Soyons des talibés et non pas des receveurs de ndigueul et produits du fanatisme

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  • Article ajouté le : 12 Dimanche, 2012 à 06h08
  • Author: Mouhamadou Ba

Soyons des talibés et non pas des receveurs de ndigueul et produits du fanatisme

Le fanatisme est une doctrine très pratiquée au Sénégal au service de la religion à tel enseigne que les gouvernants en profitent  pour s’occuper moins des problèmes qui préoccupent de plus en plus le sénégalais moyen. Les guides spirituels doivent rester en dehors de la politique ce qui permettra à nos gouvernants de respecter les promesses faites aux populations durant les campagnes électorales. En aucun cas, en aucun moment l’état ne devrait être le grenier financier de ces familles maraboutiques parce que n’étant pas son rôle si l’on se réfère uniquement à ce que dit notre constitution. Cela dit, il est de la mission de l’état de maintenir la sécurité des sénégalais et sénégalaises, de garantir la bonne circulation des personnes et des biens à l’intérieur du pays, de faciliter l’accès aux services publiques, et au moins mais pas le dernier assister en abondance avec les denrées de première nécessité pour la bonne réussite d’un Magal, d’un Gamou, d’un Ziarra, d’un Dakka, d’un Appel etc… Au Sénégal, les tarikhats ont pris en otage l’islam pour des raisons purement d’enrichissement  illicites. Ces tarikhats qui étaient toujours fondés sur la vérité, l’incubation des valeurs religieuses telles qu’ordonnées par Dieu, transmises par le Messager d’ Allah et vastement élaborées par El hadji Malick Sy, Cheikh Ahmadou Ba, Mbaye Niass, Elhadji Mouhamadou Said Ba, et Seydina Limamoulaye. Ces hommes de Dieu ont laissé  au Sénégal un puits d’enseignements religieux intarissables et sans équivoques et il n’y a rien que leurs successeurs puissent dire qu’ils n’ont pas dits ou enseignés. Depuis la disparition de notre vénéré mame Abdoul Aziz Sy «Dabah», les enseignements du prophète Mohamed (PSL) sont devenus produits rares et mieux en voix d’extension. Sous l’œil complice de nos très célèbres guides spirituels, Abdoulaye Wade et son gouvernement sont entrain de conduire le Sénégal  vers une catastrophe sans précédente. Aujourd’hui avec les dérives de l’Etat à savoir la validation de la candidature de Abdoulaye Wade par le conseil constitutionnel, la dégradation des valeurs de la société qui avaient value jusqu’ici beaucoup de fierté a tout sénégalais, la prise de position évidente à l’endroit de son fils, la banalisation de la mort pour paraphraser Mamoudou Ibra Kane (RFM), les inondations dans la banlieue, la faim, les délestages d’électricité, les déclarations de Maitre Abdoulaye Wade depuis Touba semant la division, la confusion, et le délire entre frères musulmans. C’est exactement aujourd’hui que le Sénégal aurait le plus besoin des sorties ardentes de cet érudit religieux, cet homme au savoir et au sens de l’humour multidimensionnels, ce «Waliw» en un mot qu’était mame Abdou Aziz Sy «Dabah».

Avec cette vitesse d’agrandissement des problèmes sociaux au Sénégal, le pays sera très bientôt une terre de mendicité, de vol, et d’agression jamais égalé ou vue avant. Maintenant la question que l’on ne peut s’empêcher de se demander est de savoir, s’il faut réagir en ce moment même bien sûr avec la bénédiction de nos guides spirituels or s’il faut attendre jusqu’à ce que les plombs lâchent. Abdoulaye Wade est en panne d’idées qui sont nécessaires pour propulser le Sénégal (PIB 4.5) au devant de la scène des pays à revenu intermédiaire comme le Cap Vert (PIB 5.6), le Mali (PIB 5.4), le Ghana (PIB 12), la Tanzanie (PIB 6.9), etc... Abdoulaye Wade croit pouvoir utiliser les deniers publics pour s’octroyer de l’assistance des chefs religieux pour un troisième mandat frauduleux et anticonstitutionnel mais malheureusement pour lui c’est sans compter avec l’héroïsme sans faille des hommes et des  femmes qui préfèrent mourir les armes aux mains que de voir leur constitution violée une énième fois. Ce silence complice sur la crise actuelle que traverse le pays dont a fait preuve les marabouts est nuisible et signe d’abandon à ce peuple qui a toujours été là pour eux dans les moments les plus difficiles. Maintenant, les sénégalais ont compris qu’il faudrait amorcer une attitude relationnelle responsable entre le spirituel et le temporaire pour éviter le clash des deux. Ces marabouts vous appellent à la prière, répondez massivement, ils récidivent avec les enseignements du prophète, bravo, mais quand il s’agit de vous inviter à voter pour un candidat ou une candidate de leur choix, dites non parce qu’il n’est écrit nulle part dans le Coran que l’on doit les obéir pour l’élection de nos dirigeants. Ce serait très mal venu de faire endurer le peuple sénégalais des problèmes déjà existants. Ces marabouts autant qu’ils sont, d’où ils viennent sont coupables au même titre que ces hommes au pouvoir parce que sachant pertinemment de la provenance des mallettes d’argent qui leur sont offertes. Chers Sénégalais, il est maintenant grand temps qu’on ouvre nos yeux grandement pour voir mieux ce qui se passe autour de nous, d’utiliser notre intelligence tant soit peu pour arriver à des conclusions qui vont changer notre avenir mais également celui de nos enfants, et cela ne peut se faire qu’en refusant que ces marabouts nous dictent leurs lois. La faim, les inondations, la surfacturation et délestages, le chômage, etc…sont des phénomènes qu’ils ne gouteront jamais, vu leurs niveaux de vie. Voter à l’élection présidentielle pour le changement du Sénégal est le devoir de tout un chacun de nous en tant que citoyen. Pendant 50 ans, on s’est rangé derrière ces marabouts en tant que fideles talibés et les choses sont toujours ce qu’elles sont alors pourquoi ne pas changer de tactiques en se disant que cette carte nous appartient et on en fera ce que bon nous semble qui est notre droit le plus absolu. Les pays les plus industrialisés au monde ont eux aussi leurs manières de pratiquer leurs croyances mais ils n’ont jamais associes les affaires du gouvernement à la religion telle quelle soit ce qui leur vaut beaucoup de succès, de respect et du mérite. Obama ne disait-il pas aux américains ‘YES WE CAN’ cela est aussi possible et valable pour les douze millions de sénégalais et sénégalaises au pays et partout où que vous soyez. ALLEZ VOTER L’AVENIR DU SENEGAL NE SE FERA PAS SANS LA JEUNESSE!

 

MOUHAMADOU SIRADJI BA  

LA VOIXDUPEUPLE

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