La mort de WADE dans un rêve : Entre le regret de ses adversaires, la douleur de Karim et le témoignage rassurant des anges

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La mort de WADE dans un rêve : Entre le regret de ses adversaires, la douleur de Karim et le témoignage rassurant des anges

« La mort n’est pas un malheur, mais une douleur pour le vivant », Le Sociologue Rebelle

Ce texte que vous lirez avait suscité de vives réactions au sein de ceux que j’appelle les « titrologues », ces personnes frappées de stupéfaction devant un titre qui, sans avoir lu intégralement un texte, se donnent le loisir maladif de le commenter bêtement.

Ceci est un texte d’amour, une simple oniromancie !

Le 05 octobre 2011 un homme vint me voir pour me raconter un rêve dans lequel le Président, notre Président légalement élu, quittait ce monde, laissant l’ensemble de ses concitoyens dans une tristesse sans précédents.

La nouvelle tomba !

Cet homme vaquait, dit-il, à ses occupations lorsque subitement un écran de télé lui apparut. Il eut du mal à reconnaitre le fils de WADE, en l’occurrence Karim, qui, avec une voix enrouillée semblait annoncer une triste nouvelle. Sentant intuitivement qu’il pourrait s’agir de son père, « je priai, meurtri par ce que j’allais apprendre, affirme-t-il, pour que Karim parla d’autre chose ». Malheureusement, la nouvelle tomba. Le troisième chef d’État sénégalais venait de rejoindre SENGHOR dans le « ventre de la nuit noire ». « Je pleurai, à chaudes larmes en même tant que Karim qui ne pouvait retenir sa douleur. Ses yeux était indescriptibles ».

D’autre part, comme doté d’un pouvoir d’ubiquité, continua-t-il, « Je me sentis propulsé loin, au milieu d’une réunion diplomatique qui me semblait être tenue à l’ONU. Autour de la table, plusieurs personnalités de nationalités diverses se relayaient la parole. Invisible et suspendu à leur tête, je constatai qu’un silence subit s’empara de la salle. L’on venait de leur annoncer le « malheur » qui s’était abattu sur le Sénégal. Le coordonnateur qui reçut en premier la nouvelle informa son voisin. Et ainsi de suite l’événement fit le tour de la table. Un diplomate, qui jusque-là avait la tête entre les mains, piqua une crise. Avant son évacuation, je pus savoir qu’il s’agissait d’un diplomate asiatique, probablement un Chinois ».

 

Le regret des adversaires et le témoignage des anges !

L’homme se tut un instant et poursuivit. « Ne voulant pas croire qu’un tel drame nous était tombé dessus avant même les élections de 2012, je décidai de constater personnellement les faits en me rendant au domicile du « défunt ». Lorsque j’arrivai, j’aperçus deux personnes. L’un est mon frère et est enseignant à Tivavouane, l’autre, un bon ami, conseiller du maire de sa localité et un inconditionnel de l’AFP de Moustapha NIASSE. Tous deux étaient si abattus, si tristes que le doute que je voulus nourrir sur le « décès », pour ne pas en souffrir, se dissipa. Me vint en mémoire avant d’entrer dans la chambre mortuaire, les critiques et reproches que les Sénégalais lui faisaient de son vivant. Je cherchai dans mon esprit à comprendre, à comparer ces « virulentes invectives » à cette tristesse nationale qui, sporadiquement, dépassait nos frontières ».

Mais ces questionnements nombreux et confus s’arrêtèrent aussitôt qu’il pénétra dans la chambre mortuaire, là où était allongé notre regretté président. Couvert d’un tissu blanc très fin, peut-être un linceul, « je pus voir quand même son visage, contait-il. Il était si claire, si reluisant qu’on aurait cru qu’il dormait. L’éclat de son visage me rassura quelque peu sur sa destinée future. Au moment où j’admirais douloureusement sa dépouille, j’entendis des voix lointaines d’hommes, peut-être d’anges, témoignant de sa bonté, mais également de sa piété. Ils racontaient que WADE bénéficieraient des largesses divines parce qu’étant décédé dans la nuit du Vendredi, c’est-à-dire entre jeudi soir et vendredi à 4 heures du matin. Le vendredi est un jour saint dans l’islam, soutenaient ces créatures ».

 

La neutralité et la sérénité de l’armée, même devant la mort de leur Chef !

Après la capture de ses discussions mystérieuses par ses radars auditifs, c’est au tour de ses yeux d’aller poser un coup de phare à l’État-major, sis à Dial DIOP. « Les militaires, travaillaient, tranquilles, et semblaient n’être nullement concernés par ce triste événement. D’ailleurs, je trouvai cela assez bizarre. Quelle froideur, quelle insensibilité, me disais-je interloqué ! »

 

Tentative d’interprétation du Rêve !

Aussitôt qu’il finit de me « ra-conter » son songe, cette personne, sortie de nulle part, me supplia de le lui interpréter. Qui lui a dit que j’étais un onirocrite ou un onirologue, moi qui ne prétends même pas me réclamer sociologue, tant je suis conscient de l’ésotérisme de cette discipline que mes limites intellectuelles, malgré des années d’études de sociologie, ne m’aident pas à percer ? Vu son insistance d’une part, et d’autre part pour ne pas décevoir cette folle confiance qu’il portait à mes compétences que j’ignorais moi-même, je lui promis que j’essaierai.

C’est alors, avec beaucoup d’audace, que je commençai mes chaotiques interprétations.

Je lui confirmai que le décès d’un musulman pendant la nuit du vendredi est un signe d’élection divine et que mon père nous a quittés dans ces mêmes circonstances. Audacieusement encore, je lui dis que l’élection de toute Autorité repose non seulement sur un choix des hommes, mais aussi et surtout sur la volonté divine. Ainsi, quelle que soit l’attitude de WADE, les Sénégalais le méritent de par sa légitimité institutionnelle, mais également spirituelle. En ce qui concerne la souffrance de Karim, l’on doit y voir la complicité, l’étroitesse des liens qui unissent un père à son fils. La douleur de Karim est un signe d’amour, un amour que tous les sénégalais portent d’ailleurs à leur président. Mais c’est aussi parce qu’ils l’aiment qu’ils le « châtient » bien. Même ceux qui réclament son départ, exprime à leur façon l’admiration qu’ils éprouvent pour sa personne. Aujourd’hui, certains disent être prêts à mourir pour le faire partir, mais en même temps ils inhibent la souffrance qu’ils ressentent à l’idée de savoir que WADE, biologiquement parlant, peut nous quitter à tout moment. Est-il nécessaire de dire que sa longévité, quoiqu’il advienne, ne fait aucun doute. Selon nos représentations sociales la vision onirique de la mort d’une personne est souvent l’expression d’une longévité dont jouira cette dernière.

Le conseiller de l’AFP dont il est question plus haut, représente l’Opposition. Les opposants sont ses adversaires et non ses ennemis, il faut qu’il le comprenne ainsi. Ils souhaitent son départ mais pas son malheur et sont prêts à tout lui pardonner. D’autre part, la référence aux diplomates étrangers montre, clairement, que WADE, au niveau des instances internationales, possède un réseau d’amitié incontestable.

Pour ce qui concerne l’armée, beaucoup sont dans l’erreur en pensant que celle-ci pourrait nourrir l’intention de prendre un jour le pouvoir. Cela ne fait aucunement partie de ses équations. Nous avons une armée républicaine exemplaire et nous devrions nous en enorgueillir. Des militaires qui vaquent tranquillement à leurs occupations dans une atmosphère morbide, cela traduit que la succession au Sénégal ne se fera pas comme en Guinée et que la constitution sera bel et bien respectée. Mieux, les suspicions sur la dévolution monarchique du pouvoir ne sont plus d’actualité car, s’il est vrai que WADE y pensait, il y a totalement renoncé dans le cadre, du moins, des échéances électorales futures. Ainsi tout opposant qui utiliserait en ce moment l’argument inquisiteur de la confiscation du pouvoir par sa transmission sur la base du lien de sang pour contrecarrer WADE, n’est vraiment pas de bonne foi ou ignore que ce dernier l’a exclu de ses calculs avenirs.

« Merci, me dit l’homme, en m’interrompant, c’est tout ce que je voulais savoir ». Il me paraissait rassuré tandis que moi je pensais encore aux sottises que je venais de lui raconter.

 

Extrapolation !

Si cette histoire est un présage, il est important que chacun commence à bien y réfléchir, à approcher les onirocrites, s’il en existe encore, afin de saisir mieux que moi son sens véritable. Je terminerai en félicitant à la fois le pouvoir et l’opposition (surtout Abdoulaye BATHILY) pour l’excellent travail qu’ils mènent en tant qu’animateurs de la vie politique. Je voudrais que l’on me permette de dire à WADE qu’il a TROIS ENNEMIS véritables : d’abord ses options politiques qui ne sont pas toujours orientées dans l’intérêt immédiat de son peuple, ensuite certains membres de son entourage, arrogants et malhonnêtes, et, enfin le TEMPS. Lui seul sait la décision à prendre dans un tel contexte.

Très très Longue Vie à Abdoulaye WADE !

Jeudi 06 octobre 2011

Le Sociologue Rebelle

University of Bayla


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