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Ambassadrice du Partenariat mondial pour l’éducation, Rihanna a pris part ce 2 février 2018 à la rencontre de Chefs d’État et d’institutions internationales tenue à Dakar, au Sénégal, pour le financement de programmes éducatifs.

Mais cette venue de l’impératrice de la musique, connue aussi pour ses vidéos qui flirtent avec la pornographie, s’est heurtée aux courroux de mouvements et associations dénonçant l’anti-exemplarité de son image pour l’éducation des jeunes. Curieusement, et c’est d’ailleurs ce qui confortait les critiques de ses détracteurs, la venue de Rihanna coïncidait avec une réunion de francs-maçons à Dakar, délocalisée grâce aux dénonciations des « anti-Rihanna ». Toutefois, Rihanna aura triplement fait honte à toutes les critiques virulentes dont elle fut l’objet.

Non seulement, elle a réussi à récolter des fonds « colossaux » (2,5 milliard d’euros) pour l’éducation en Afrique, mais elle était vêtue comme une sainte, arborant une veste et un pantalon dans lequel tous les participants à la cérémonie d’appel au financement pour l’éducation pouvaient être installés, sans que les uns puissent gêner les autres. Mieux, et c’est là la troisième honte que nous infligea Rihanna, elle a démontré, en effet, qu’elle était plus « yiiw » (décente) que certains de nos artistes, notamment Queen Biz, qui ne cesse de s’illustrer dans des vidéos sexuellement sulfureuses, dont l’avant-dernière en date est son clip « Femme sauvage ». On y voit ses vêtements qui voilent à peine sa nudité. Toutefois, son dernier clip sorti ce 7 mars 2018, et qui rend hommage aux femmes divorcées, nous a permis de voir une autre facette de cette artiste qui n’a cure de ce qu’elle appelle parfois « l’hypocrisie » et « la méchanceté » de ses pourfendeurs. L’artiste sénégalaise s’affiche, à notre grand bonheur, avec des robes typiques des belles dames capables de marier de façon majestueuse « tradition » et « modernité ».

Cependant, la dextérité de ces artistes en matière de métamorphose ne nous cachera pas tout de même que de nombreuses leçons sont à tirer de l’image digne d’une espièglerie hollywoodienne que Rihanna a tenté  de laisser aux Sénégalais à travers sa participation à la cérémonie de collecte de dons pour le financement de l’éducation dans soixante pays « en développement » sur le continent africain.

D’abord, un soupçon de plus en plus grandissant sur l’appartenance de nos Chefs d’État à la franc-maçonnerie devient factuellement irréfragable. Ensuite, nous venons d’avoir, plus que jamais, la preuve que l’argent n’a pas d’odeur et que les populations affamées et les personnes défendant certaines positions se couchent toujours devant le « dieu argent ». On s’accordera à dire enfin, que des mouvements comme l’Ong Jamra, qui font un travail d’alerte depuis des décennies, sont à soutenir. N’eut été leur engagement et leur persévérance, l’introduction subreptice de valeurs aux antipodes de nos croyances se seraient faites beaucoup plus facilement. C’est grâce à ses dénonciations, rappelons-le, que la Biennale de Dakar de 2014 fut arrêtée plus tôt que prévu, soupçonnée de promouvoir de façon suggestive la nudité et l’homosexualité.

Chaque génération se doit de découvrir le combat juste qu’elle doit mener, sinon elle risque de contribuer à sa propre perte.

Le Sociologue Rebelle