CHANGEMENTS DONT LE SENEGAL A BESOIN

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  • Article ajouté le : 12 Lundi, 2012 à 06h48
  • Author: Mouhamadou Ba

CHANGEMENTS DONT LE SENEGAL A BESOIN

  "Ainsi, l'enfant africain, qui, avant sa scolarisation, fait preuve d'une grande curiosite de    remarquables capacites d'observation et d'invention en fabriquant lui meme ses jouets, devient, des les premiers jours d'ecole, une sorte de petit veau nourri au lait de la traite negriere, de la resistance a la colonisation, et, en grandissant, ne reste que cela." disait Axelle Kabou

Le Sénégal est arrivé à un tournant très crucial de son histoire avec l’espoir de voir dans un futur très proche des dirigeants capables de tourner la page d’un demi-siècle d’indépendance où le développement est resté un sujet tabou. Il ne faut pas accepter de cultiver le mythe selon lequel le développement est quelque chose que seuls les occidentaux sont en mesure de comprendre, d’appréhender et d’implanter. Le Sénégal a accusé beaucoup de retard pour se lancer  dans la recherche scientifique et technologique qui devait lui permettre de se hisser au rang des pays émergeants. Un pays peut se développer si est seulement si, il est capable d’inventer, de produire, de consommer et de vendre. La génération qui doit conduire ce projet de développement doit être mis dans des conditions optimales d’étude et de travail aujourd’hui même. L’état doit prendre l’entière obligation de mettre sur pied des politiques opérationnelles et financières adaptées et abondantes pour promouvoir les mathématiques et les sciences. Pendant très longtemps, la littéraire est et demeure une branche d’étude qui enregistre surabondamment plus d’élèves que toute autre branche que certains expliquent par le leadership de Léopold Sedar Senghor, président poète.

Le système éducatif sénégalais est un système postcolonial qui ne traite en rien les aspects et méthodes essentiels pour être un pays émergent mais des sujets d’ordre  esclavagiste et colonialiste. C’est bien vrai que le Sénégal à l’image de Gorée a été un port d’embarquement d’esclaves transportés vers les champs brésiliens et américains, c’est vrai aussi que le Sénégal a été colonisé par la France, mais également personne ne peut refuser que le Sénégal ait obtenu son indépendance pour être un pays libre, inventif et tournait vers le futur. Cette future devait être orientée vers l’encadrement des tous jeunes à pouvoir exceller dans le domaine scientifique et technologique. Les cinquante années passées à étudier l’histoire africaine et mondiale ont valu aux sénégalais, naquis après les indépendances, de comprendre l’origine de leur civilisation et de leur liberté mais cela doit suffire maintenant pour sauver les générations futures et leur éviter de vivre ce que les sénégalais vivent maintenant, l’état de désillusion. Des réformes profondes et responsables du système éducatif doivent être engagées pour permettre aux sénégalais d’être compétitifs sur le plan mondial. L’introduction et l’utilisation de computers avec des programmes utiles dans toutes les écoles élémentaires du pays, des bibliothèques numériques dans tous les lycées et universités, et l’installation d’écrans à projecteurs pour remplacer les tableaux noirs.

Les gouvernements précédents et celui de Wade y compris ont échoué  des millions de personnes à l’âge de travailler et de s’occuper de leurs familles en les maintenant dans le chômage. A chaque fois qu’un gouvernement défaillit à ses obligations de s’occuper d’un problème qui lui incombe, il s’en suit que ce même problème s’amplifie avec la croissance démographique et se transfert dans un autre gouvernement qui devait s’engager à faire autres projets de développements. Il est très important, pour gagner du temps et gérer rentablement les deniers publics que les gouvernements précédents arrivent à s’acquitter de tout ce qu’ils étaient assignés. Il est inimaginable et inadmissible qu’au Sénégal un important taux de personnes naissent, grandissent et meurent sans jamais toucher un salaire. Il n’y’a aucun programme établi ou en vue pour régler ce problème qui est la principale source d’insécurité, de violence et de crimes. Ce gouvernement de Wade a préféré faire de Dakar, puisque les 90% de ses megas projets sont concentrés dans cette ville, un pôle d’attraction pour touristes que de créer d’emplois pour les milliers de jeunes. La révolution verte, dans le nord du pays et Casamance plus tard, constitue la voie à suivre pour l’autosuffisance alimentaire du pays en riz et la création d’emplois. Souvent les gens disent que le Sénégal n’a pas assez de ressources pour se développer ce qui est archi faux dans la mesure où il a 250.000 ha de terres au Fouta vastes et arables et l’accès à une mer avec des poissons vendues à $70 la tonne soit 35,000 CFA. Cette vente est illégale, injuste, indigne, et doit cesser immédiatement. Le Sénégal a besoin de s’ouvrir aux industries de transformations des produits halieutiques, fruitifs, végétaux et des légumes. Des stratégies qui peuvent créer des millions d’emplois sont là mais la manque d’engagement et de vision des libéraux face à une demande de en plus grimpante est étonnant. Le Sénégal est loin de profiter des ressources que regorge son sous-sol pour se développer et assister en infrastructure, santé et éducation les lieus où elles sont exploitées.

La corruption est un phénomène très en vogue depuis l’avènement au pouvoir des libéraux qui bloquent considérablement l’écoulement des fonds vers les masses qui en ont le plus besoin. Les détournements et la gabegie des deniers publics font qu’actuellement au Sénégal tout  est priorité ce qui met à nu le niveau  d’exaspérations et de cruautés des populations. La chasse aux sorciers ne se fera certainement pas entre Macky Sall et ses frères libéraux mais les sénégalais exigent que les deniers publics (argent, maisons, business, voitures et autres) soient restitués et les auteurs punis pour lancer les premiers principes de bonne gouvernance que le Sénégal a tant besoin. En parlant de bonne gouvernance, il est impératif que les futurs dirigeants fassent une déclaration de bien du président de la république au chauffeur de la république et les cadeaux que ça soit argent ou matériel plafonner à une certaine somme déclarée pour éviter des conflits d’intérêts entre les donateurs et les receveurs. Les sénégalais veulent que leurs dirigeants s’occupent de plus en plus de leurs problèmes et qu’ils ne soient pas des laissés pour compte dans un monde en pleine mutation et incertain. Vive le progrès, vive la bonne gouvernance et vive le peuple!  

Lavoixdupeuple

Mouhamadou S. Ba

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