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Samedi 13 Avril, 2024
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Certains parents font ce qu’ils peuvent pour assurer une « bonne » éducation à leurs enfants ou pour satisfaire aux besoins de subsistance de ces derniers. D’autres, par contre, sont forcés de se désengager de la charge que constitue le « métier » de parent, voire se désengagent, parfois « volontairement », par « égoïsme » ou par « inconscience ». Tout ceci est facilement perceptible, parce que relevant des « observations » faites au quotidien dans l’entourage de chacun d’entre nous, « observations » qui n’ont pas besoin souvent d’enquêtes scientifiques rigoureuses pour être comprises ou « analysées ».
Accuser les parents, rendre responsables les « déviants » est une chose, mais reconnaître le rôle de l’État en est une autre. Posons-nous des questions simples. Nous verrons que les réponses à nos interrogations nous enverront à la gouvernance même de nos États.
-Pourquoi les jeunes désœuvrés et déscolarisés deviennent-ils des « bandits », des « agresseurs » ou des « assassins » ? Réponse simple : -parce que leurs parents n’ont pas assez fait le travail qu’ils devraient faire, c’est-à-dire s’occuper de l’éducation de ces jeunes. -Mais pourquoi les parents ne se donnent plus suffisamment de temps pour assurer la charge symbolique qu’est la « socialisation » ? Réponse moins compliquée : -parce que, lorsque les charges économiques sont lourdes, elles demandent trop d’investissement en temps et en force physique et mentale. L’insatisfaction de ses charges est déjà source de dérégulation de la personnalité psychologique de ces « patriarches », avant même de constituer une cause de la désarticulation de la stabilité et de l’équilibre familiale. Alors, posons-nous une question fondamentale. Qui est le premier responsable d’une bonne proposition de politiques économiques assainies, viables et porteuses d’espoir et d’espérance ? Réponse quasi claire : c’est l’État ! Le gouvernement, si vous voulez.
Attention ! Nous n’avons jamais soutenu que la déviance des jeunes relève du seul facteur économique ou de la responsabilité exclusive du gouvernement. Comprenons-nous bien. Les facteurs de la déviance sont multiples et variés. Parfois les raisons qui expliquent ces « propensions criminelles » sont tellement anodines, banales, qu’elles deviennent insaisissables même pour le sociologue le plus attentif. Notre propos, ici, vise plutôt à établir un lien causal, moins complexe, entre la nature d’une politique gouvernementale et le comportement des citoyens (les parents y compris bien sûr), en l’occurrence l’attitude des jeunes qui essaient de donner une réponse, adéquate à leurs yeux, à la menace du chômage, à leur état pressurisé, ou encore à leur vie précaire.
Certaines filles, parfois même des étudiantes, se voient, une fois entrées dans nos établissements universitaires, être obligées de flirter avec des habitudes qui leur étaient jusqu’ici étrangères. Combien de fois, cette jeune étudiante dont nous tairons le nom, fut obligée de rester chez elle parce que personne dans sa famille ne pouvait lui assurer ne serait-ce que le frais de transport ? Elle abandonnera un an après les études, non pas en raison de l’augmentation des frais d’inscription que beaucoup de gens décrient, mais plutôt du fait de son incapacité à avoir les moyens financières suffisantes qui lui permettent de prendre un « car rapide ». Certes, elle ne s’est pas prostituée comme certaines de ses pairs, mais elle aura augmenté le contingent de chômeurs, essentiellement composés de jeunes frustrés, dont la plupart ruminent leur vengeance sur la société, sur l’État, devrions-nous dire ?
En tout cas, si « je » présidais à la destinée d’un pays, si « je » faisais partie des instances de décision gouvernementales, au lieu de jeter la responsabilité et l’opprobre sur les autres, ce qui est aussi légitime et compréhensible, « je » chercherais plutôt à assumer « ma » part de responsabilité dans la déchéance des familles. Car, cette déchéance est éminemment liée à la politique du loyer que « j »’aurais mis en place, à « ma » gestion de l’inflation, au montant des factures d’électricité et d’eau que « j »’aurais fixées selon un barème de consommation, mais surtout, à « mon » degré de sensibilité face à l’état famélique de « mon » peuple qui ne peut plus s’approvisionner en biens élémentaires vitaux, c’est-à-dire en denrées dites « de première nécessité ».
Le malheur c’est qu’il est plus facile de trouver des poux sur la tête du voisin que d’en trouver sur la nôtre, nous le reconnaissons. Mais, quel homme politique actuel, pour la première fois de notre histoire, sera capable de reconnaître sa part de responsabilité dans la pauvreté des familles et la désinsertion des jeunes ?
Bonus article : Avortement ! http://mactko.seneweb.com/l-avortement-une-triste-abomination-l-ajs-plus-horriblement-impitoyable-que-nathanson_b_332.html
Le Sociologue Rebelle
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