La culture de la non violence dans la société sénégalaise

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La culture de la non violence dans la société sénégalaise

    Les crimes créés par les guerres finissent toujours par prouver que la violence n'est pas une solution pour règler les conflits. Une autre forme qui est la liberté d'expression est inventée où les faibles et les minorités peuvent s'exprimer librement par écrits, par mouvements ou par paroles. Mais ces derniers temps nous montrent que cette liberté d'expression est encore utilisée pour créer la violence. Tout ce là nous inspire à essayer d'avoir un aperçu sur les enseignements de la non violence de El hadj Malick Sy, Cheikh Ahmadou Bamba Mbacke et d'autres guides spirituels, leur différence dans la méthodologie et leur complémentarité dans l'éducation des masses au Sénégal.   Très tôt, fin 18 et début 19 ème siècle nos pères fondateurs de la non violence ont opté pour la non confrontation armée avec les français. Ils ont adopté différentes stratégies pour réussir leur plan de société, malgré l'oppression du colonisateur.  Là  où El Hadj Malick Sy a réalisé des merveilles, c'est dans l'éducation et la formation. Il avait un esprit d'ouverture et accordait une place spéciale dans la formation et la purification des âmes. Son combat était de former des soldats de la foi (les moukhadams) qui sont les futures enseignants des écoles coraniques et en même temps imam du quartier, de la ville ou du village. Après leur formation Maodo Malick Sy les disperse pour qu'ils diffusent le savoir, élargissent les bases de la religion et de la tarikha Tidjania. Armé de patience, de fermeté, de persévérance et d'abnégation, El Hadj Malick Sy  a fini par imposer au niveau national sa vision de l'islam par la stratégie de la résistance pacifique. Il opta pour l'éveil des consciences. Ces moukhadams ont fini par mailler le Sénégal d'écoles coraniques et de Mosquées où l'éducation, la formation et la purification des âmes est au rendez vous. L'achèvement le plus spectaculaire est l'implantation des zawiyia de Saint Louis et de Dakar sous l'oeil méfiant du colonisateur.  Faute de temps et les contraintes géographiques les autres pays de l'Afrique Occidentale exepte la Gambie n'ont pas bénéficié très pleinement de l'enseignement de El Hadj Malick Sy et de son modèle de société. Néanmoins les moukhadams étaient envoyés dans plusieurs pays africains de la Côte D'ivoire en passant par le Mali jusqu'au Congo.   Cheikh Ahmadou Bamba Mbacke qui dès le décès de son père s'est démarqué du pouvoir temporel et renonce de sa position de Cadi qui lui revenait naturellement, pour poursuivre son combat dans l'éducation et la formation spirituelles des masses. De même le Cheikh(khadimou rassoul) n'avait pas fait d'allégation à l'autorité coloniale qui voulait faire du sénégal un modèle français pour l'Afrique Occidentale. Cheikh Ahmadou Bamba Mbacke représentait donc une menace à la politique occidentale. Ce qui l'a valu 13 années de déportation et 20 années et quelques mois de résidence surveillée. Mais le Cheikh avait déjà instillé le système mouridia chez les talibés. Le système éducatif mouride passe par trois étapes: la Tarbya: éducation de base, la Tarqiya: élévation spirituelles et la Tasfya: être un homme de paix. Le mouride éduqué par le Cheikh est un homme de paix. C'est cet homme avec cette culture de paix, qui va intégrer la société et qui va travailler, protéger la paix et la gloire de Dieu. Le Cheikh créa d'abord deux villes  Touba et Darou Salam. Deux villes qui vont inspirer d'autres villes et villages. Toutes les villes et villages mourides sont batis selon un modèle géométrique avec une mosquée au centre. On sent l'amour et l'ordre, la perfection et la propreté ceux ci rappellent Cheikh Ibra Fall le portail du mouridisme, qui transformait les pensées du Cheikh en action.  L'indépendance économique était un des objectifs dans la politique du Cheikh. L'avancée vers le Sud à la recherche de terres était un dilemme pour le colonisateur. Pour contrecarrer le mouvement mouride vers le Sud le pouvoir colonial avait décrété l'émigration spécifique des sérères du Sine. Hélas un échec les enfants des sérères commencèrent à désemplir les Daraa mourides et tidjanes. Cette émigration semble  jouer un rôle de facilitateur dans l'islamisation du Sine. (Des études plus approfondies doivent être menées pour mieux étayer cette thèse.   Après, le maillage du Sénégal par les cheikhs de la paix, une autre mission était déclinée c'est à dire la conquête de l'Afrique et le monde. Le temps et le contexte géographique n'étaient pas favorables pour la conquête de l'Afrique Occidentale. Mais la pensée spirituelle du Cheikh transcende les limites du temps,  les frontières terrestres et raciales. De là le Cheikh nous a quitté depuis 1927 disait que je cite Je m'adresserai aux blancs chez eux........   Le maillage du Sénégal par les moukhadams et les Cheikhs de nos guides religieux précurseurs de la non violence ont produit un modèle de société où mourides, tidjane khadir et les autres s'identifient dans un seul modèle social. Leur complémentarité dans leur méthodologie est une richesse inépuisable pour la société sénégalaise. Grâce à El Hadj Malick Sy, Cheikh Ahmadou Bamba Mbacke et d'autres guides religieux, nous avons une société où la religion est devenue une partie intégrante de notre culture et où la non violence occupe une place non négligeable malgré les dérapages politiques. Djibril Ndiaye Ph.D. Membre fondateur de l'APR yaakaar section Manhattan New York Émail [email protected]  Tel 646 571 7677   
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Divagations!!! - #1

La Prochaine Fois, Tu Aères Tes Divagations! Cela Se Voit Que Tu Ne Vis Pas Au Sénégal Et Qu'un Ph.d Ne Suppose Parois Rien Du Tout! La Violence N'est Pas Que Physique Même Si Cette Dernière Existe Aussi Au Sénégal!

le Mercredi 26 Septembre, 2012 à 11:01:50RépondreAlerter

Le Vrai - #2

On Dirait Que Vous Faites Le Louange Des Chefs Religieux Plutôt Qu'autre Chose. Comme Rédaction, C'est Presque Une Récitation. Bon Courage Si Tu Ignores La Violence Qui Régne Au Sénégal. Le Vrai.

le Mercredi 26 Septembre, 2012 à 15:01:36RépondreAlerter

Cheikh Sadibou Ndiaye - #3

Je Salue La Profondeur De La Recherche Et La Pertinence Des Idées Développées.le Sénégal Est Un Pays Privilégié Par Le Seigneur En Lui Donnant Cheikh Amadou Bamba El Hadji Malick Sy Et Tant D'autres...leurs Sources Sont Intarissables Et Seront éternellement Bénéfiques Pour Le Monde Entuier

le Mercredi 26 Septembre, 2012 à 15:42:02RépondreAlerter

Anonyme - #4

Les SÉnÉgalais Sont De Vrais Barbares!! Je Les Ai Vu A L’Œuvre En 1988 Et En Casamance!!! Quand Au Wolofs Je Doute Fort Qu'ils Soient De Vrais Pacifiques, Ils Sont L’Œuvre De La Plus Part Des Crimes En Milieux Urbain.....

le Jeudi 27 Septembre, 2012 à 09:01:09RépondreAlerter

Grand Ngaido - #5

Nul Comme Article.. Les Vraies Raison De La Tolerence Et La Non Violence Au Senegal Se Trouve Dans Le'attitude De L'ethnie Majoritaire Et Dans Sa Composition Et Ses Origines. La Tolerance Et L'ouverture De La Societe Wolof Est La Seule Constante De Notre Maturite Politique Et Sociale. Imaginez Vous Si Les Toucous Etaient Majoritaires.

le Jeudi 27 Septembre, 2012 à 06:14:26RépondreAlerter

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