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Le pelerin du désert : "L'histoire s'écrit au présent, se raconte au passé et trouve sa source dans le futur"

Le contradicteur : "L'histoire: celui qui l'ecrit n'a pas assisté à l'épreuve Celui qui était présent n'avais pas l'écrit J'ai toujours pas compris pélerin"

Unecontribution dans ce débat : Il y a des spectateurs passifs de l'histoire, des spectateurs actifs de l'histoire, et des acteurs de premier degré. Un sociologue engagé (acteur), par exemple, qui fait une sociologie du présent, c'est-à-dire qui écrit, analyse le présent (spectateur actif), qui décrit et critique les évènements de son temps, est en train d'écrire, par cet acte même, l'histoire, tout en la faisant par son engagement sur le terrain. Il ne fait pas que commenter, il agit, se bat, prend des coups (acteurs de premier degré).

D'ailleurs, d'aucuns pensent que le présent est un passé proche. Qui peut le limiter, lui trouver des contours bien délimités ? Comment le fera-t-il ? Ce n'est pas une question seulement de secondes, de minutes, d'heures, de jours, de mois ou d'années. Quel que soit ce que nous choisirons pour délimiter ce présent et ce passé, on s'apercevra que les délimitations culturelles ou arithmétiques du temps s'imbriquent les uns les autres (ce qui est dit ici et maintenant, est-ce au présent ou au passé ? si on considère les secondes, c'est déjà du "passé". Mais, si on considère l'année, je suis encore dans le "présent").

Ce qui donne du sens à ce que dit le frère Cheikh Ahmed Tidiane. Ecrire l'histoire au présent signifie qu'on est acteur de son temps. Raconter l'histoire au passé veut dire qu'on se souvient d'un héritage, de ce qu'ont fait les autres avant nous. Et si l'histoire trouve sa source dans le futur, c'est parce que nos objectifs sont les moteurs de nos actions présentes : notre motivation principale.