FELWINE SARR, DIS DONC, FICHTRE ORGUEIL D'ÉCRIVAIN !

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FELWINE SARR, DIS DONC, FICHTRE ORGUEIL D'ÉCRIVAIN !

DE LA PLUS SECRÈTE RÉPUGNANCE DE SOI !
Comment un écrivain africain peut-il faire la sourde oreille devant les cris de son peuple ?
Pire comment peut-il faire, sciemment, fi et abstraction des cris du peuple allant même jusqu'à s'en offusquer publiquement dans un article de presse qui piétine, avec une hautaine désinvolture, le droit du peuple de se scandaliser rien que pour privilégier et imposer sa souveraine liberté d'écrivain ?
Hallucinant, non ?
Felwine Sarr, voudrait-il bâillonner nos émotions, nos affects et nos ressentis collectifs ?
Veut-il nous transmettre sa docilité de caniche et son suivisme propre aux larbins latinisés ?
Si l'écrivain souhaite se désolidariser de son peuple au nom de je ne sais quels étiquettes, incartades ou principes littéraires qu'il le fasse sans embarquer le peuple dans cette vilaine farce comme le font certains sado masochistes avec le fameux palmipède à la piètre démarche !
Les sénégalais et les africains ne sont les "dindons" d'aucune farce, fut elle récompensée du prix du Goncourt !
Nous ne nous réjouissons pas de l'excuse idiote et sénile qui consiste à baisser l'échine en avalant l'insulte sous prétexte que "Mbougar" même s'il nous a injurié, l'a fait, au moins, dans un "beau français, avec un accent bien chatillé" !
Non, non et non, nous ne sommes pas ce peuple !
Ce bémol là, est désormais honni et banni de nos pratiques et résilience culturelles !
L'écrivain, s'il ne se réclame pas du peuple, au nom sa liberté de penser, au moins qu'il ne l'injurie pas, qu'il ne le rabroue pas, qu'il n'en fait pas la risée des autres peuples, qu'il ne fait pas de sa fiction une sombre et pathétique peinture de notre société à l'aide de pinceaux hérités des tenants du racisme et de la xénophobie nostalgiques de l'époque coloniale ou en embouchant la trompette distordue des nouveaux fossoyeurs de notre identité culturelle !
Ouais, qu'il ne charge pas, ignominieusement, notre culture et notre civilisation en empruntant la bouche baveuse des bourreaux haineux avec le "malus" que l'ouvrage en question puisse être traduit dans 40 autres langues et cultures différentes !
Quelle honte, l'auto-dérision n'est pas l'auto humiliation !
Si l'écrivain veut se tenir loin des préoccupations du peuple, libre à lui d'agir ainsi mais qu'il ne travestis pas ses souffrances pour le compte de ses bourreaux , qu'il ne reproduise pas qu'il ne remue pas, dans l'arrogance et le mépris, le couteau dans ses blessures encore béantes à travers un langage ordurier fait de mimétisme absurde du complexe de supériorité, osons le mot : "blêgre" et non pas "blanc" (blanc s'oppose à "noir" et blêgre s'oppose à négre)
(Cf : les suffixes de pejorations en "être" "agre" "âtre", etc.)
Ils nous méprisent pour notre couleur de peau alors nous leur retournons l'insulte en les appelant "Blêgres" comme expression méprisante pour ce qu'ils sont : "des Blancs". Eux nous appellent bien "Négres", non ?
Comme quoi, il faut toujours retourner l'insulte !
Que Mbougar ne parle pas de nous avec notre image et contre nous !
S'il ne fait pas tout cela, s'il a la décence de s'abstenir de faire de l'auto-dérision avec la mentalité d'emprunt de ses "maîtres" alors seulement il pourra se complaire tranquillement, se dandiner, sans soucis, bien enfermé dans sa tour d'Ivoire avec un déni de soi aussi aberrant que naïf !
Qu'il cultive, niaisement et égoïstement, ce penchant mortifère en se consacrant à son "art pour l'art" en parlant du beau temps, de la verdure et des délices du libertinage : Libre à lui !Si l'on peut admettre, avec quelques réticences et suivant les sociétés considérées, que chacun puisse avoir, à la limite, le droit de se suicider, personne ne peut revendiquer la lâcheté de faire valider l'euthanasie pour ses semblables !
Pour l'heure, l'Afrique, à la croisée des chemins, en appelle à sa noble progéniture, celle qui est prête à aller jusqu'au sacrifice suprême pour la défendre, sa jeunesse qui rechigne pas à aller au chaudron !
Des fils dignes, consciencieux et solidaires de la "cause africaine" fiers à l'ouvrage, s'y attelant par ses propres voies et moyens, à travers sa propre littérature et non à travers celle que revendique quelques écervelés, somme toute minoritaire, tout juste soucieux d'incarner le "soft power" d'une puissance, inévitablement, en déclin dans tous les domaines !
Nous "militons", oui, nous revendiquons le mot, pour une élite intellectuelle debout et d'attaque pour juguler les voies de métamorphose de la domination coloniale a travers et par ses nouveaux et sombres avatars !
C'est cela, à mon avis, l'urgence de l'Afrique, en dehors de cela tout est "écrits-vains" dans le vacuum de "nos" ou de "vos" vies de déracinés : À ce stade, c'est, trivialement, du self service !
"Quand les blés sont sous la grêle, fou qui fait le délicat, fou qui songe à ses querelles" La rose et le roseda, Louis Aragon




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