Birahime SECK, votre livre est plein de fautes

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Birahime SECK, votre livre est plein de fautes

À quelques semaines de l’élection  présidentielle, vous avez commis un livre sur ce qu’il est convenu d’appeler « l’Affaire Prodac ». Mais en parcourant les pages de cet ouvrage, dont vous êtes également l’éditeur, nous eûmes l’impression que vous aviez tellement voulu synchroniser sa sortie avec l’agenda électoral que l’incurie s’en est invitée, malencontreusement. Pour ce premier coup de phare, nous nous intéresserons aux quelques manquements que nous y avons décelés.

À la page 19 de l’ouvrage, nous aimerions attirer votre attention sur un « oubli » qui, même s'il est véniel, n’honore pas le « professeur » que vous êtes. Vous commencez par une lettre majuscule une phrase que vous écrivez après deux points (:), alors que, dès la classe de CM2, les élèves que nous étions savions que cela ne se fait pas.

Comme pour faire de la « gradation », vous commettez une faute plus grave à la page qui suit. Pouvez-vous nous dire depuis quand met-on le titre d’un ouvrage entre guillemets ? C’est malheureusement ce que vous faites en note de bas de pages lorsque vous référencez un passage de l’œuvre de Cheikh Tidiane DIÉYE (2019). Les guillemets, j’espère que vous le savez, sont réservés, dans le cadre de l’écriture scientifique et littéraire, aux articles. Autant que nous sachions, cette règle était encore en vigueur (voir les Règles typographiques en usage à l’imprimerie nationale, 2002).

Aux pages 75 et 76, d’autres fautes commises, certainement par inadvertance, y sont légion. Au chapitre 7 (page 75), vous écrivez « propose » au lieu de « propos » : « il est insensé que Monsieur Mame Mbaye Niang se limite aux ‘‘propose’’ du Ministre Amadou Bâ ». Dès qu’on tourne la page 75, on tombe encore sur une omission qui reflète la précipitation avec laquelle votre ouvrage a été écrit. Ici, c’est la préposition « de »  (elle n’est pas ici une particule nobiliaire) qui disparaîtra, tel un « mort » dont les obsèques sont escamotés en raison de son statut social profondément dégradé. Vous notez ainsi en bas de page : « il signifie que le vendeur est responsable () la marchandise ».

D’autre part, à la page 146, comme sur d’autres pages, l’omission de virgules, pourtant très utiles à l’apposition, reste caractéristique des faiblesses de votre livre. Dans ce passage où vous présentez M. Jean Pierre SENGHOR comme « gestionnaire du Prodac », la règle scripturaire voudrait que la fonction de l’individu en question, dont vous dites qu’il a « commis une faute grave… », soit mise en apposition, c’est-à-dire séparée du reste de la phrase par des virgules. Votre négligence ne s’arrêtera pas là.

Nous avons envie de vous demander pourquoi avez-vous mis au pluriel le groupe de mots « premiers bénéficiaires potentiels », alors qu’il est sensé décrire « la jeunesse » : « …l’Etat du Sénégal porte préjudice à la jeunesse du Sénégal, ‘‘premiers bénéficiaires potentiels’’ de ces espaces d’incubation » (page 152). Encore une fois, votre course avec l’agenda électoral vous a perdu. Tournons la page. Cette fois, ce n’est pas seulement la personne de Mame Mbaye Niang que vous « détruisez » dans votre ouvrage expéditif, mais son nom, puisque vous y intégrez d’autres lettres. Cette faute pourrait laisser penser qu’il s’agit d’une personne autre que lui : « …Mame Mbaye ‘‘Kan’’ Niang émettait… » (page 153).

Un peu plus loin (page 161), c’est « l’État » qui en prendra pour son compte. Ici, votre « crime de lèse-majesté » frappe de plein fouet l’institution étatique que vous « minisculisez » subitement, alors que, sur d’autres pages, la majuscule ( E ) d’« État » fut écrite avec grand soin.

Nous terminerons nos remarques « formelles » par les erreurs observées aux pages 162, 163,  179, 180, 181, 183 et même dans la conclusion (page 187). Pour la page 162, sachez qu’on écrit « découler de) au lieu de « découler à). À la première ligne de la page 163, vous mettez un point (.) à la place d’une virgule alors que la phrase continue. Il faut préciser que les dernières pages du livre font souffrir le lecteur tant des fautes abondantes, comme des essaims d’abeilles en furie, surgissent de toutes parts. Entre l’oubli d’un verbe (vous omettez d’écrire « sait » à la page 179), l’apparition d’un point (.) inutile (deuxième ligne, page 180), l’omission d’un pronom démonstratif (neuvième ligne, page 181), l’écriture de la préposition « de » en lieu et place de « du » (page 183, deuxième paragraphe, 10ème ligne) et l’ajout impertinent du pronom relatif (« que ») à la première page de la conclusion (troisième ligne du deuxième paragraphe), le lecteur s’aperçoit, sans une once de doute, que votre œuvre a péché par son opportunisme. Votre coup de « marketing électoral » a vraiment échoué.

En ces périodes de crise et de « délaissement » de la lecture, si l’on se « sacrifie » pour acheter et lire un ouvrage qui coûte 12 mille francs, et qui, malheureusement, est aussi truffé de fautes, le goût pour la lecture et le rehaussement du niveau de nos élèves ne seront pas pour demain. Encore qu’il faille le préciser, n’étant pas un professeur de français, il est sûr qu’il y’a d’autres fautes que nous n’avons pas pu déceler.

En définitive, notre plus grande déception en lisant le livre de Birahime SECK, ne fut pas uniquement ces erreurs citées plus haut. Sur le fond, nous sommes restés sur notre faim par rapport à la pertinence de ses sources. Birahime SECK cite un prétendu rapport de l’IGF dont les passages sont piochés sur le site de Dakaractu. Des passages douteux qui sèment encore plus de doute sur sa sincérité.

En espérant que vous corrigerez toutes ces erreurs…

Militant Par Devoir

Envoyé et publié Dans Le Blog du Sociologue Rebelle



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Hhh - #1

Alors Là !!!!

le Lundi 18 Mars, 2019 à 03:03:27RépondreAlerter

Bira - #2

Na Goorgoorlou Waay. Mais Nous Attendons Des Explications Sur L'affaire Prodac

le Lundi 18 Mars, 2019 à 03:03:11RépondreAlerter

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