Le Blogs de : Mouhamadou Ba

En plein pieds dans la campagne électorale pour la présidentielle de 2012, vous allez parcourir des milliers de kilomètres, dépenser des milliards de francs CFA, et rencontrer des millions de visages pour présenter des agendas que certains parmi vous ne croient même pas. Le développement rapide du social media a fini de rendre l’accrochage au pouvoir pour telle raison ou une autre difficile pour ne pas dire impossible pour ces dictateurs qui ne se soucient nullement des préoccupations du peuple. Tous les sénégalais sont d’accord que s’il y’a quelque chose qui risque d’entacher le bon déroulement de l’élection présidentielle c’est bien sûr la validation de la candidature de Abdoulaye Wade par le conseil constitutionnel. Cette candidature est frauduleuse, immorale, impensable et qui n’est rien d’autre qu' un ‘hold-up’. Le conseil constitutionnel a abandonné les sénégalais en plein mer comme le commandant italien Francesco Schettino l’avait fait avec les passagers du navire Costa Concordia et dont la culpabilité a fait le tour du monde. C’est le même conseil constitutionnel qui va déclarer Abdoulaye Wade vainqueur au soir du 26 février 2012 et en ce moment les sénégalais verront sans surprise le deuxième ‘hold-up’ parce que la justice sénégalaise est traditionnellement la propriété privée du chef de l’Etat au détriment des intérêts du peuple.

Si toutes les personnes de bonne volonté sont d’accord que la démocratie arpente le sens du ‘Bottom-Up’ pour une meilleure représentation des intérêts du peuple, elles sont aussi de l’avis que les juges du conseil constitutionnel dont la mission est de lire le droit comme ils l’avaient promis en prêtant serment devant tout un système judiciaire sont principalement responsables des morts enregistres depuis l’annonce de la validité de la candidature de Abdoulaye Wade. Maintenant, le moment est venu pour que tous les candidats à la présidentielle a l’exception de Maitre Wade qui ne saurai être candidat acceptent qu’ils partagent tous l’idée du dysfonctionnement du conseil constitutionnel sénégalais à cause de ses lois partisanes et partiales. Pour un Sénégal plus juste, respectueux, et tolérant où tout un chacun de nous peut exercer ses droits sans limitation ni représailles, le futur occupant de la présidence de la république bien qu’il soit le gardien de la constitution doit libérer le système judiciaire pour un travail beaucoup plus transparent et juste. La séparation des trois branches de la république est obligatoire, nécessaire et urgente pour le respect des droits de l’homme, le combat contre la corruption et l’introduction du système ’Checks & balances’ pour une bonne gestion des deniers de l’état mais également ce qui permettra les institutions de travailler pleinement. Quiconque devient Président de la république du Sénégal doit impérativement présenter au peuple un système de choix démocratique des cinq sages du conseil constitutionnel dès les premiers cents jours de sa prise de fonction. Ceci est pour éviter un autre complot dans le futur mais également pour saluer et honorer les braves hommes qui ont laissés leurs vies pour défendre la constitution et leur patrie. En attendant de revenir sur les modalités d’élection ou de choix des juges qui vont lire le droit, je souhaite à tous les candidats constitutionnellement reconnus par le peuple senegalais d'aller a une campagne paisible et productive.

MOUHAMADOU SIRADJI BA

LAVOIXDUPEUPLE