Il était un fois «le Diola»

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Il était un fois «le Diola»

Sous le signe de l’amnésie, la célébration du 15ème anniversaire du naufrage du bateau « la Diola » survenu aux larges des côtes Gambiennes dans la nuit du 26 au 27 Septembre 2002 interpelle tout un chacun quant à nos comportements et nos façons de faire.

Chasser le naturel, il revient toujours au galop nous dit – on ; comment oublier ce drame qui a ôté la vie de presque deux mille personnes de toutes nationalités confondues !

Quinze années après, les habitudes restent inchangées et les préoccupations demeurent.

L’association des familles des victimes avaient en son temps émis un chapelet de doléances dont certains tardaient à se matérialiser.

Il s’agissait d’abord du remorquage (renflouement) du bateau une demande urgente des familles qui pour des questions de croyances devaient inhumer les restes humains et observer le deuil afin d’organiser les cérémonies funéraires.

Puis les effets personnels des proches constitueraient leur seule consolation.

Enfin, l’épave du « diola » érigé en monument permettrait la commémoration de la mémoire des victimes du naufrage.

Alors, les gens sont – ils édifiés sur les causes réelles du naufrage ainsi que sur l’organisation et le déclenchement du plan ORSEC ?

Les manquements sont – ils situés à tous les niveaux de responsabilité par le procureur de la République qui devait d’ouvrir une information judiciaire et informer l’opinion et les familles de victimes sur l’avancement du dossier ?

Des sanctions administratives et disciplinaires ont – elles jusque-là été prises ?

Toutes cette panoplie de requêtes était formulée par les familles qui d’ailleurs est on ne peut plus légitime.

Il faudrait également un recensement effectif des personnes décédées ou disparues pour éclairer l’opinion car à ce jour plusieurs chiffres parfois non officiels sont avancés.

Par ailleurs, la prise en charge surtout psychologique mais pérenne des quelques rescapés mérite une attention toute particulière.

L’aménagement et l’entretien des cimetières collectifs par respect pour nos morts et la délimitation des sites.

Eriger un monument qui servira de mémorial et constituera un lieu de pèlerinage pour les familles et proches des victimes en Casamance par exemple.

Qu’en est – il aujourd’hui des comptes ouverts au profit des familles des victimes ici et à l’étranger ?

Un accord d’un statut spécial a été demandé au profit des étudiants de la Casamance eux qui avaient payé le plus lourd tribut par l’octroi de bourses et l’hébergement dans les cités universitaires.

L’implantation à côté de l’université régionale d’autres grands établissements et instituts de formation en Casamance car plusieurs étudiants reviennent au bercail faute de logements et dans des conditions déplorables de tutelle.

Le désenclavement de la région Sud par une politique routière de rénovation des principaux axes mais aussi accélérer la cadence quant aux travaux de réalisation du pont de la transgambienne car cette région est confrontée à divers problèmes sécuritaires depuis plus d’un quart de siècle. Elle a aussi souffert de son isolement.

Les enfants de victimes qui avaient trois ans en 2002 sont aujourd’hui majeurs (18 ans) et donc ne font plus partie des pupilles de la nation. Quel sort leur est réservé maintenant ?

Il est heureux de constater qu’aujourd’hui la sérénité revient, des efforts sont consentis çà et là, l’état d’avancement du pont est à saluer, la liaison maritime Dakar – Carabane – Ziguinchor est assurée, une desserte aérienne existe mais les prix ne sont pas toujours abordables pour le citoyen lamda.

Une ligne ferroviaire devant aboutir à la création d’un axe Dakar – Tambacounda – Ziguinchor par le rail viendrait à son heure.

A tous ceux-là qui ont perdu un des leurs, nous renouvelons nos sincères condoléances. A tous nos chers disparus, nous les portons dans nos prières et qu’Allah – Dieu les accorde son pardon et les accueille dans son paradis céleste.


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