« Electeur, sois intransigeant sur le respect des INSTITUTIONS pour un Sénégal de paix et VOTE POUR CELUI QUI LE GARANTIRA »

Blogs

« Electeur, sois intransigeant sur le respect des INSTITUTIONS pour un Sénégal de paix et VOTE POUR CELUI QUI LE GARANTIRA »

En cette période préélectorale, on entend beaucoup parler du « respect des Institutions » comme d’une chose qui garantit la paix et la démocratie dans le pays. Mais connaissons-nous ces institutions qu’il faut respecter pour qu’il y ait la Paix et la démocratie au Sénégal ?

D’après le préambule de la constitution du Sénégal publié dans le journal officiel du 22 janvier 2001, le Sénégal est un Etat fondé sur le respect de la loi, un Etat où les droits et libertés fondamentales des citoyens sont non seulement affirmés mais respectés, un Etat où les citoyens et l’Etat remplissent leur devoirs, un Etat où les citoyens participent à la gestion de la chose publique. Mais le citoyen sénégalais ignore tout cela et ne joue pas son rôle effectivement. Il est important que tout sénégalais connaisse dès son jeune âge les éléments qui affirment son « identité » de sénégalais et grandisse avec cela (cf titre premier de la constitution de l’article 1 à 6). On peut résumer ces éléments d’identité et de souveraineté du Sénégal comme suit : ses frontières, son drapeau, sa devise, ses langues, sa monnaie, etc…

La Constitution, c’est comme « la Bible ou le Coran » du pays, c’est la loi fondamentale comme on dit. Elle est au-dessus de tous (citoyens et Etat). Elle traduit les aspirations du peuple et dit aussi comment on doit exercer le pouvoir. Les autres lois ne doivent pas la contredire. C’est l’article 6 de la constitution qui définit les institutions de la République comme suit :

Ø  Le président de la République,

Ø  L’Assemblée nationale,

Ø  Le gouvernement,

Ø  Le Conseil Constitutionnel, le Conseil d’Etat, la Cour de Cassation, la Cour des Comptes et les Cours et Tribunaux.

Quels sont les rôles des ces Institutions ? Pour que les citoyens et l’Etat remplissent leur devoir, il est important de connaître le rôle de chaque structure.

Le président de la République : les conditions d’éligibilité et son rôle sont définis par les articles 26 à 52 de la Constitution. Il joue un grand rôle difficile à décrire en détail. Mais on peut retenir qu’il doit être sénégalais. Il est le garant de la Nation. C’est lui qui nomme le premier ministre et qui met fin à sa fonction, il nomme aussi sur propositions du 1er ministre les autres ministres et fixe leurs attributions, il peut déléguer certains pouvoirs, etc…

L’Assemblée Nationale : sa composition, son fonctionnement, etc …sont définis dans les articles 59 à 87. On peut retenir que c’est elle qui détient le pouvoir législatif c'est-à-dire qu’elle vote seule la loi. Cette loi fixe les règles concernant les différents domaines de la vie publique et privée, la loi détermine aussi les principes fondamentaux (cf art 67). Mais le président de la République sur proposition du premier ministre peut lui soumettre des projets de loi relatifs à d’autres matières que celles énumérées dans l’art 67.

Le gouvernement : sa composition et son fonctionnement sont définis par les articles 53 à 57. Il comprend le premier ministre chef de gouvernement et les autres ministres. Le gouvernement conduit et coordonne la politique de la Nation sous la direction du premier ministre. Il est responsable devant le président de la république et devant l’assemblée nationale dans les conditions prévues à l’article 85 et 86 de la constitution. C’est une institution collégiale et solidaire. La démission du 1er ministre entraîne la démission de l’ensemble du gouvernement.

Le Conseil Constitutionnel, le Conseil d’Etat, la Cour de Cassation, la Cour des Comptes et les Cours et Tribunaux : Ils relèvent de ce qu’on appelle le « pouvoir judiciaire ». Ce pouvoir est indépendant en principe du pouvoir législatif (l’Assemblée nationale qui vote les lois) et du pouvoir exécutif (le président de la république, le 1er ministre et le gouvernement). La constitution et le fonctionnement de ces différents conseils et cours (tribunaux) sont définis par les articles 88 à 94 de la constitution.

Il faut donc faire un bon choix, c’est-à-dire le choix de l’homme qu’il faut à la tête de la nation pour que tout cela puisse fonctionner normalement et garantir l’Etat où il fait bon vivre pour tous les citoyens. L’homme qu’il faut à la tête du pays doit être un bon citoyen, qui connaît son pays et qui l’aime. Il doit aussi connaître son peuple, sa souveraineté, son histoire, ses problèmes, mais aussi ses potentialités. Il doit être honnête, digne et capable de vivre et de travailler avec les autres dans la paix. Il sait que le pouvoir vient de Dieu et qu’il est au service du peuple et de la Nation. Un homme qui saura faire des alliances utiles pour le pays et cela sans naïveté

Le professeur DIEYE dans la conférence inaugurale des mardis de Brottier disait, qu’une bonne constitution et de bonnes institutions ne suffisent pas pour obtenir une Bonne Gouvernance, il faut aussi des hommes vertueux. Autrement dit, les compétences ne suffisent pas, il faut certaines qualités morales en plus.

Parole de Dieu :

Ex 18, 13-26 : la désignation des juges. On donne quatre critères de choix : « tu discerneras dans tout le peuple, des hommes de valeur, craignant Dieu, digne de confiance, incorruptible… »

Ac 6, 1-7 : choisir des hommes de bonne réputation…

1Tm 3, 1-7 : les qualités d’un responsable de communauté….

Réflexion

L’appréciation d’un bon candidat tiendra compte de sa vie passée (antécédents familiaux, professionnels, judiciaires) et présente (son évolution éventuelle par rapport à son passé). Pour cela, les électeurs doivent prendre le temps de faire des enquêtes sur la vie des candidats et présenter les résultats de celles-ci au public. Mais attention, il ne s’agit pas de tomber dans la diffamation, ni dans le dévoilement des secrets professionnels, ou encore de faire des procès d’intention en vue de salir le concurrent aux élections. Ces comportements sont répréhensibles.

Enfin un candidat idéal ne doit pas être trop vieux, parce qu’à partir d’un certain âge, on n’est plus capable d’innover et de progresser. Il ne doit être ni trop jeune, parce que le manque d’expérience dans la vie peut faire commettre des erreurs préjudiciables à la vie de la communauté nationale.

Conclusion : Le réalisme nous oblige à reconnaître qu’il n’existe nulle part au monde, un homme qui correspond au profil du candidat idéal que nous venons de tracer. Il nous faut néanmoins choisir parmi les candidats, celui qui se rapproche le plus de ce profil. Néanmoins, nous pouvons retenir de tout cela trois qualités que doit avoir tout prétendant à un pouvoir politique : la probité ou l’honnêteté, l’équilibre et la maîtrise de soi, le sens du service des autres dans l’abnégation.

Mais il faut aussi un peuple aimant son pays, connaissant la loi de son pays, capable de se mettre au travail et de contrôler l’action de ses dirigeants. C’est de vivre chacun ses responsabilités de citoyens qui garantira la paix et la démocratie dans le pays.

 Source: Les Mardis de Brottier. commission épiscopale justice et paix.


Cette entrée a été publiée dans Politique. Vous pouvez la mettre en favoris avec ce permalien. Alerter

Vous pouvez lire aussi

Commentez cet article

Pseudo *

Votre commentaire :

Pseudo *

Mon commentaire *