Le Blogs de : Salla Gueye

Après les mots durs, les choses sérieuses. Les uns ont déjà porté leur ‘’nguimb’’, les autres bandé leurs muscles. Ils vont donc se cogner et se frotter sur le ‘’ring’’ politique ou plutôt même dans les urnes.

Dimanche 3 février 2019. La campagne électorale est déclenchée. Une guerre verbeuse est ouverte devant des millions de spectateurs ou d’électeurs. Elle n’implique pas nos militaires et paramilitaires qui sont appelés dans les isoloirs pour, eux aussi, dire leur mot en même temps que les civils, mais elle oppose plutôt des «frères ennemies» de la classe politique.

Qui, entre les pro-systèmes et les antisystèmes va l’emporter? C’est la grande question qui préoccupe analystes, journalistes et observateurs. En tout cas, tous les moyens sont bons pour convaincre. Vingt (20) longues journées et un après-midi de feu. Ceci, après un long feuilleton d’empoignades verbales aboutissant au morcellement d’une famille entière : celle de Wade.

Dans l’arène politique, ils se regardent en chiens de faïence. Certains relèvent une série de bourdes sur fond d’une couleur «soupçonneuse» et fustigent des pièges d’un emballage démocratique, d’autres minimisent et rassurent. 

Mais, tous sont allés à l’assaut des familles religieuses, ils ont «loué» des stars sportives et fait ressortir les stratégies communicationnelles les plus sophistiquées : musique, théâtre, même le bad-buzz. Rien n’a été donc laissé en rade. C’est de bonne guerre! Au-delà du ‘’Jam ak Xeweul’’, le sang a giclé, le feu s’est déclaré, plusieurs morts enregistrés. Une campagne ‘tocc’’, dans tous les sens. Dans la tête des protagonistes, c’est vaincre ou périr. Parce que l’enjeu politique de ce scrutin est très énorme. Politiquement, la défaite est mortelle pour le Président sortant, elle est tout aussi suicidaire pour ses adversaires. Dans tous les cas, il y a une vie après le 24 février. Mais, il faut le dire, tout se joue ce dimanche. L’heure de vérité a sonné, le peuple va choisir !

Salla GUEYE