AHURISSANT MAIS VRAI, LA MAURITANIE BEIGNE DANS L’ESCLAVAGE

Blogs

AHURISSANT MAIS VRAI, LA MAURITANIE BEIGNE DANS L’ESCLAVAGE

Ahurissant mais vrai ! Des personnes continuent toujours à subir de mauvais traitements par d’autres personnes détenant le pouvoir. Bien vrai que l’eau ait coulé sous les ponts, la Mauritanie est plongée dans un fleuve de discrimination. L’on se rappelle l’Apartheid en Afrique du Sud ; la ségrégation, le racisme aux USA ;  la domination coloniale en Afrique avec le commerce triangulaire ; des familles vendues ; des races assujetties, discriminées, utilisées pour satisfaire leurs maitres sexuellement ; des personnes utilisées pour les travaux domestiques sans salaire en retour. Ce sont les mêmes pratiques, au vingt et unième siècle qu’on retrouve en Mauritanie. Ces pratiques esclavagistes existent bel et bien en Mauritanie même si ce n’est pas la suprématie du blanc contre le noir comme aux USA. C’est une nouvelle forme d’esclavage qui s’érige au sommet des Arabisants. C’est le fait des arabes prétendant puiser dans la charte de la charia des recommandations divines. Pourtant dans la religion musulmane, de telles pratiques sont tout simplement proscrite. Ces pratiquants ont réussi à diviser la Mauritanie selon l’adage « Diviser pour mieux régner ». Le paradoxe est que la caste minoritaire tient les rênes du pouvoir. Rappelons que la Mauritanie est divisée en deux camps. Le camp des blancs « maures » encore appelé les « Harratines » et le camp des Afro-maures connus sous l’appellation « Beïdanes » majorité et regroupant les wolofs, les peuls, les poulars, les soninkés et les bambaras. La communauté des Afro maures représente plus de 55 % de la population. Elle subit des discriminations raciales, des privations des droits civiques et citoyens ; cette communauté n’a pas le droit d’accéder à des postes qui touchent la sante, l’éducation, la justice, au vote. C’est la seule communauté au monde qui ne peut pas se faire enregistrer à l’état civil. Des militants anti-esclavagiste, des organisations non gouvernementales, des partis politiques, des journalistes, des bloggeurs tentent de dénoncer ces discriminations raciales et sont condamnées, torturées, lynchées, réduit au silence. Une des activistes et partisane pour l’indépendance de la Birmanie, prix Nobel de la paix, Aung San Suu Kyi disait : « ce n’est pas le pouvoir qui corrompt mais la peur » ; la peur de perdre le pouvoir pour ceux qui l’exercent et la peur des matraques pour ceux que « le pouvoir opprime ». La peur serait donc le moyen propice pour les dirigeants de faire ce que bon leur semble. Pis encore, face à ces injustices, certaines associations sont tuées dans l’œuf à travers les administrations. D’autres encore sont condamnées sans jugement ni consultation d’avocat à des peines lourdes tournant autour de  dix (10) à vingt (20) années d’emprisonnement. Des structures internationales comme le Comité pour l’Elimination de la Discrimination Raciale, le Comité Africain des Experts pour le Droit et le bien-être de l’Enfant condamnent ces pratiques discriminatoires. Face à cette situation, l’Etat Mauritanie fait comme si tout allait à merveille. Résoudre ce problème n’est pas l’eau de la mer à boire, il suffirait que l’état mauritanien applique ses propres lois sachant l’esclavage est abolie depuis 30 ans. En 2007, cette pratique est considérée comme crime. Puis en 2012, crime contre l’humanité. En 2016, selon le rapport d’Amnesty de l’Afrique de l’Ouest, sur 166 cas d’esclavages répertoriés dans les tribunaux, seulement trois (3) ont été condamnés. L’état mauritanien se range du côté des maures blancs pour garder l’hégémonie, contrôler le pouvoir et contrôler l’économie du pays. L’union Africaine doit se prononcer sur la question et exiger la libération de tous les prisonniers menant le combat contre l’esclavage et la discrimination raciale. Sinon comment expliquerez ce mutisme ? Thomas Sankara disait « L’esclave qui n’est pas capable d’assumer sa révolte ne mérite pas que l’on s’apitoie sur son sort. Cet esclave répondra seul de son malheur s’il se fait des illusions sur la condescendance suspecte d’un maître qui prétend l’affranchir. Seule la lutte libère. »  

Moustapha Cissé

60minuteschrono

RTM/France 

Senpress/senegal 

[email protected]


Cette entrée a été publiée dans Politique. Vous pouvez la mettre en favoris avec ce permalien. Alerter

Vous pouvez lire aussi

Commentez cet article

Pseudo *

Votre commentaire :

Pseudo *

Mon commentaire *