L’emploi des diplômés à l’épreuve de la politique de l’émergence à l’horizon 2020

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L’emploi des diplômés à l’épreuve de la politique de l’émergence à l’horizon 2020

L’objectif à court et moyen terme du Plan national de Développement (PND) 2012-2015 est de « …réaliser une croissance forte et soutenue sur une longue période; arriver à constituer une classe moyenne significative qui a accès aux biens de consommation durable ; et participer au système de production mondial.», afin de « Transformer la Côte d’Ivoire en un pays émergent à l’horizon 2020 ». Cet objectif global décrit les caractéristiques d’une économie émergente. En effet, une une économie émergente est une économie qui se caractérise par un niveau de revenu intermédiaire (entre les pays les moins avancés et les économies des pays de l’OCDE), une ouverture économique sur le reste du monde, des transformations structurelles et institutionnelles de grande ampleur et un fort potentiel de croissance. A ce propos, les experts reconnaissent à ces pays trois qualités essentielles: une croissance robuste et soutenue, une grande potentialité de rattrapage des économies des Etats de l’OCDE et des progrès considérables dans la lutte contre la pauvreté. Il est utile de préciser que la Côte d’Ivoire a enregistré un taux de croissance de 8,6% en 2012, faisant d’elle l’un des Etats à forte croissance en Afrique et même dans le monde. Cette croissance devrait se maintenir et même se renforcer dans les années à venir, soutenue qu’elle est par des prévisions d’investissement public de plus en plus élevées . Au plan commercial, le pays a adopté un nouveau Code des investissements plus favorable aux investisseurs accompagné de la création de tribunaux de commerce. Pendant ce temps, le Centre de Promotion des Investissements en Côte d'Ivoire (CEPICI) a mis en place un ensemble de mécanismes simplifiés de formalités et de délai pour la création d’une entreprise, plus connu sous le nom de Guichet Unique de l’Investisseur. Finalement, ayant atteint le point d’achèvement de l’Initiative des Pays pauvres très endettés (PPTE) et la mise en œuvre de la première phase du Contrat de Désendettement (C2D) de la France, la Côte d’Ivoire semble être bien partie pour réaliser les objectifs majeurs énoncés dans le PND. Néanmoins, à ce stade de l’analyse, notre propos n’est pas d’en faire une évaluation de la mise en œuvre PND, ni de prédire s’il est viable ou non, encore moins de savoir si la Côte d’Ivoire peut rattraper une économie comme celle de la Corée du Sud dans le lapse de temps qui sépare 2012 de 2020, mais de préciser que tout développement étant par essence quantitatif et qualitatif, il est pertinent que le PND dépasse les critères macroéconomiques quantitatifs pour s’attaquer aux éléments qualitatifs comme l’emploi, notamment celui des diplômés. Car, en définitive, l’émergence n’est que la résultante de l’exploitation efficiente du capital intellectuel, en tant qu’ensemble de connaissances devant produire des résultats. Il y a certes un volet non négligeable du PND qui est dédié à l’emploi des jeunes, et qui vient appuyer les politiques et programmes nationaux déjà en place pour faire face à l’épineux problème du chômage des jeunes. Toutefois, en 2002 déjà, le taux de chômage à Abidjan était estimé à 18,52% tandis qu’il était de 7,01 dans les autres villes du pays . Selon une étude réalisée en 2008, le niveau de chômage augmenterait avec le niveau d’instruction. Par ailleurs, l’étude mentionne que plus de 3 millions de jeunes ivoiriens seraient désespérément à la recherche d’un emploi. Pour autant, avec un taux d’accroissement se situant aux alentours de 3% et la part élevée du budget que l’Etat consacre à l’éducation et la formation , tout semble indiquer que le nombre de la population jeune, déjà élevé et notamment celui des étudiants et futurs diplômés, continuera à croître et avec lui la proportion de ceux qui seront en âge de travailler et que le marché du travail devra absorber . Sur la base de ces pronostics , ce n’est pas tant les chiffres qu’il faut craindre, étant entendu que le phénomène est devenu une préoccupation de tous les gouvernants, mais ses conséquences sur la cohésion sociale et l’instauration d’une paix positive suite à presqu’une décennie de crise sociale et politique, dont l’université est demeurée l’épicentre. L’emploi des diplômés à l’épreuve de la politique de l’émergence à l’horizon 2020 L’objectif à court et moyen terme du Plan national de Développement (PND) 2012-2015 est de « …réaliser une croissance forte et soutenue sur une longue période; arriver à constituer une classe moyenne significative qui a accès aux biens de consommation durable ; et participer au système de production mondial.», afin de « Transformer la Côte d’Ivoire en un pays émergent à l’horizon 2020 ». Cet objectif global décrit les caractéristiques d’une économie émergente. En effet, une économie émergente est une économie qui se caractérise par un niveau de revenu intermédiaire (entre les pays les moins avancés et les économies des pays de l’OCDE), une ouverture économique sur le reste du monde, des transformations structurelles et institutionnelles de grande ampleur et un fort potentiel de croissance. A ce propos, les experts reconnaissent à ces pays trois qualités essentielles: une croissance robuste et soutenue, une grande potentialité de rattrapage des économies des Etats de l’OCDE et des progrès considérables dans la lutte contre la pauvreté. Il est utile de préciser que la Côte d’Ivoire a enregistré un taux de croissance de 8,6% en 2012, faisant d’elle l’un des Etats à forte croissance en Afrique et même dans le monde. Cette croissance devrait se maintenir et même se renforcer dans les années à venir, soutenue qu’elle est par des prévisions d’investissement public de plus en plus élevées . Au plan commercial, le pays a adopté un nouveau Code des investissements plus favorable aux investisseurs accompagné de la création de tribunaux de commerce. Pendant ce temps, le Centre de Promotion des Investissements en Côte d'Ivoire (CEPICI) a mis en place un ensemble de mécanismes simplifiés de formalités et de délai pour la création d’une entreprise, plus connu sous le nom de Guichet Unique de l’Investisseur. Finalement, ayant atteint le point d’achèvement de l’Initiative des Pays pauvres très endettés (PPTE) et la mise en œuvre de la première phase du Contrat de Désendettement (C2D) de la France, la Côte d’Ivoire semble être bien partie pour réaliser les objectifs majeurs énoncés dans le PND. Néanmoins, à ce stade de l’analyse, notre propos n’est pas d’en faire une évaluation de la mise en œuvre PND, ni de prédire s’il est viable ou non, encore moins de savoir si la Côte d’Ivoire peut rattraper une économie comme celle de la Corée du Sud dans le lapse de temps qui sépare 2012 de 2020, mais de préciser que tout développement étant par essence quantitatif et qualitatif, il est pertinent que le PND dépasse les critères macroéconomiques quantitatifs pour s’attaquer aux éléments qualitatifs comme l’emploi, notamment celui des diplômés. Car, en définitive, l’émergence n’est que la résultante de l’exploitation efficiente du capital intellectuel, en tant qu’ensemble de connaissances devant produire des résultats. Il y a certes un volet non négligeable du PND qui est dédié à l’emploi des jeunes, et qui vient appuyer les politiques et programmes nationaux déjà en place pour faire face à l’épineux problème du chômage des jeunes. Toutefois, en 2002 déjà, le taux de chômage à Abidjan était estimé à 18,52% tandis qu’il était de 7,01 dans les autres villes du pays . Selon une étude réalisée en 2008, le niveau de chômage augmenterait avec le niveau d’instruction. Par ailleurs, l’étude mentionne que plus de 3 millions de jeunes ivoiriens seraient désespérément à la recherche d’un emploi. Pour autant, avec un taux d’accroissement se situant aux alentours de 3% et la part élevée du budget que l’Etat consacre à l’éducation et la formation , tout semble indiquer que le nombre de la population jeune, déjà élevé et notamment celui des étudiants et futurs diplômés, continuera à croître et avec lui la proportion de ceux qui seront en âge de travailler et que le marché du travail devra absorber . Sur la base de ces pronostics , ce n’est pas tant les chiffres qu’il faut craindre, étant entendu que le phénomène est devenu une préoccupation de tous les gouvernants, mais ses conséquences sur la cohésion sociale et l’instauration d’une paix positive suite à presqu’une décennie de crise sociale et politique, dont l’université est demeurée l’épicentre. Extrait de l’ouvrage"L'Afrique en développement. Pistes de réflexions” du Professeur Oussou Kouamé Remi(Les notes d bas de pages ne sont pas prises en compte par cette Page-article)Dans Le Blog des Sociologues
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Anonyme - #1

Très Bon Article

le Jeudi 15 Février, 2018 à 02:54:21RépondreAlerter

Anonyme - #2

Très Clair

le Jeudi 15 Février, 2018 à 02:54:38RépondreAlerter

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