2017, un leadership qui n'emerge pas...

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2017, un leadership qui n'emerge pas...

Au Senegal, deux camps seulement risquent de se livrer a une veritable bataille electorale pour la prochaine presidentielle. Cela est du fait de la responsabilisation, dans l'appareil d'Etat, de tous les tenors ou presque de "la societe civile" par le pouvoir actuel puis, de l'absence d'une reelle offre de projet politique d'un parti du centre ou encore d'un vrai leadership dans l'opposition traditionnelle et enfin, de l'autharcie indible du secteur prive. D'ailleurs, les positions ideologiques ou economiques ont cesse d'exister dans le pays depuis longtemps. Ce qui tient c'est l'opposition et le pouvoir.   Dans le camp du pouvoir, se pose d'abord une question cruciale : pourquoi l'Apr s'interdit de mesurer le degre d'affiliation ou de desaffiliation de ses militants en vue de la presidentielle, et mise trop sur les alliances ?   A cela, vient s'ajouter une autre question : celle de la crise existentielle de la mouvance presidentielle autour de deux axes majeurs et de son reglement definitif pour ne pas etre "surpris" par les defections de derniere minute.   Le premier axe est le tres possible eclatement de la coalition Benno Bok Yakar, fortement rudoyee lors des dernieres locales par les contradictions internes. Le deuxieme et dernier axe est la non maitrise par l'Apr de l'espace politique devant l'accompagner pour le projet de second mandat...   Alors, rien de precis pour se maintenir au pouvoir !   En face, rien de clair non plus pour la (re)conquete...   En fait, dans l'opposition, il y'a un paradoxe et une faiblesse.   Le paradoxe, c'est : le fait de vouloir creer une opposition forte et le fait de ne pas pouvoir presenter un leader, capable de porter une candidature serieuse...   La faiblesse, c'est que l'opposition est restee une rentiere du malheur, ne pouvant prosperer que sur les difficultes du pays et etant incapable de proposer un reel projet alternatif si ce n'est de lutter pour la remise en liberte des prisonniers de son camp.   La faiblesse, c'est egalement "l'histoire de la mer qui se retire"... Et des qu'elle se retire, on voit les recifs. Je ne peux pas comprendre que l'opposition puisse se dire etre incapable, sans son pere fondateur, d'etre unie et responsable devant le choix democratique d'un leader. C'est evident : tous les soldats ne peuvent pas etre, dans une armee, General.   Somme toute, il convient de se remettre ou de proceder a des reformes pour le bien de l'un et l'autre camp. A defaut, etre d'un ou de l'autre camp serait se definir tel "un frein au progres". Et dans ce cas, 2017 se profilerait sans espoir ni interet pour le peuple.   Deja, le secteur prive a renonce a toute idee de responsabilite et de prise de position pour sa propre liberte d'entreprendre.   Dans un ordre hors contexte, les "patrons du peu industriel" parlent de leur economie. Une economie a enfermer dans leurs interets personnels.   On les entend le dire, a longueur de colonnes et d'antennes : nous voulons d'une economie articulee et fondee sur nous-memes. Nous voulons d'une economie fermee. Or, comme tout le monde en convient volontiers, une economie de nos temps est ouverte par les exigences du marche fondees sur la qualite de service et le prix.   Disons le ici et maintenant : la protection de l'industrie releve d'une fuite en avant. Si la preference nationale est le fait de favoriser les pme senegalaises, ce serait une facon d'affaiblir l'economie ou d'exclure la concurrence et la competitivite.   Qui plus est, le patriotisme economique va dans le meme sens et demontre toute la faiblesse du secteur prive qui, pour tirer la couverture de son cote, evoque la theorie de l'expertise nationale, pourtant acquise ailleurs pour l'essentiel.   Dans ce sillage, le secteur prive doit comprendre que la culture du travail se construit autour d'un modele de management prive mais pas autour d'un modele de gouvernance publique.   Le role d'une administration c'est d'accompagner par la facilitation et l'orientation. Pour cela, les "patrons du peu industriel" sont appeles a comprendre que la grande corruption ce n'est pas sur les marches publics, c'est en grande partie le fait de ne pas payer ses impots et de cultiver la fraude fiscale.   BONNE LECTURE
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