Il faut délocaliser le « dossier Boffa » au bénéfice du doute raisonnable

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Il faut délocaliser le « dossier Boffa » au bénéfice du doute raisonnable

Toutes les factions du Mouvement des Forces Démocratiques de la Casamance (MFDC), qui se sont retrouvées à la faveur de la dynamique d’entente et de réconciliation en cours, ont condamné, sans ambages et avec la plus grande fermeté, la tuerie de Boffa-Bayottes, aussitôt le forfait révélé. Parmi ces factions MFDC, nous pouvons citer celles de César Atoute Badiate et de Ibrahima Compass Diatta.

Aussi, l’un de leurs chargés de mission, Oumar Ampoï Bodian, a-t-il argué, dans la foulée, qu’une enquête interne serait en cours et qu’elle devrait à terme déterminer et situer les responsabilités dans cette affaire dramatique, si tant est qu’il y en ait eu du côté du MFDC.

Pour sa part, par la voix de son chef, la faction MFDC de Salif Sadio vient de dégager toute responsabilité du MFDC par rapport à ce forfait.

Mieux, au moyen de communiqués réitératifs, à tort ou à raison, le MFDC, toutes factions confondues, accuse les services d’Etat basés en Casamance, sinon de recel, du moins de connivence avec les coupeurs clandestins de bois.

Rejoint en l’occurrence par une large frange de l’opinion locale et nationale, voire internationale, le MFDC dit voir dans cette présumée accointance contre-nature des services d’Etat locaux avec les coupeurs clandestins de bois, la formation objective d’un réseau mafieux. A tort ou à raison !

Toutes choses qui, à tout le moins, autorisent et pour ainsi dire sèment et structurent dans la tête de tous et de chacun, quelque doute raisonnable quant à la sérénité et à l’impartialité des enquêteurs locaux commis, précisément pour traiter le « dossier Boffa ».

Voilà pourquoi, nous en appelons à la diligence et à la sagesse du Président de la République, en vue notamment de prendre sans délai les mesures nécessaires visant à délocaliser/«dépayser» le traitement dudit dossier.

En l’espèce, ce ne sont pas les structures étatiques alternatives qui manquent, bien au contraire ; tandis qu’il y va, dans la gestion de cette affaire douloureuse, de la crédibilité de notre Etat de droit.

Dakar, le 25 janvier 2018.

Jean-Marie François BIAGUI

Président du Parti Social-Fédéraliste (PSF)


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