo et hétérosexuel, femmes et hommes, jeunes et adultes et vieillards, africains et européens dans la même histoire. Il sera très facile de constater que dans ces différentes sociétés et Etats, que ces femmes, ces hommes, ces adultes et ces jeunes n'ont pas le même visage, ne marquent pas leurs pas au même rythme.

Demain encore, on verra que l’essentiel n’est pas la fête du travail, que l'essentiel c’est la Fête du travailleur.

Parce que pour une raison : dans la fête du travail, on peut entendre, voir ou sentir que le travailleur est fâché, fauché, fatigué, fustigé, fragilisé, fainéantisé, fanatisé dans ses divers champs d’activités.  Lorsque des travailleurs célèbrent le travail dans une société sans Etat, dans un Etat démocratique, aristocratique, totalitaire ou d’une autre forme, nulle part point de différence : ils chantent, ils dansent comme s’ils étaient les humains, les femmes ou les hommes les plus heureux du monde.

Où peut-on espérer trouver ces corps et ces esprits qui célèbrent leur propre grandeur et dignité personnelle et collective, indépendamment de la grandeur et de la dignité de leur salaire négocié ou imposé, dans le passion de faire et de bien faire pour soi ou pour autrui ?

J’en connais au moins un : le corps et l’esprit des maçons et autres ouvriers chantant et dansant mélangeant sable béton et eau sous les immenses immeubles des immenses fortunes au sein de l’Etat, et qui sont pourtant très mal logés, mal nourris, très mal payés, ne pouvant rien assurer pour demain, pour eux-mêmes et pour leur progéniture parce que n'ayant aucune marge d'épargen possible? J’admire ces gelwaars, ces jambars de la société, de la famille, de la république qui trouvent leur plus grande joie et dignité et expression humaine vitale dans le travail.

J’en connais un autre lieu et un autre contingent vital de citoyens : la frontière et les corps et les esprits des soldats dont la grande satisfaction est la défense de l’intégrité du Territoire qui contient tous les riches et tous les pauvres. Si ces soldats le voulaient, demain personne ne serait plus riche et personne ne serait plus pauvre qu’un autre dans le corps des travailleurs de la cité, de tous ceux qui servent à quelque chose d’utile ou de nécessaire à la sécurité, à la survie et à la satisfaction personnelle ou collective.


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