Le Blogs de : Mouhamadou Ba

Le 27 Décembre 2012, le médecin chef et le groupe des cadres de la Compagnie Sucrière Sénégalaise ont posté leur droit de réponse sur l’article «Le camouflage des morts à la C.S.S Richard- Toll »  que j’avais moi-même écrit pour attirer l’attention des preneurs de décisions et du peuple sur le danger que représente cette compagnie pour ses travailleurs, les habitants de Richard Toll, et les zones environnantes. Cette réponse venue à point nommé montre leur détachement, leur indifférence, et leur arrogance vis-à-vis  des conditions de vie et de travail de leurs employés qui ne demandent que le respect et l’application du code international de santé et de sécurité au travail. La Compagnie Sucrière Sénégalaise a fini de faire de Richard Toll une ville fantôme, une ville polluée, et une ville qui a cessé de grandir démographiquement parce que n’offrant aucune dynamique de changement social. Avec le développement des réseaux sociaux, Le monde est devenu une petite place pour des compagnies comme la C.S.S qui ne cessent de violer les droits de travail nationaux et internationaux. Y’a plus besoin d’aller à Richard Toll pour se rendre compte que la C.S.S déverse ses déchets toxiques sur les eaux utilisées par les populations principale source de maladies contagieuses et des maladies dites du « Péril Fécal » comme la bilharziose non énumérées par le médecin chef dans sa réponse parce que vivant dans la cité résidentielle de la compagnie située à la sortie de la ville, les jumbo machines de l’entreprise répandent dans l’atmosphère des milliers de tonnes de pollution affectant ainsi la santé environnementale de la ville, et les accidents de travail n’en finissent pas avec leurs cortèges de malheurs et d’insécurité.

Le médecin chef aurait été plus professionnel, convainquant et déontologique s’il nous avait parlé de la maladie appelée « bagassose » pour mieux éclairer l’opinion publique du danger auquel est exposé les dignes citoyens vivant à Richard – Toll mais il choisit de faire l’encensement de son employeur qui ne surprend personne. L’encyclopédie de la santé et de la sécurité définit la « bagossose » comme une « maladie pulmonaire professionnelle, caractérisée par une alvéolite allergique intrinsèque que l’on contracte en respirant des particules de poussières contenant des spores d’actinomycètes thermophiles qui se développent dans les dépôts de bagasse moisie. Ce type d’exposition peut également causer des pneumopathies par hypersensibilité ». Il est impératif d’illuminer la lanterne de tous ces gens qui sont aveuglés par les milliards de Jean Claude Mimran, de souligner que la Compagnie Sucrière Sénégalaise n’est rien d’autre que le fruit d’un héritage colonial douteux, arbitraire, et illégal qui cherche ouvertement à se trouver une légalité face à un passé troublant, troublé, et atroce. Parmi toutes les entreprises au Sénégal, la Compagnie Sucrière Sénégalaise reste la plus fière d’avec ses racines métropolitaines (la France) raison pour laquelle les méthodes et les conditions de travail des temps coloniaux sont toujours visibles dans un pays qui a accédé à l’indépendance il y’a cinquante ans. La Compagnie Sucrière Sénégalaise est l’image et la preuve vivante de l’esclavage et du colonialisme au Sénégal. Par exemple le model et la localité des habitats des cadres et leurs traitements extravagants comparés aux masses qui sont les plus touchés à cause de la détérioration de l’air, des eaux, et du sol. La Compagnie Sucrière Sénégalaise ne doit pas seulement payer des taxes si elle en paye mais également rémunérer la ville de Richard- Toll pour la pollution qu’elle cause.

La Compagnie Sucrière Sénégalaise est et demeure un lourd tribut sur les paysans et éleveurs vivant au nord du pays parce que victimes d’harcèlements, de sabotages, et de violences. Ces populations se voient chasser des terres qu’ils ont toujours affectionnées, maintenues, et exploitées par une entreprise désireuse d’augmenter ses territoires pour polluer plus. Son objectif majeur est de s’acquérir plus de terres dans un futur très proche pour enclencher le programme des 150.000 tonnes de sucre par an qui selon leurs dires est la solution à l’autosuffisance alimentaire en sucre. L’état a l’obligation de veiller sur les citoyens, leurs biens et leurs intérêts sur l’ensemble du territoire sénégalais malgré la présence souvent de l’argent et de gigantesques cadeaux fausseurs de bonne gouvernance. Le peuple est plus important que toute chose sur terre et tant qu’on a le peuple rien n’est impossible juste donne lui les outils dont il a besoin pour changer le monde. Il faudrait d’abord que ce peuple naisse, grandisse, s’épanouisse et se libère, et tout ceci ne peut se réaliser que dans un environnement sain d’où vient l’action du gouvernement. Il n’y a rien d’antipatriotique de dire à la C.S.S de se conformer aux normes nationales et internationales sur la santé et la sécurité au travail pour prévenir des maladies pouvant être très fatales mais également s’épargner la tache de camoufler des morts qui en sont maintenant trop. Depuis la publication de ma contribution sur « le Camouflage des morts à la C.S.S- Richard / Toll » des messages de compensions, de culpabilités pour avoir gardé le silence toutes ces années, et de tristesses continue de se bousculer dans ma boite électronique et souhaite que la C.S.S agira sagement de la même manière pour dire qu’elle cherchera les causes de ces morts, apportera les solutions nécessaires, et punira les fautifs pour un Sénégal prospère  et respectueux des valeurs gardiennes de notre existence ici-bas.   

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Mouhamadou Ba