Y’en a Marre et M23 2012-2018 : quelle leçon d’histoire ?

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Y’en a Marre et M23 2012-2018 : quelle leçon d’histoire ?

En considérant le pouvoir mobilisateur de Y’en a marre et celui du M23 entre autres mouvemenst de critique et de contestation parmi les plus visibles en 2012, et en regardant leur présence, leur force, leur pouvoir, leur champs d’action et leur influence actuelle en 2018, j’en arrive à cette hypothèse déjà formulée par beaucoup d’autres penseurs qui cherchent à comprendre l’action humaine dans l’histoire, l’action des hommes isolés, l’action des groupuscules, l’action des partis politiques, l’action de la société civile, l’action des mouvements politiques: c’est une grande illusion que de penser qu’il y a de grands hommes qui font l'histoire. Il n'existe pas de grands hommes dont la volonté, l'intelligence, les idées, les intentions ou les moyens matérielles conduiraient l'histoire là où il la voudrait voir arriver; Il n'existe pas de grands mouvements politiques qui feraient l'histoire des hommes et des peuples. Il n'existe que de grands événements, de grandes circonstances, de grandes conditions, de grandes situations produites par la nature ou par l'homme et qui atteignent directement et immédiatement ou indirectement et à long terme, positivement ou négativement, le plus grand nombre des forces humaines actives sensibles et intelligentes et qui, par leurs effets sur les hommes,sur leurs relations et leurs rapports, les font aggir vers la même direction, vers le même objet matériel ou métaphysique constituant leur but et le moteur de leur engagement et de leur action, par divers pouvoirs différents mais avec la même passion, pour répondre comme un seul corps, un seul esprit, un peuple, une nation.Ce ne sont pas les grands hommes qui font l'histoire, mais bien les conditions particulièrement remarquable de l'histoire parce que chargées de significations subjectiveees et objectives, qui donnent naissance aux grands hommes ou qui les révèlent. Diaga Diomaye n'aurait pas existé si la guerre n'était pas une réalité permanente de son époque. Pareillement Hitler n'aurait pas existé si la défaite de l'Allemagne dans la première guerre mondiale n'avait pas eu lieu.  C’est dans les grands moments qui marquent les étapes capitales dans la marche de l’histoire que les hommes et les organisations de toutes sortes cherchent à prendre leur identité, en s’appropriant ce qui n’est à personne, mais bien à tous, ou en se donnant sans réserve à ce qui appartient à tous.  Pour parler comme Rousseau, aucun homme n’est assez fort pour constituer, pour contenir «  La volonté générale » qui donne naissance à un peuple, à une nation et qui les fait sentir, vouloir et ne pas vouloir et agir ou ne pas agir dans l’histoire, au nom d’un seul homme parmi eux ou au nom de l’intérêt supérieur de tous." L'intérêt supérieu qui contient tout le monde, c'est la possibilité pour tout le monde de pouvoir chercher ce qui lui fait défaut et dont il est séparé et qu'il peut ou espère retrouver dans le travail individulel ou en équipe. "Il a fallu une grande catastrophe"  dit Rousseau pour que  lesindividus du genre humain  qui vécurent séparés et  isolés les uns des autres dans l'abondance de l' "état de nature" soient contraints de marcher les uns vers les autres pour unir leurs forces en vue de produire une force nouvelle capable de s'opposer et de renverser toute menace externe et interne provenant de la nature ou de l'homme.


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