LA SPLENDEUR PERDUE DE DAKAR

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  • Article ajouté le : 25 Vendredi, 2015 à 07h12
  • Author: Mamadou SENE

LA SPLENDEUR PERDUE DE DAKAR

Comme beaucoup de Dakarois, il m’arrive de maugréer seul ou avec des amis contre la dégradation de notre capitale et de regretter le temps, déjà lointain, où notre ville apparaissait, à l’échelle du continent, comme une ville moderne, propre et accueillante ; une ville qui faisait la fierté des Dakarois et de l’ensemble des Sénégalais.

Récemment, discutant justement avec un compatriote travaillant à l’étranger dans une organisation internationale, j’ai eu la confirmation que cette dégradation qui indispose et préoccupe les dakarois est également un repoussoir aux yeux de l’étranger. A l’issue d’une de leurs réunions dans une capitale d’Afrique australe, notre compatriote aurait proposé Dakar comme ville-hôte pour la réunion suivante. Alors, fuse la réaction d’un ses collègues sur un ton à la fois railleur et cinglant « on t’aime bien tu sais, on aime bien le Sénégal également, mais Dakar est sale, Dakar est devenu un gros village ….. »

Reconnaissons-le, Dakar est devenue une ville où désordre, saleté et incivisme règnent en maîtres. Les Dakarois s’en plaignent, mais restent impuissants devant la descente aux enfers de leur ville.

Tous, Etat, Collectivités locales, personnes physiques ou morales ont leur part de responsabilité. Il revient donc à chacun d’entreprendre les actions qui lui reviennent pour redonner à notre capitale son éclat d’antan.

Certains me reprocheront peut-être une excessive sévérité, mais ma conviction profonde est que Dakar souffre d’au moins quatre plaies. Heureusement pour nous Dakarois, nos plaies ne relèvent pas du courroux divin, mais plutôt de notre incivisme et de notre renoncement face à la rigueur et au courage.

 

La première plaie est l’occupation des rues, artères, croisements, trottoirs … par des mendiants de tout âge et de toute condition physique. S’il y’avait un bonnet d’âne des villes qui comptent le plus de mendiants au mètre carré, Dakar ne serait, sans aucun doute, pas loin des villes qui le portent. Peut-être, le porterait-elle, d’ailleurs. Situation aggravante et intolérable, la mendicité à Dakar n’est pas seulement celle des invalides et des impotents, elle est également celle de gaillards et de gaillardes valides, qui auraient dû chercher un moyen moins déshonorant de « gagner leur vie » ; elle n’est pas seulement celles de personnes d’âge mûr et, par conséquent, responsables, elle est aussi et surtout celle d’enfants. Notre capitale est la ville qui laisse le plus grand nombre de ses propres fils et ceux des régions et pays voisins, enfants et adolescents, errer de 6h du matin à minuit, dans les rues pour quémander à gauche et à droite une pitance, souvent maigre ; pitance, commandée moins souvent par le cœur que par la recherche d’une protection ou d’une faveur auprès de l’Etre Suprême. La place de ces enfants errant et arpentant jour et nuit les rues et les marchés, proies faciles des délinquants et des prédateurs de tout acabit, est dans les écoles publiques ou confessionnelles, à la quête d’un savoir leur permettant d’être demain des adultes responsables ; pour les plus grands d’entre eux, dans les écoles professionnelles ou dans des ateliers pour l’apprentissage d’un métier utile à eux-mêmes et à la nation.  Pour la construction du Sénégal, aucun bras, aucune tête ne sont de trop.

Bien sûr, cette plaie de la mendicité à une échelle hors norme préoccupe plus d’un Dakarois ou Sénégalais. De nombreuses ONG, souvent avec peu de moyens, se battent inlassablement depuis longtemps pour la guérir. Un club de réflexion comme Travail et Vertu a consacré le 25 juillet 2015 un atelier à cette douloureuse question et a sorti un rapport riche de prés de 70 recommandations, qui méritent d’être prises en compte par les décideurs. Au niveau des bonnes intentions, l’Etat n’est pas en reste, car en plus de son devoir de pédagogie, il a pris un certain nombre de dispositions légales ou règlementaires sanctionnant la mendicité et plus particulièrement celle des enfants. Nous devons assistance et protection à ces mendiants et surtout aux enfants et adolescents. Mais, je suis convaincu que, en dernier ressort, seules la fermeté et la sanction, en un mot la volonté, arriveront à bout de ce fléau social, qui, dit-on, serait plus rémunérateur et, à certains égards, moins usant physiquement que bien d’autres métiers.  Pour ce qui est des enfants, sanction contre surtout les adultes, les parents et ceux qui les envoient dans les rues du matin au soir. Cette volonté, qui fait défaut, est du ressort intégral de l’Etat. En tout cas, des pays de la sous-région beaucoup plus pauvres que le notre comptent beaucoup moins de mendiants. Certains ne comptent presque pas de mendiants-enfants. Tout est affaire de volonté.

 

La deuxième plaie est la saleté de notre capitale, ou tout au moins sa propreté douteuse. Dakar est sale est devenu un leitmotiv. Pouvoirs Publics, Etat et Collectivités Locales, peinent à résoudre de façon efficace et durable le problème de la collecte et du traitement des ordures, malgré les efforts et les moyens financiers déployés par les autorités. L’état de saleté de certains de nos quartiers, baies et plages nous révulse. Ce n’est pas digne de Dakar et du Sénégal. La propreté partout et tout le temps est le problème lancinant d’une grande partie des métropoles africaines, même si certaines font exception. Kigali est citée partout et par tous comme exemple de ville propre. Pour qui vient de Dakar, Abidjan, Accra sont également des villes relativement propres.

Mais, au delà de la relative inefficacité de l’action publique dans ce domaine, la saleté de Dakar c’est aussi le fait des Dakarois, qui :

Entassent leurs ordures ménagères au coin de la rue, comme si l’acte incivique de l’un doit absolument entrainer celui de tous ; mais, disent-ils, le service des ordures ne marche pas et ils ne peuvent pas garder indéfiniment les ordures dans les maisons. Froissent et jettent par terre sans sourciller le papier ou le gobelet en plastique (cette marque de fabrique dakaroise) dont ils n’ont plus besoin, sans se soucier de la pauvre personne qui cent mètres plus loin se charge du nettoiement urbain ; mais, disent-ils, il n’y a pas de bac à ordures dans les avenues et rues de Dakar, comme on en voit dans d’autres capitales.   Balancent tout à travers les portières de leurs voitures, : papiers, épluchures d’oranges ou de bananes, coques d’arachides ….. ; ceux-là n’ont aucune excuse. Soulagent leur vessie en pleine rue, contre les murs et sur les fleurs et plantes de la capitale ; l’argument facile que donne ces personnes sans hygiène et sans civisme est que Dakar est une ville sans toilettes publiques propres.

Pour trouver une solution durable à ce mal, la question de la propreté et de l’hygiène à Dakar et au Sénégal doit devenir l’affaire de tous et de tous les instants.

Au delà de l’aspiration légitime des populations à un ramassage régulier et efficace des ordures par les Collectivités, l’Etat devrait renforcer les actions du Service d’Hygiène en direction de la propreté. Les personnes de ma génération se souviennent de la crainte que les ménagères avaient dans les années 60 et 70 des agents du service d’Hygiène qui faisaient des visites périodiques dans les quartiers et dans les maisons pour verbaliser les chefs de famille dont les concessions présentaient une propreté ou une hygiène douteuses.

Tout n’est pas à attendre de l’Etat ; la propreté de nos villes doit être une cause nationale. A Kigali, une des villes les plus propres d’Afrique c’en est une.

Les citoyens, les Collectivités locales et l’Etat devraient, au nom de cette cause nationale, engager des actions autour du triptyque : Sensibilisation – Actions – Sanctions.

L’Etat et les Collectivités locales, avec les entreprises de communication (journaux, radio, télévision, Internet), devraient lancer une campagne de sensibilisation à la propreté et l’hygiène avec des moyens efficaces sur une période suffisamment longue pour que personne ne puisse rester sourd au message. Les entreprises de presse, entreprises citoyennes par excellence, ne manqueront probablement pas d’apporter une contribution à une grande campagne nationale sur la propreté de nos cités.

Les actions citoyennes en matière de propreté et d’hygiène sont infinies, elles sont à la mesure de l’imagination de ceux qui sont chargés d’animer l’opération et du degré de mobilisation des citoyens. N’étant pas spécialiste en quoi que ce soit de cette question, mais armé uniquement de mon bon sens de dakarois indigné, je propose quelques pistes d’actions :

Installer des bacs à ordures dans les différentes avenues et rues de la capitale, tous les 100 ou 200 mètres et surtout les faire vider chaque jour par le service de ramassage des ordures. Restant dans une optique, à la fois, citoyenne et de rareté des ressources publiques, les entreprises seront sollicitées, sans aucune contrainte, dans le cadre de leurs actions RSE et en fonction de leurs moyens, pour financer le nombre de bacs qu’elles voudraient dans le quartier de leurs choix. Bien sûr, en contrepartie, comme c’est l’usage dans les pays anglo-saxons, leurs logos et leurs messages seront gravés sur les bacs qu’elles auront sponsorisés. Une telle opération devrait coûter très peu au contribuable. Concevoir un mobilier urbain comportant d’un côté un commerce de proximité (vente de cartes téléphonique par exemple) et de l’autre une toilette payante et le faire exploiter par les citoyens. Les Autorités Municipales devraient mettre contribution les architectes, les services de l’assainissement et les services techniques pour concevoir un module simple, fonctionnel et rentable. Signalons, à titre informatif, que plusieurs villes dans le monde ont installé des sanisettes, qui pourront inspirer les concepteurs de la « sanisette-commerce made in Sénégal ».

 

La troisième plaie est le désordre et l’incivisme. Comme on entend souvent « le souk est partout à Dakar »

Ces dernières semaines, ces derniers mois, quelques faits, mais pas les seuls, ont été emblématiques du désordre et de l’incivisme qui envahit toutes les sphères de notre société ; rappelons-les !

Le premier fait emblématique de l’incivisme et du désordre ambiant a laissé sans voix plus d’un Sénégalais. Il s’agit de la démolition du mur d’enceinte de l’aéroport international Léopold Sédar Senghor, la construction plus loin d’un mur de substitution, l’édification et l’occupation de villas valant plusieurs dizaines de millions de francs sur les terrains ainsi dégagés ; tout ceci a pu se faire, à l’insu des uns et devant l’indifférence ou la complicité des autres. Que de risques pris pour la sécurité de la navigation aérienne ; que de tâches et de flétrissures sur l’image du Sénégal, pays, autrefois, de la méthode et de l’organisation.

Le deuxième fait est du même ordre. Il s’agit, selon la presse, de la tentative d’accaparement du parking du stade Léopold Sédar Senghor par un promoteur immobilier ; N’eut été la médiatisation de l’affaire et le refus de déguerpir des moniteurs d’auto-école qui organisent sur le parking des examens pratiques du permis de conduire, le forfait aurait été peut-être accompli. Encore une fois, un presque-forfait, à l’insu des uns, devant l’indifférence ou la complicité des autres.

Le troisième fait a également été relaté par la presse, il y a plusieurs mois. En effet, il y a été question d’une autorité publique qui aurait refusé de se soumettre aux consignes de sécurité du personnel navigant d’une compagnie aérienne, sous le seul prétexte qu’elle était une autorité. Quelle conception de l’autorité, si ce fait est avéré !

Ces actes d’incivisme au cœur de l’Etat et ces manifestations de désordre d’ampleur inouïe sont heureusement rares. En revanche, le désordre et l’incivisme est partout dans la vie du Dakarois et du Sénégalais. Citons-en quelques perles :

Les marchés, institutions dont les fonctions économiques et sociales sont indispensables à notre ville, envahissent partout, occupent tous les espaces libres, comme une rivière sortie de son lit. Les trottoirs, naguère destinés aux piétons, sont devenus des marchés. Certaines avenues le sont devenues aussi. Quelle incongruité que de voir l’avenue Faidherbe, une des plus passantes de notre capitale, être transformée en marché. Quelle autre incongruité que de voir, dans les quartiers populaires, les marchés enserrer et étouffer les écoles. Quel non-sens, que d’adosser les cantines des marchés, antre du bruit et des éclats de voix, aux murs d’enceinte des écoles, lieu de concentration et de silence. Des activités de toutes sortes, hautement utiles à leurs exploitants et à la collectivité, s’installent partout et n’importe où. Ainsi, les trottoirs et places publiques sont devenus des parkings, des aires de ventes de véhicules d’occasions, des ateliers de réparations de véhicules, des cimetières de carcasses de véhicules qui n’ont plus roulé depuis plusieurs années. … Les violations flagrantes du code la route : le taxi qui a emprunté la passerelle pour piétons de l’autoroute a défrayé la chronique ; le conducteur a été sanctionné à juste titre. Mais pour beaucoup d’automobilistes et pour la quasi-totalité des motards, passer au rouge est devenu la règle.

 

La quatrième plaie est l’état piteux de certains de nos équipements et installations, comme si l’entretien ou la maintenance étaient des notions absentes de notre univers.

De petits trous dans la chaussée, dont la réparation immédiate aurait coûté peu cher, deviennent et restent pendant de longs mois des crevasses béantes, fatales aux suspensions des véhicules et finalement coûteuses pour les finances publiques.

Une fuite au niveau des canalisations, au départ bénigne, devient au fil des jours une flaque d’eau nauséabonde dévoreuse de goudron. A Dakar, la petite fuite de canalisation facilement réparable se termine souvent par une chaussée défoncée, par manque d’entretien et de réactivité. Que de gâchis !

L’aspect le plus frappant de la dégradation de notre ville est l’état de vétusté de nos taxis. Pour le confort et la sécurité, Dakar, les Dakarois et leurs hôtes méritent mieux que des milliers de taxis usés jusqu’au bout. Mais peut-il en être autrement, quand Dakar, agglomération de 3 millions de personnes située dans un pays pauvre, compte autant de taxis (15 000 à 20 000) que la région parisienne, région-capitale de 12 millions de personnes d’un pays riche ? Aujourd’hui, avec le modèle économique en vigueur, un taxi ne peut pas être suffisamment rentable à Dakar pour pouvoir être renouvelé. Donc les propriétaires de taxis n’ont pas le choix, ils ne sont pas en mesure de renouveler leurs taxis, si usés soient-ils.

L’entretien des installations et des équipements, une politique de transport public permettant la mise en service de véhicules répondant aux normes de sécurité sont bien sûr des questions relevant de la compétence des Pouvoirs Publics. Enrayer la course folle vers la décrépitude de notre ville est un impératif catégorique, pour parler comme le philosophe. Pour ma part, j’indique, en guise de contribution, quelques pistes :

Pour ce qui est de l’entretien rapide et efficace des équipements et des installations, les Pouvoirs Publics doivent avoir une équipe volante légère (elle peut être publique ou privée dans un cadre contractualisé), qui doit intervenir dans les 24h qui suivent le signalement d’une dégradation. Les citoyens, mandants des Autorités Publics, doivent exiger diligence de leurs mandataires. Ailleurs dans le monde, des villes se sont dotées d’applications permettant aux habitants de signaler les dysfonctionnements ou dégradations rencontrés dans l’espace public (Eclairage déficient, plots arrachés, poubelle manquante, nid de poule, etc.), en les géo-localisant sur une carte et en postant une photo et un message à l’autorité responsable. Un tel outil permettra de suivre les dates de traitement des dégradations indiquées et sera un moyen de mesurer le degré de réactivité de nos services publics. Dans tous les cas, les citoyens, parmi eux, la presse en ligne, doit tenir une page en ligne sur laquelle tout citoyen peut inscrire les dégradations urbaines constatées dans leur environnement. Ainsi, tout le monde pourra contrôler le degré de traitement diligent des constats faits et les électeurs en tiendront compte dans l’appréciation de leurs mandataires. Pour donner à notre capitale des taxis plus attrayants, les Pouvoirs Publics doivent mettre en place une politique volontariste de renouvellement du parc de taxis. Cette politique devra comporter les mesures suivantes : Fixer un âge maximum aux taxis ; Mettre en place une ligne de crédit défiscalisée et aux conditions de taux et de durée avantageuses pour les artisans-taxis ; Réduire de façon significative le nombre de taxis pour rendre le secteur suffisamment attractif économiquement et gérer en temps réel le nombre de licences valides et fonctionnels, de façon à l’optimiser en fonction de la taille du marché.

 

Au delà de ces mesures destinées à redonner à notre ville sa splendeur d’antan, une autre mesure, plus structurelle, plus d’envergure et plus de long terme me semble nécessaire, si on veut éviter le chaos qui guette toutes les grandes métropoles africaines. Dakar est particulièrement concernée, compte tenu de sa croissance démographique, de sa configuration géographique, de son exiguïté et de la complexité de son management à tous points de vue (sécurité, circulation, fourniture des divers services publics …). Cette mesure est la suivante : décider de transférer la capitale politique du Sénégal vers un autre endroit du pays et planifier ce transfert sur 20 ou 30 ou 50 ans. Quel que soit le temps que mettront les effets du transfert à se faire sentir, il faut l’envisager et le réaliser, si on veut que Dakar garde des chances de rester une ville vivable dans les prochaines décennies. 

D’autres pays l’ont fait. Le Nigéria a décidé en 1976 de sortir sa capitale politique de Lagos, ville côtière hypertrophiée et au bord de l’asphyxie, pour la transférer dans une ville créée ex-nihilo, Abuja. Les travaux ont commencé en 1981 et Abuja est devenue officiellement capitale en 1991 et abrite les institutions et les ambassades. Elle compte aujourd’hui un millions d’habitants, autant de personnes qui ne sont pas allées grossir les banlieues de Lagos.

Le Brésil également, a fait de même. En 1956, il décide de concrétiser le projet de construction de Brasilia, une nouvelle capitale à l'intérieur des terres. Le projet a un double objectif : mieux répartir les richesses et la population, largement concentrées sur les côtes, et mettre fin à la rivalité entre Rio de Janeiro, capitale politique et culturelle, et São Paulo, capitale économique. Ainsi, alors que le District fédéral de Brasilia comptait 140 000 habitants lors de son inauguration en 1960, sa population est actuellement 2,8 millions d’habitants, autant de personnes qui ne sont pas allées grossir la population des villes côtières.

La fusion capitale politique-capitale économique n’est pas une fatalité. Le nombre de pays où la principale ville (au plan économique et démographique) n’est pas la capitale politique est légion. Outre le Nigéria et le Brésil, c’est aussi le cas des Etats-Unis, de l’Afrique du Sud, de l’Australie, du Canada, du Maroc, de la Turquie et bien d’autres. Si nous en avons la volonté, le Sénégal rejoindra ces pays et sauvera, peut-être, Dakar. Il y va de son avenir comme métropole moderne et vivable ; de sa splendeur aussi.

 

 

Mamadou SENE

[email protected]

Membre-Fondateur du Club Travail et Vertu

 


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Anonyme - #1

Les Talibes Vienent De La Guinée Bisao

le Samedi 26 Décembre, 2015 à 11:51:48RépondreAlerter

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